Le prophète Élie

Le Vivant, qui n’a pas goûté à la mort

 

Bien-aimés frères et sœurs en Christ,

J’aimerai vous parler aujourd’hui de l’un des plus glorieux prophètes de l’histoire humaine - le prophète Élie. Comme sa fête tombe le 2 Août et pendant ce temps notre église est toujours fermée pour les vacances d’été, nous n’avons pas eu l’occasion de faire un sermon à sa mémoire dernièrement. Il était fort dans l’esprit, audacieux dans la parole, ardent dans son zèle pour le Seigneur, il s’est dressé contre des rois, de faux prophètes et tout un peuple qui s’était détourné de la vérité.

Mais le plus étonnant dans sa vie est qu’il n’a pas connu la mort. Dieu l’a enlevé vivant au ciel - dans un chariot de feu. Et n’oublions pas qu’un seul autre homme dans toute la Bible a reçu une telle grâce - le juste Enoch, dont il est dit : « Il marchait avec Dieu, et Dieu le prit ».

Élie et Enoch sont des signes - des témoins vivants que la mort n’a pas le dernier mot. Que Dieu est le Maître de la vie et que pour Lui rien n’est impossible.

Et pourtant, comment vit l’homme moderne ? Obsédé, par les idées de longévité, d’apparence juvénile, obsédé par les biotechnologies, les médicaments et les philosophies de « vie éternelle » - mais sans Dieu. L’homme veut prolonger son chemin terrestre, mais il ne se demande pas vers où il marche.

Ici me vient à l’esprit une pensée profonde, dont l’auteur est oublié, mais dont la sagesse demeure toujours : « Nous vivons comme si nous n’allions jamais mourir, et nous mourons comme si nous n’avions jamais vécu ».

Comme cela sonne vrai ! Nous vivons dans la vanité, à la poursuite d’objectifs éphémères, sans repentir, sans recherche de la Vérité. Et lorsque la mort survient, nous réalisons soudain que nous n’avons pas vraiment vécu - que nous n’avons pas aimé assez, que nous n’avons pas pardonné notre prochain, que nous n’avons pas cherché Dieu.

Le prophète Élie ne craignait pas la mort. Il vivait d’une telle foi que Dieu Lui-même l’a pris auprès de Lui, sans qu’il passe par la tombe. Car il appartenait à Dieu - entièrement, profondément, sans compromis.

Mais aujourd’hui, frères et sœurs, nous vivons à une époque où l’homme veut être sauvé non par Dieu, mais par lui-même. Les gens investissent des milliards pour prolonger la vie de quelques années, mais ils négligent l’éternité.

Nous vivons dans un monde où la mort est considérée comme l’ennemie de l’homme, et non pas le péché, qui en est la véritable cause de la mort. On oublie que seul Dieu est la Vie, et qu’une vie sans Lui est une lente agonie.

Et voici l’exemple lumineux d’Élie et d’Enoch — non pas comme des figures mythiques, mais comme des témoins véritables du fait que l’homme qui vit avec Dieu peut ne pas mourir, car la mort est vaincue par la grâce divine.

Chers frères et sœurs, posons-nous la question : voulons-nous simplement vivre longtemps, ou voulons-nous vivre éternellement avec Dieu ? Que craignons-nous davantage : la mort, ou perdre notre âme ?

Le prophète Élie ne cherchait pas l’immortalité, il ne fuyait pas la mort, il ne recherchait pas la jeunesse éternelle. Il cherchait le Seigneur, Le servait avec zèle, souffrait pour la Vérité, était prêt à mourir pour Lui. Et c’est pourquoi Dieu l’a fait vivre à jamais.

Que nous aussi, nous ne cherchions pas à fuir la mort, mais à vivre en Dieu. Comprenons que l’éternité commence dès maintenant, quand nous nous tournons vers le Christ. Car Il a dit : « Celui qui croit en Moi, même s’il meurt, vivra » (Jean 11:25).

Le prophète Élie est un miroir dans lequel nous pouvons nous regarder aujourd’hui encore. La vraie question n’est pas : « Est-ce que nous allons mourir ? » - car cela est certain. Mais bien : « Est-ce que nous allons vivre avec Dieu - maintenant et pour toujours ? »

Ne vivons pas comme si la mort était lointaine, et ne mourons pas comme ceux qui n’ont pas connu la vie. Vivons avec le Christ, afin que nous puissions dire avec assurance à l’heure de la mort : « J’ai vraiment vécu, car j’ai vécu avec le Christ ».

Que le Prophète Élie soit pour nous un exemple et un intercesseur - qu’il élève nos cœurs vers Dieu, là où la vie ne finit pas, mais commence véritablement. Amen.

Prêtre Zhivko Zhelev