Ainsi donc, pourrait-on dire, tout est accompli …

A l’occasion du jubilé épiscopal du Premier Hiérarque de l’Eglise Russe Hors-Frontières, le Métropolite Vitaly, j’avais rédigé une brochure de célébration au titre évocateur - : « CELUI QUI MAINTIENT » /2 Thess. 2, 7-8/. En suivant le déroulement de ces cinquante années de fonction épiscopale, je montrais comment, en dépit de son âge avancé, des intrigues et trahisons de certains, il avait su rester et il demeurait l'étendard, l’âme et la conscience de l’Eglise de l’Emigration « blanche », l’Eglise des Métropolites Antoine, Anastase et Philarиte, en un mot - l’Eglise Russe Hors-Frontières.

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L’Eglise Hors Frontières n'est pas seulement, en effet, un rassemblement de Russes, ou d’églises et de paroisses russophones se trouvant hors des frontières de la Russie. Elle représente en fait un exploit mystique – « podvig » – de notre Orthodoxie, ou, comme l’exprimait excellemment l’Archimandrite Constantin Zaïtsev, le « podvig de l’âme russe » face à l’apostasie.

Cette conception n’est pas facile à comprendre dans le monde actuel où il ne viendrait à l'idée de personne de vouloir la maintenir. Et nous entendons déjà les sarcasmes de nos contempteurs : mais qui sont-ils, pour qui se prennent-ils eux qui, pour sauver leur peau, ont fui la Russie, alors que  nous, avec notre peuple nous souffrions et sauvions l'Eglise ...

Répondons brièvement à nos détracteurs : tout d'abord il ne s’agissait pas seulement, pour ceux qui sont partis, de « sauver leur peau » (ce qui d'ailleurs n'a rien de répréhensible), mais de continuer, non plus par les armes mais par la force de l’esprit et de l’âme, la lutte contre ces monstres du genre humain qui s’étant emparés de notre patrie russe y accomplissaient une subversion de la nature humaine. En outre, ils n'avaient quitté la Russie qu'après trois années de guerres sanglantes, grâce à quoi ils sauvèrent non seulement leur Honneur, mais également celui de la Russie, de son Armée et de son peuple. Cette lutte idéologique menée durant quatre-vingts années contre les forces des ténèbres, c’est la vocation et la raison d’être de l’Eglise Russe Hors-Frontières.

Quant à la ritournelle opposée : « Nous, en restant en Russie, en souffrant, nous sauvions l’Eglise », c’est le slogan et le mensonge récurrent du sergianisme : leur fameux « salut par le mensonge », rien d’autre. Que des croyants de l’intérieur, aient enduré de vraies souffrances et aient même donné leur vie pour la Vérité et l’Eglise, personne ne le nie, Dieu seul connaît leur nombre, mais ce n'est pas d'eux dont il s'agit et ce n'est pas avec eux que des traitres hors-frontières, sans honte ni conscience, s'emploient à entrer en communion.

Venons-en maintenant à la toute dernière – et déplorable – actualité.

Toute une « clique » a, en effet, pris l’avion pour aller se prosterner devant « Sa Sainteté » - Alexis II -, comme ils osent maintenant dire. Ces hiérarques ont-ils définitivement oublié ce qu’eux-mêmes déclaraient en 1990 quant à la totale illégitimité de l’élection scandaleuse aux fonctions de Patriarche de celui qui avait été, pendant des années, le collaborateur zélé du K.G.B. ? Vont-ils maintenant se repentir, devant leurs fidèles abusés, comme d’humbles chrétiens donnant au monde l’exemple de la pénitence ? Nous posons la question : quand ont-ils eu raison ? Lorsqu’ils refusaient le patriarcat de ce « patriarche » ou lorsque, avec lui, ils posent la première pierre d'une église consacrée aux Saints Nouveaux Martyrs ? Il n’y a pas de limites, hélas, à l’apostasie et aux reniements.

Pour n’être pas accusateurs  gratuits, donnons un coup d’œil à la carrière vertigineuse et très éclairante de ce faux « patriarche ». A l’âge de 21 ans, il était déjà Recteur d’une Paroisse. A 32 ans, cinq mois après avoir reçu l’ordination monastique, il devient évêque, et, trois mois après, il est déjà Suppléant du Président des fameuses « Relations Extérieures de l’Eglise ». Cette promotion est par elle-même éloquente. Pour le dire familièrement, on n’arrive pas là si jeune … sans une qualité spirituelle toute particulière ! L’ascension continue : trois ans plus tard, il est déjà Directeur des « Affaires Générales du Patriarcat de Moscou » et Membre Permanent du Saint Synode, fonction qu'il occupe aujourd'hui sans discontinuer depuis quarante ans! En juin 1990, il est élevé au Siège du défunt « patriarche » Pimène, celui-là même dont – nous l'avons appris lorsque furent entrouvertes les Archives du K.G.B. – il écoutait subrepticement des conversations téléphoniques galantes … qu’il s’empressait ensuite de rapporter aux « organes compétents ».

Il commence donc son impétueuse carrière à l’époque khrouchtchévienne, sinistre pour l’Eglise, il la renforce dans les années Brejnev, qui furent des années de stagnation dans de nombreux domaines – mais pas en ce qui concerne la persécution des croyants. Puis il se transforma soudain en démocrate … et se mit à canoniser avec ferveur certains nouveaux martyrs – à l’exclusion visible de certains autres …

Tel est « Sa Sainteté le Patriarche » – au K.G.B., il était l’agent connu sous le nom de code de Drozdov – dont aujourd’hui baisent la main, en étant prêts à trahir leur propre Eglise, les indignes meneurs de « l’Eglise Hors-Frontières » de Lavr.

A la déjà si rapide désorganisation de l’autorité ecclésiale new-yorkaise contribua, évidemment, l’intervention inattendue du Président de la Fédération Russe, et ici la naïveté des Prélats Hors-Frontiиres n'a plus connu de limites !… Mais convient-il de parler seulement de « naïveté » ? … En cette circonstance, celui qui l’emporte sur tous, c’est évidemment Mgr Mark. Il suffit de relire sa caractéristique du Président russe ! Et le « métropolite » Lavr lui-même ne demeure pas en reste avec ses félicitations officielles pour la réélection de V.V. Poutine : enlevez la signature « Lavr », mettez а la place « Alexis II », et tout est en place : c’est tout à fait dans l’esprit des félicitations d’Alexis I-er lors du soixante-dixième anniversaire de Staline. Voilà où ils sont tombés. «Abomination et désolation» … D’autant plus que jamais le Président Poutine n’a laissé entendre que son but était de rétablir la Sainte Russie Orthodoxe, et il ne s’incline pas davantage devant ce que représente la Russie historique … En fait, l’appellation même de « Président de Russie » est tout aussi mal venue et ne suggère pas plus à l’oreille que ne serait, par exemple, celle de « Tsar des Etats-Unis d’Amérique ». Ce sont des plans tout à fait différents. Ceci étant, nous ne nous chargeons pas de répondre à la question : mérite-t-il toutes les caractéristiques purement négatives qu’il arrive parfois de lire à son sujet. En revanche, nous ne pouvons pas ne pas prendre en considération le fait qu’il a personnellement rétabli l'hymne soviétique, qu’il a personnellement rétabli dans la Flotte russe l'infâme drapeau rouge et l’étoile qui dorénavant voisinent avec l’aigle à deux têtes et l’étendard de saint André. Quand on connaît la force de la symbolique, on comprend alors de quoi le Président Poutine se juge l’héritier et le régénérateur. Il poursuit en tout et toujours, avec intelligence et succès, son but personnel : le renforcement de son pouvoir. En particulier, dans l’affaire dont nous parlons, « la réunification des deux parties de l’Eglise Russe », indubitablement son but est l’anéantissement de l'idée même d’Eglise Hors-Frontières, et cela s’inscrit dans sa politique et cela a une importance vitale pour atteindre le but ultime qui est le sien. Voilà pourquoi le « dragon rouge » veut dévorer la « blanche agnelle ».

« Ah, les bêtas  ! », pense-t-on indubitablement en se frottant les mains avec satisfaction à la Patriarchie et à l’intérieur des murs du Kremlin.

Il n’est pas inutile de dire quelques mots sur certains des heureux invités réunis à Moscou, venus de toute la diaspora russe, sous la banderole, peut-on penser : « Traîtres de tous les pays, unissez-vous !»

Evidemment, la première place du déshonneur revient ici au duo « LAVR – MARK » qui demeureront, aux yeux de l’Histoire, les plus honteuses personnalités dirigeantes de cette gigantesque manipulation.

De Mgr Lavr, que dire ? Comment comprendre un homme qui, dès sa prime jeunesse a grandi dans l’atmosphère monastique Hors-Frontières, a été formé sous la tutelle de géants spirituels tels que l’Archevêque Vitaly [Maksimenko] et l’Archevêque Averky [Taouchev] … et tout cela en pure perte et sans en retirer aucun fruit ! Mais si l’on se souvient du zèle avec lequel il avait décidé de murer le corps incorrompu, alors exhumé, de notre bienheureux Métropolite Philarète, on comprend qu’il ne s’agit pas d’une insuffisance idéologique sur le compte de quoi tout le monde s'accorde : il s’agit en fait d’une certaine revanche de la part d’un homme qui a nourri toute sa vie un sentiment de non accomplissement et auquel manquait vraisemblablement la gloire de ce monde d’aujourd’hui : en somme, même si ce n’est pas du meilleur côté, il tient à entrer dans l’Histoire …

Quant à Mgr Mark, c’est un tout autre discours. Sur lui, il faudra écrire tout un long article pour dénouer l’écheveau de mensonge dans lequel il a emberlificoté avec tant de succès beaucoup d’entre nous, et pour parvenir à connaître vraiment sa personnalité réelle. Ce principal destructeur de l’Eglise Russe Hors-Frontières est un ancien ressortissant de l’Allemagne de l’Est. Il a appris le russe qu’il parle excellemment. Né protestant, il s’est converti à l’Orthodoxie. Il a d’ailleurs bénéficié d’un singulier traitement de faveur puisque la tradition et les canons interdisent d’élever à l’épiscopat quelqu’un qui n’est pas né orthodoxe. Sagesse des anciens Pères …

Parlons maintenant de personnes de moindre relief, honteusement responsables néanmoins.

Mgr Kyril de San-Francisco a la gloire peu enviable de quelqu’un qui a fermement renié ses anciennes prises de position de confesseur de la vérité et qui pour cela a été aussitôt élevé à la dignité d’Archevêque. Je me souviens, avec un amer sourire, d’un très long entretien téléphonique – une heure -, la veille du Synode Episcopal de mai 1998, quand, jeune évêque, il apparaissait à beaucoup comme une future Colonne de l’Orthodoxie après ses viriles déclarations publiques stigmatisant une énième initiative scandaleuse de Mgr Mark. Avec quelle satisfaction me racontait-il le courroux de son confrère d'Allemagne qui lui avait interdit de paraître dorénavant chez lui : « Ne mets plus jamais les pieds dans mon diocèse ! » lui aurait-il dit. Je me souviens aussi comme il me racontait que son homonyme soviétique, l'éminence grise du Patriarcat Mgr Kyril [Goundiaлv] avait tenté de l’amadouer et comment il l’avait bravement remis à sa place : - « Attention ! Je ne suis pas qui vous croyez ! »

Il y a aussi la paire des inséparables, Georges Larine et Stéphane Pavlenko. Comment ne pas se souvenir avec humour de ces deux émissaires du Synode, envoyés, au début 2001, pour pacifier les ecclésiastiques « révoltés » d’Europe occidentale … et pour se promener – dans le cadre de leur mission et à travers la France dans une superbe voiture de sport rouge et aux frais du Synode. Le Père Georges, d’une voix vibrante, nous déclara : « Je suis fils d’un officier de l’Armйe Blanche et jamais je ne pactiserai avec le Patriarcat de Moscou et nul dans le Synode n’est disposé à le faire ! » Tout cela est enregistré sur bandes. Dans l’Emigration, il y avait une expression pour qualifier des gens de cette sorte K.V.D. – ce qui veut dire, traduit en français : Comme Souffle le Vent … Le P. Georges a une fille, la moniale Vassa qui, en son temps, n’étant pas restée au Monastère de Lesna et étant passée en Allemagne y était devenue « le bras droit » et la « mémoire » de Mgr Mark. Le P. Stéphane, au cours de cette même rencontre mémorable à Paris que je rappelle, se taisait : seules ses lèvres bougeaient et il assumait le rôle de staretz disant incessamment la Prière de Jésus …

Le Père Nicolas Artemov, un homme accomplissant honnêtement, sans trahir la moindre émotion, les ordres même les plus contradictoires de son « patron » de Munich. Idéologiquement – un NTS* héréditaire.

Le Père Pierre Perekrestov ? Par son exemple on peut voir le Chemin de Trahison parcouru depuis l'an 2000 dans cette partie de l’Eglise Hors-Frontières qui s'est placée sous l’omophore de Mgr Lavr. Pendant plus de dix ans, il avait lui-même édité avec abnégation le fort et très vivant périodique des « Anciens » du séminaire de Jordanville, « Le Pasteur Russe », dont le but était de faire revivre le riche passé de l’Eglise Hors-Frontières et de montrer que non seulement elle est toujours vivante, mais qu’elle rayonne et ne cesse de se développer grâce à la nouvelle jeune génération de prêtres hors de Russie et а sa croissance rapide а l’intérieur de la Russie même. Ces derniers temps le « Pasteur » semble ne plus vouloir donner de la voix... Son éditeur le confesse lui-même : son inspiration se serait quelque peu tarie ! Cela se comprend. Le « réputé théologien et idéologue renommé de l’Eglise Russe Hors-Frontières » [de Lavr], comme on le présente maintenant, persuadé désormais que le rapprochement avec le Patriarcat de Moscou peut se produire plus vite que ne le pensent ceux qui sont contre, et ne voulant pas passer définitivement pour un « tourne-veste », a préféré fermer définitivement le vieux et digne « Pasteur » avec son esprit de résistance entre la bonne et la mauvaise Eglise. Une autre spécialité du P. Pierre, pour laquelle il s’emploie activement, c’est de montrer contre toute évidence que notre admirable saint Jean de Shanghaï, dont le corps incorrompu repose dans la cathédrale de San Francisco, serait un partisan déclaré du Patriarcat soviétique !

Réécrire l’histoire de l’Eglise Hors-Frontières d’une toute nouvelle façon, voilà ce qui est maintenant l’une des occupations préférées – et révoltantes ! – des partisans de l’équipe de Lavr.

Le P. Alexandre Lebedev, bien et depuis longtemps connu pour sa longue opposition а l’Archevêque d’éternelle mémoire Antoine de Los Angeles, et qui se trouve être, depuis 2000 dans les forums Internet l’un des plus zélés défenseurs du nouveau cours, celui de la trahison …

Longue et triste énumération …Attardons-nous encore un instant sur le Protodiacre Eugène Burbelo, qui, non seulement fut pendant quinze ans dans la cathédrale synodale le protodiacre du Métropolite Vitaly, mais encore il y servit pendant vingt ans le Métropolite Philarète. Sans doute sa puissante voix de basse couvrait-elle leurs voix vénérables, si bien qu’il n’entendait pas leurs sages enseignements et leurs mises en garde …

A l’heure actuelle, il est parfaitement clair, même si à Moscou on pense que les choses pourraient se dérouler encore plus rapidement, que le Patriarcat de Moscou a déjà remporté une victoire brillante et définitive et l'on comprend que là-bas on protégera l’organisation de Lavr sans supporter la moindre critique sur ses personnalités représentatives. Du côté Hors-Frontières, le tableau est évidemment différent, voire opposé, quoiqu’il ne soit pas uniforme. Ceux qui, depuis des années, creusaient les fondations au-dessous de l’E.O.R.H.F., tout comme les « tourne-vestes » qui les ont rejoints au cours des dernières années, tous ceux-là se réjouissent. Néanmoins, après deux semaines de promenades de rêve en communauté avec « l’Eglise Mère », ils devront bien rentrer chez eux, comme en son temps, la délégation orthodoxe revint de Florence [1439] après la signature de la honteuse « Union ». Nous savons comment les évèques qui avaient trahi furent accueillis par le peuple orthodoxe. Oh, nous n’avons pas l’illusion que, puissamment ficelée et ligotée, la nouvelle politique puisse кêre, demain, renversée par le peuple. Toutefois, le dédain et le mépris avec lesquels la hiérarchie se comporte envers son propre clergé et ses fidèles, ne seront pas – nous l’espérons ! – sans suite.

Ainsi donc, les décisions d’ensemble étant prises, les problèmes restants seront, comme il est dit dans les déclarations officielles, résolus par des commissions … La commission Hors-Frontières, comme on sait, est dirigée par l’Archevêque Mark, ce qui signifie pour tout le monde de quelle manière seront résolues ces questions, d’autant plus que Mgr Mark lui-même a déclaré sans ambiguïté dans une conférence de presse que l’unité de l’Eglise russe sera rétablie. C’est la conséquence naturelle de la fondamentale illégitimité que constitua la prise de pouvoir advenue au Synode. Quel fruit spirituel peut procéder d’un principe contaminé par le mensonge et fondé par la violence ? Et l’on comprend alors les tentatives inqualifiables d’enlèvement, les comportements criminels а l’égard du Métropolite Vitaly pendant que se prolongent les procès intentés contre lui, l'on comprend le scandaleux rétablissement dans toutes ses prérogatives du criminel « évêque » Siméon Donskov, ainsi qu’enfin toutes les illégalités et les mensonges qui se sont succédés et qu’il est difficile de cacher aujourd'hui aux yeux des fidèles. Récemment, presque tout le clergé sud-américain, des prêtres individuellement, des clercs et laïcs ont élevé la voix de manière résolue contre l’inadmissibilité des orientations engagées. A la conférence pastorale générale de Nyack, les deux tiers des orateurs se sont prononcés contre l’abandon des principes « Hors-Frontières », et cela n’a servi à rien.

Celui qui un jour a emprunté le chemin de l’illégalité, il lui faudra, volens nolens, boire la coupe jusqu’à la dernière goutte d’infamie.

Très  chers Pères et Frères en qui la Conscience s'est enfin éveillée, ne couvrez pas plus longtemps par votre présence les crimes de votre hiérarchie : au nom de Dieu, ne les imitez pas, n’étouffez pas la voix de votre conscience ! Ne cédez plus à leurs affirmations mensongиres selon lesquelles, en fait, rien ne serait encore décidé définitivement ; ou bien qu'au sein de leur hiérarchie il y ait encore d’authentiques évêques « Hors-Frontières » qui, sans vous, seront impuissants pour rétablir la justice. Sachez-le, c’est un ignoble mensonge : tous sans exception ont signé la reddition de l'Eglise. Et même si pour rester avec Mgr Lavr vous aviez dix raisons objectives, mais que, contre elles, se dresse votre conscience : écoutez votre conscience et retournez sous l’omophore de celui qui n’a jamais trahi ni rien ni personne, le véritable Primat de l’Eglise Russe Hors-Frontières le Métropolite Vitaly. Ne l’oubliez jamais : à celui à qui il a été donné beaucoup, il lui sera beaucoup demandé. Et à qui, comme à nous indignes, n’a-t-il pas été beaucoup donné ?

J’ai commencй ces réflexions en rappelant ma brochure : « CELUI QUI MAINTIENT ». Si un jour quelqu’un écrit sur Mgr LAVR, proposons-lui le titre : « CELUI QUI A LACHÉ ».

 

 

Protodiacre Germain IVANOFF-TRINADTZATY

Lyon (France)

Septembre 2004

* NTS : « Narodno-Trudovoi Soyuz », mouvement solidariste russe ayant déployé, avec l'aide des Etats-Unis, une certaine activité politique dans les années 1960/70 dont Michel Arndt, le futur Archevêque Mark, était membre et dont le responsable au niveau européen était le père de P. Nicolas Artemov.