SERMON du 33-e DIMANCHE après PENTECÔTE

Dimanche de ZACHÉE



Matines : Jn XXI, 15-25
Liturgie : 1 Tim. IV, 9-15 ; Luc XIX, 1-10
Actes, 29 XII, 1-12 ; Jean XXI, 15-25



AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,



I - Par trois fois, les textes de ce jour sont centrés sur la vocation de saint Pierre, qui a été ensuite le principal et le chef des apôtres. C’était un homme déjà âgé et qui avait une certaine autorité naturelle. Or le Seigneur l’interroge et lui dit : Simon, m’aimes-tu, plus que ceux-ci ? Simon répond modestement : Oui, Seigneur, je t’aime ! Le Seigneur répond par ce commandement : «Pais mes agneaux !». L’autorité dans l’Eglise, découle, nous le comprenons, de l’amour pour le Christ. Une seconde fois, le Seigneur pose la même question (sans comparaison) : «Pierre, m’aimes-tu ?» Même réponse de Pierre et le Seigneur réplique pareillement : «Pais mes agneaux !».

Une troisième fois, le Seigneur lui demande : «Pierre, m’aimes-tu ?». Pierre attristé de cette troisième interrogation Lui répond : «Seigneur, tu sais tout ! Tu sais que je t’aime !.» Le Seigneur confirme le commandement se rapportant aux agneaux, mais Il ajoute : «Quand tu étais jeune, tu prenais ta ceinture et tu allais où tu voulais … Quand tu seras vieux, on te liera et on te conduira où tu ne voudras pas !». C’est l’annonce du martyre de saint Pierre. L’autorité conférée a comme suite et aboutissement le martyre.

Nous sommes tous des serviteurs et notre Maître dispose souverainement de toute notre vie. C’est l’enseignement qui doit demeurer en nous.

Il y a une suite à ce récit : l’apôtre Jean les suivait et Pierre demande au Christ : «Et celui-ci». Christ répond : «Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je revienne, que t’importe ?». L’autorité conférée à Pierre n’est pas discrétionnaire : il devient le berger des brebis ; il ne dispose pas de leur destin.

II – L’épisode des Actes montre que rien n’arrête la puissance du Seigneur sur ses serviteurs. Pierre était emprisonné et promis au sacrifice pour une fête païenne prochaine. Il était enchaîné, très solidement gardé, les gardes étaient relevées souvent, les portes étaient de fer … Qu’importe ! L’ange du Seigneur apparaît, les chaînes tombent, les gardes deviennent inefficaces, la lourde porte de fer s’ouvre d’elle-même, et Pierre se retrouve dans la rue où l’ange l’abandonne. Pierre comprend alors qu’il n’avait pas rêvé et gagne une maison amie.

III – C’est une transition au niveau de notre morale et de notre propre vocation modeste que la péricope de L’Epître à Timothée : elle est certaine, la vie éternelle ! C’est pour cela que nous endurons travaux et opprobres. Persévère, ô Timothée, dans la vocation selon laquelle tu as été ordonné : prêche et sois un modèle !

Tel est le chrétien …

Zachée, a priori, n’était pas un fidèle. Mais il entend que le Christ approche, et pour mieux le voir – heureuse curiosité – il monte sur un arbre car il était petit. Le Christ l’aperçoit et lui dit «Descends, Zachée, car je dois être reçu chez toi». Zachée descend, prend toutes les mesures pour recevoir le Seigneur …

Zachée cependant était un publicain et la population juive le regardait avec méfiance.

Mais quand le Christ arrive chez lui, la transformation spirituelle s’est produite ! Zachée annonce qu’il donne la moitié de ses biens aux pauvres et ajoute – car ces agents du fisc faisaient des bénéfices exagérés – et si j’ai fait tort à l’un ou à l’autre, je lui rendrai quatre fois plus !

Le Seigneur enseigne : «Aujourd’hui le salut est entré dans cette maison !». Zachée aussi était descendant d’Abraham : «Le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu !».

Avec l’évangile de Zachée, nous entrons dans les préludes du Carême.

Grande est la sollicitude du Seigneur aussi bien pour Ses disciples que pour ceux qui, comme Zachée, semblaient des pécheurs.

QUE LE SEIGNEUR NOUS FASSE MISÉRICORDE COMME À ZACHÉE !

AMIN

 

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