FÊTE des Apôtres SAINT PIERRE ET SAINT PAUL

 

Vêpres :1 Pierre I, 3-9 ; 1 Pierre I, 13-19 ; 1 Pierre II, 11-24
Matines : Jean XXI, 15-25
Liturgie : 2 Cor. XI, 21- XII, 9 ; Matt. XVI, 13-19

AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT ESPRIT !
Bien-aimés Frères et Sœurs,

I – Nous terminons la période de pénitence du jeûne et l’apôtre Pierre nous assure que nous aurons l’héritage du Christ, mais nous le recevrons dans les cieux. L’ascétisme est notre règle et nous sommes rachetés par le Sang de Jésus-Christ. Continuons à vivre modestement en dépit de l’héritage qui nous est promis, n’ayons pas de convoitises, respectons les autorités. Que notre vie soit humble.

Dans l’épître aux Corinthiens qui est proprement celle de la fête d’aujourd’hui, l’apôtre évoque toutes les épreuves qu’il a subies, les emprisonnements, les tortures, sans même parler de la prison et de la pauvreté. Il a eu ainsi plus de souffrances que beaucoup. Il a eu, il est vrai, des faveurs spirituelles : il les évoque. Mais nous aussi nous avons comme on dit des consolations spirituelles … Il ne faut pas s’y attarder, car « l’ange de Satan » est prêt à en profiter : saint Paul évoque sommairement ces tentations dont il souffrait douloureusement. Plusieurs fois, il avait demandé au Christ d’éloigner de lui cet esprit mauvais. Mais la réponse du Christ est lumineuse : Ma grâce de suffit !

Nous aussi supportons avec patience nos épreuves, ne nous exaltons pas des bonnes pensées qui nous viennent. Prenons notre existence, comme disait l’apôtre Pierre, avec modestie et patience. Mais nous également, ainsi que disait encore l’apôtre Pierre, nous avons la ferme espérance du Royaume des Cieux, souvenons-nous aussi toujours que le Christ est avec nous, que son secours, bienveillant et gratuit – c’est cela la Grâce – est toujours proche de nous, avec nous.

L’important, en effet, dit l’apôtre dans l’épître aux Romains, c’est de confesser le Christ !

« M’aimes-tu plus que ceux-ci » demande le Christ à Pierre, dans un passage de l’évangile de Jean également propre aux matines de ce jour. Pierre répond qu’il L’aime. Le Christ lui demande par trois fois la même chose et répond à l’affirmation de Pierre : « Pais mes agneaux ! ». Il lui dit, comme Il l’a dit également aux autres apôtres que ceux qu’il libèrera seront libérés dans le Royaume de Dieu et que ceux qu’il retiendra seront retenus, mais ce n’est pas pour autant qu’Il lui ouvre, pour ce monde-ci, un parcours heureux : Il lui prédit au contraire la manière dont il souffrira le martyre ! Nous retrouvons ce que disait l’apôtre Paul quant aux nombreuses épreuves et aux châtiments qu’il avait subis. Nous devons choisir le Christ, mais Lui-même reste le seul maître – et Il ne satisfait pas même la curiosité de Pierre lui demandant ce qu’il en sera de Jean qui marchait derrière eux.

Il est le souverain Maître et ce qui importe pour nous, c’est de le suivre.

Mais nous avons ainsi la béatitude de Le suivre et de L’avoir suivi. Or, à la fin de l’Evangile de ce jour, Christ demande aux apôtres : « Que dit-on de Moi ». Ceux-ci lui répondent les bruits qui couraient : certains disent que tu es Jean Baptiste, Elie, ou un autre des prophètes. Mais le Christ recommence : « Et vous que dites-vous ? ».
Pierre répond – ce que nous répétons avec lui – « Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant ! »

Le Christ répond alors : « Sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ! »Reconnaître Jésus comme le Christ, le libérateur, attendu depuis des générations et cet Homme le reconnaître comme le Fils du Dieu vivant, tel est le fondement de l’Eglise : c’est sur cette pierre-là qu’est fondée l’Eglise.

Rien d’autre n’est important, comme je le disais plus haut. « Tu es Pierre, ajouterons-nous, toi qui t’appelais Simon, et tu recevras les clés du Royaume ».

« Les péchés que tu pardonneras seront pardonnés, et ceux que tu retiendras seront retenus », car telle est la vocation de l’Eglise.

Que les prières des saints apôtres Pierre et Paul nous donnent d’avoir, COMME EUX, la même immuable, inébranlable et salvatrice fidélité !

 

AMIN

 

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