21-e DIMANCHE après PENTECÔTE

 

Matines : Jean XXI, 1-14

Liturgie : Gal. VI, 11-18 ; Luc XVI, 19-31



AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT !

Bien-aimés Frères et Sœurs,

I – L’Evangile de Matines raconte la troisième apparition de Jésus après la Résurrection. Quelques apôtres un peu désœuvrés, décident de suivre Pierre et d’aller pêcher. Ils ne prennent rien cette nuit là. Au matin, Jésus – mais ils ne Le reconnurent pas – était sur la rive et leur demande s’ils avaient quelque chose à manger. Ils Lui répondirent qu’ils n’avaient rien, ayant travaillé en vain toute la nuit. Jésus leur dit de jeter le filet du côté droit de la barque. Ce qu’ils firent et le filet se remplit de poissons ! Jean reconnaît alors le Seigneur et le dit à Pierre qui se revêt et se jette à l’eau. Les autres arrivent avec leur filet plein de poisson. Il y avait là un feu de braise avec un peu de pain et de poissons. Jésus leur dit d’approcher, mais ils n’osaient pas, car il L’avait reconnu.

Alors Jésus prend du pain et des poissons grillés et les leur donna.

Ce n’est pas une communion sacramentelle, mais c’est la manifestation de la sollicitude de Dieu qui nourrit ses enfants ;

II – Il y a une incompatibilité entre le rythme du Monde et le rythme de Dieu qui est la Vérité et donc le Christ.

« Le monde vous hait, parce que vous n’êtes pas du monde » (Jn XV,19), et, dans la Grande Prière Sacerdotale, le Christ dit : « Je prie pour ceux que Tu m’as donnés, Je ne prie pas pour le monde » (Jn XVII, 9)

Le rythme du monde, c’est assez le genre de vie du riche dont parle l’évangile de Luc : il vivait dans les plaisirs et les jouissances de la richesse – dans l’oubli aussi de la Parole de Dieu, représentée par Moïse et les Prophètes. Le pauvre Lazare, lui, était dans les souffrances de la misère et de la maladie. Il vivait à la porte du riche, et, humblement, désirait se rassasier des reliefs de la table du riche. Les chiens aussi se rassasient des reliefs des maîtres … Mais ils léchaient les ulcères du pauvre Lazare.

Or le riche et Lazare meurent la même nuit. Lazare se retrouve « dans le sein d’Abraham », c’est-à-dire au Paradis, et le riche tombe dans les flammes de l’enfer. Il voit d’ailleurs Lazare, et il prie Abraham d’envoyer Lazare – qui était pour lui comme un serviteur – tremper son doigt dans l’eau pour lui humecter la langue et apaiser ses souffrances. Il n’y a point de protestation de sa part : il constate, il s’adresse à Abraham qui lui répond avec bienveillance : « Tu étais dans les biens du monde, dit Abraham, et lui dans les souffrances. Maintenant, il est bien consolé … ». Le rythme du monde, les jouissances, les plaisirs, n’est pas celui de la VERITE : Abraham, en effet, fait explicitement référence à Moïse et aux Prophètes. « Envoie au moins, Père Abraham, reprend le riche, Lazare avertir mes frères pour qu’ils ne finissent pas comme moi ! » Mais Abraham répond : « Ils ont Moïse et les Prophètes : ils n’écouteraient pas davantage un mort ressuscité »

Nous prolongeons directement – puisque c’est le Christ qui parle : le monde – toujours lui ! – n’écoute pas davantage le Christ ressuscité.

III – Il ne sert à rien, dit l’Apôtre, d’être circoncis ou de ne pas l’être, mais il faut être une nouvelle créature ! (Gal. VI, 15).

QUE LA GRÂCE DU CHRIST NOTRE DIEU DONNE A SES FIDELES DE DEVENIR « UNE NOUVELLE CREATURE ! »

AMIN

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