. 7e DIMANCHE après la PENTECÔTE

Veille des Saints Apôtres Pierre et Paul

Matines : Jean XX, 1-10

Liturgie : Rom.XV, 1-7 ; Mat. IX, 27-35

Pierre et Paul : I Cor. XII, 27 – XIII, 8 ; Mat. X, 1, 5-8

 

AU NOM DU PÈRE DU FILS ET DU SAINT-ESPRIT

Bien-aimés Frères et Sœur

 

Ce septième dimanche après la Pentecôte précède immédiatement cette année la Fête des saints Pierre et Paul à laquelle nous ne manquerons pas de faire fortement allusion.

I - Par lui-même, il est déjà placé, par le 7e évangile de Matines, sous le signe de l’Illumination, celle, première, de l’Apôtre Jean. C’est lui qui raconte que, après le récit de Marie-Madeleine, Pierre et Jean coururent au Sépulcre. Comme Jean était le plus jeune, il arriva le premier, mais il n’entra pas. Pierre, arrivé en second, entra, il voit les bandelettes, plié à part, le voile du Visage ... Un autre texte, celui des Matines de la fête des Apôtres, précise qu’il demeura d’abord dans l’étonnement. Mais l’Apôtre Jean, arrivé le premier, entra à la suite de Pierre : c’est alors l’Illumination, il vit et il crut.

Les deux, précise la phrase suivante, n’avaient pas encore compris ce que disaient les Ecritures : qu’il fallait que Jésus ressuscitât des morts.

Voilà l’Illumination définitive et suprême : pour ces deux disciples et pour tous les chrétiens, comme aussi pour les pèlerins d’Emmaüs dont parlent les Matines de ce soir Christ est VRAIMENT ressuscité - et ceux d’Emmaüs Le reconnurent à la fraction du pain.

II Ceci dit, prennent place les vicissitudes de la vie ordinaire … Après l’illumination, les deux apôtres rentrèrent chez eux. Il y a les faiblesses des uns et des autres, les caractères ou les « mauvais caractères » … Pensons aux outrages qu’a supportés le Christ : que par la patience, la bienveillance, nous accueillions les uns les autres, afin de glorifier d’un même cœur le Père de Notre Seigneur Jésus-Christ !

Dans l’épître (2) aux Corinthiens qui est proprement celle de la fête demain, l’apôtre évoque toutes les épreuves qu’il a subies, les emprisonnements, les tortures, sans même parler de la prison et de la pauvreté. Il a eu ainsi plus de souffrances que beaucoup. Il a eu, il est vrai, des faveurs spirituelles : il les évoque indirectement, en disant sans dire ... Il était un grand  mystique en effet. Mais nous aussi, petitement, nous avons, comme on dit, des consolations spirituellesIl ne faut pas s’y attarder, car « l’ange de Satan » est prêt à en profiter : saint Paul mentionne sommairement ces tentations dont il souffrait douloureusement. Il avait une écharde dans sa chair ; plusieurs fois, il avait demandé au Christ d’éloigner de lui cet esprit mauvais. Mais la réponse du Christ est lumineuse : Ma grâce te suffit : car Ma force s’accomplit dans la faiblesse. Et le saint apôtre conclut : je me glorifierai donc plus volontiers dans mes faiblesses afin que la force du Christ habite en moi.

Imitons-le, Frères et Sœurs !

IIIL’évangile du septième dimanche est en quelque sorte à la mesure de la vie ordinaire - la vie « ordinaire » cependant du Christ notre Dieu !

Deux aveugles Le suivent, L’abordent, Lui demande de les guérir. Croyez-vous, rétorque le Christ, que je puisse faire cela ? – Oui nous le croyons ! Il leur toucha les yeux et ils virent. Il guérit semblablement un muet démoniaque. L’apôtre Matthieu poursuit : « Jésus allait par toutes les villes et les bourgades, enseignant dans les synagogues, prêchant l’évangile du Royaume de Dieu et guérissant toutes sortes de maladies et d’infirmités ».

C’est au-delà, pourrait-on dire, des possibilités humaines, mais telle était Son action.

A Ses apôtres, Il prescrit : n’allez pas chez gentils, les samaritains – le temps n’est pas encore venu … - allez plutôt aux brebis perdues de la maison d’Israël : guérissez les malades, rendez purs les corps des lépreux, ressuscitez les morts, chassez les démons ! Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement.

Tel est l’évangile de la veille des Sts Pierre et Paul.

Mais comment ne pas citer aujourd’hui l’Illumination plénière de l’évangile des Coryphées eux-mêmes ?

Christ demande aux apôtres : « Que dit-on de Moi.

Ceux-ci Lui répondent les bruits qui couraient : certains disent que Tu es Jean Baptiste, Elie, ou un autre des prophètes. Mais le Christ reprend : «  Et vous que dites-vous ?». Pierre déclare alors - ce que nous répétons toujours avec lui – « Tu es le Christ, Fils du Dieu Vivant ! »

Le Christ dit alors : « Sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise ! »

Reconnaître Jésus comme le Christ, le Libérateur, attendu depuis des générations, c’est primordial, mais cet Homme, Le reconnaître comme le Fils du Dieu Vivant, tel est le fondement de l’Eglise : sur cette pierre-là est bâtie l’Eglise.

« Tu es Pierre, conclut le Christ, toi qui t’appelais Simon, et tu recevras les clés du Royaume » - « Les péchés que tu pardonneras seront pardonnés, et ceux que tu retiendras seront retenus ». Telle est la vocation de l’Eglise.

Que les prières des saints apôtres Pierre et Paul nous donnent d’avoir, COMME EUX, la même immuable, inébranlable et salvatrice fidélité.

 

AMIN