Saint Grégoire Palamas

 

Le deuxième dimanche du Grand-Carême, en plus de la célébration dominicale, l'Eglise orthodoxe se souvient d'un des grands hiérarques et confesseur de la pure Orthodoxie, saint Grégoire Palamas qui était archevêque de la ville de Thessalonique.

Saint Grégoire appartenait au nombre de ces grands propagateurs de la vérité chrétienne pour lesquels la vie et les actes ne divergeaient pas : il enseignait tant par sa parole que par sa propre vie. Il eut à lutter contre des hérétiques qui par toutes sortes de façons altéraient la vérité de l'Orthodoxie.

Il y avait une question purement théologique au sujet de laquelle il dut mener un long combat contre ceux qui trahissaient la vérité. Lorsque notre Seigneur Jésus-Christ s'était transfiguré sur le mont Thabor et avait resplendi « comme le soleil », ces derniers assuraient que cette lumière miraculeuse était une lumière ordinaire, semblable à celle que nous voyons constamment émanant du soleil et d'autres sources de lumière, et que c'était donc une lumière habituelle.

A cela Grégoire Palamas répliquait et enseignait qu'il s'agissait d'une lumière d'un tout autre ordre et il mentionnait les paroles de l'apôtre « Dieu est lumière, et il n'y a point en Lui de ténèbres ». Notre Symbole de la Foi, comme vous le savez, parlant du Fils de Dieu, de notre Seigneur Jésus-Christ et de Son Incarnation sur terre, dit qu'Il est « Lumière de Lumière, vrai Dieu de vrai Dieu ». Alors que, parlant de la lumière habituelle, la Bible nous dit qu'elle n'est pas inhérente à Dieu, mais créée par Lui : « Et Dieu dit : que la lumière soit, et la lumière fut ». Et en fin de compte, la position purement orthodoxe de Grégoire triompha et ses ennemis furent confondus.

On entend souvent dire aujourd'hui qu'il s'agissait là d'une question théologique abstraite. Pour nos contemporains, les vérités d'ordre spirituel se rapportant à ce qui est éternel et invisible, intéressent malheureusement peu de monde.

Aujourd'hui, lorsque nous observons la vie autour de nous, nous ne pouvons que constater combien nos contemporains ont des vues erronées sur la vérité chrétienne, même parmi ceux qui sincèrement se disent être de fidèles chrétiens orthodoxes. Ils n'ont en réalité de l'Orthodoxie que de très vagues idées, parfois même ils n'en ont aucune, mais malheureusement ils n'hésitent pas à disserter sur la vie religieuse, la théologie, comment doit vivre l'Eglise, comment il convient de la diriger. Et plus ils sont ignorants dans ce domaine, plus ils manifestent d'assurance et d'aplomb … Le saint apôtre Paul disait déjà que les gens veulent enseigner, alors que bien souvent ils ne savent ni ne comprennent ce dont ils parlent.

En revanche, lorsque résonne la voix de la Vérité, ils ne veulent pas l'entendre.

Du vivant de saint Grégoire Palamas, les temps étaient différents : tout ce qui se rapportait à la vérité de l'Orthodoxie provoquait un vif intérêt chez les gens, cela était proche de leur âme et de leur coeur et ce n'étaient pas pour eux des questions abstraites. Le chrétien, lorsqu'il est confronté à un enseignement quelconque, doit toujours le vérifier à l'aune de la Vérité chrétienne. Tout ce qui nous amène au Christ est véridique et béni, et tout ce qui nous éloigne du Christ et de l'Orthodoxie n'est que mensonge funeste, de quelques atours séduisants ne soit revêtu ce mensonge. Souvenez-vous toujours que tout ce qui nous éloigne du Christ notre Sauveur, de Son enseignement et de l'Orthodoxie véritable n'est que confusion pernicieuse menant à la mort. C'est pourquoi, âme chrétienne, dis-toi fermement et une fois pour toutes : « Je n'accepte aucun enseignement autre que celui du Christ et je ne connais et je ne veux connaître aucun autre Maître si ce n'est le Christ-Sauveur. » Amen.

Saint Métropolite PHILARÈTE