. DIMANCHE de l’EXPULSION d’ADAM


Rom. XIII, 11 – XIV, 4 ;  Mat. VI, 14-21

 

AU NOM DU PERE DU FILS ET DU SAINT ESPRIT

Bien-aimés Frères et Sœurs

 

Ce dimanche est aussi celui de la Tyrophagie, c’est-à-dire, ce soir même, la fin des Laitages, et le commencement du Grand Carême, temps de Pénitence absolue, conduisant à la PÂQUE du Christ souffrant et Rédempteur.

1Ces quarante jours rappellent immédiatement les quarante jours de Lamentations et de désespoir d’Adam et d’Eve au pied des murs du Paradis Terrestre dont ils venaient d’être chassés après leur désobéissance. Après le péché, raconte la Genèse, Adam et Eve entendirent la « Voix » de Dieu – qui ne leur avait pas encore parlé, mais Dieu est Parole - qui se promenait au Paradis terrestre, par ce beau jour ensoleillé. Ils se cachèrent car ils étaient nus et, maintenant, ils le savaient ! Et Dieu – le Christ, qui se promenait, et qui, en tant qu’homme ne sait pas tout, les appelle : « Adam, Adam ! où es-tu ? »

« … Je t’ai entendu marcher dans le Paradis et j’ai eu peur, parce que je suis nu ! ». Ainsi Adam confessait-il sa faute. Il fut chassé du Paradis, et pendant quarante jours, il se lamenta autour des murs du Paradis.

[ nous avons eu, avant le début du Grand Carême, le chant du Psaume 136 :  « Près des fleuves de Babylone assis, nous pleurions en nous souvenant de Sion … » autre chant d’exil et de douleur.]

[Fondamentale, s’avère la notion de PARDON, qui suit immédiatement, dans l’Evangile, l’enseignement du Notre Père : « Si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus »]

2 Réveillez-vous du sommeil ! Le temps presse, dit l’apôtre Paul, le Salut est plus proche que quand nous nous sommes convertis - puisqu’il s’agit, en effet, en ce dimanche, de la proximité de la Pâque. Rejetons les œuvres de ténèbres !

L’épître poursuit : « Ne nous jugeons pas les uns les autres ». Certains jeûnent beaucoup, d’autres jeûnent moins. Nous n’avons pas le pouvoir de juger.

3 - Il y a des jeûnes ostentatoires : ils ont en eux-mêmes, dit la péricope de Matthieu, leur récompense !

Le vrai jeûne est pour Dieu seul : on jeûne dans le secret et Dieu nous voit.

Il convient en effet d’être détachés des biens et des valeurs de ce monde – où il y a des parasites et des voleurs : les vrais trésors sont ceux que vous amassez dans le Ciel.

Notre modèle absolu du détachement et de l’ascèse est évidemment le CHRIST en sa Passion volontaire.

Allons à Lui en nous unissant à Lui par la souffrance, celle en particulier que comporte la privation de nourritures et de toutes les autres jouissances mondaines.

Lui qui est Dieu !

Conclusion :

- Par le Carême, nous nous acheminons, par la souffrance, vers la Pâque.

- Mais un autre thème est présent  dans les textes de ce jour : Ne jugeons pas ! …

En effet, le seul Juge est Dieu

Juge terrible, en vérité (Le Dimanche du Jugement Terrible est tout proche !) :

- Pensons au long exil de la descendance d’Adam,

- Pensons au long exil de Babylone,

- Pensons à la fin terrible du Psaume « Près des fleuves de Babylone » : « Fille de Babylone … Heureux qui saisira tes enfants, et les brisera contre le rocher ».

Dieu, certes, est le Juge Terrible,

Mais Il est aussi notre Sauveur et notre Rédempteur.

AMIN