24-e DIMANCHE après PENTECÔTE

 Matines : Marc XVI, 1-8

Liturgie : Eph. IV, 1-6 ; Luc X, 25-37

Hébr. VII, 26–VIII, 2 ; Jn X, 9-16

 

AU NOM DU PERE DU FILS ET DU SAINT ESPRIT !

Bien aimés Frères et Soeurs,

I – A un docteur de la Loi qui interrogeait Jésus pour L’éprouver et Lui demandait  ce qu’il faut faire pour être sauvé,  le Seigneur répondit : « Que dit la Loi ? » Le Docteur répond correctement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… et ton prochain comme toi-même »

Mais le Docteur s’obstine : « Qui est mon prochain »?  

Le prochain ?. Linguistiquement, c’est celui qui est « le plus près », ce qui, ethniquement, était entendu par les Juifs en termes de parenté. Le paradoxe – toujours valable pour nous ! –, c’est qu’il ne s’agit pas, dans la parabole du Christ, de parenté ou de familiarité, mais d’un inconnu … qui, simplement, se trouve là …

Le second paradoxe – ethnique celui-là – est que le comportement exemplaire présenté par le Christ est celui d’un Samaritain, c’est-à-dire d’un groupe hébraïque avec lequel les Juifs évitaient toute relation.

Ce n’est pas moins provocateur – comme nous dirions aujourd’hui – que le contre exemple de cette anecdote, soit celui de deux ecclésiastiques juifs ...

L’important est de faire comprendre que le prochain est tout homme qui se trouve en proximité physique avec nous et qui, manifestement, a besoin d’aide.

C’est alors l’exemple du « bon Samaritain ». Un homme avait été agressé par deux bandits qui le dépouillent de ses biens et le laissèrent à demi-mort.. Deux ecclésiastiques le virent et se détournèrent …

Passe un Samaritain, qui s’arrête, soigne le blessé, le charge sur sa monture, le conduit à l’hostellerie, paie pour la dépense occasionnée, s’engage à payer à son retour les autres dépenses inhérentes pour ce blessé …

Qui, interroge le Christ a été le « prochain » de ce blessé ?

Or cet homme de cœur était un Samaritain – Juif dissident avec lequel les orthodoxes n’avaient aucune relation …

La « morale » est évidente !

Mais l’épître correspondante est le passage des Ephésiens, typiquement doctrinal et théologique : « … conservez l’unité de l’Esprit ». Il y a, poursuit l’apôtre, un seul Corps et un seul Esprit, comme vous êtes appelés à une seule espérance … Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptêmeTel est le fondement de l’amour, pour le « prochain » en particulier.

L’acte de charité procède de l’amour d Dieu

II – Certes, notre vie terrestre n’est qu’un prélude et nous ne sommes pas encore dans le monde vrai.

Aussi bien, l’évangile de Matines a-t-il pour nous quant à nos possibilités et à notre vocation supérieure et définitive, une résonance manifestement résolutive. Le Christ, après être apparu à Marie-Madeleine, dont le témoignage n’a pas été cru, aux pèlerins d’Emmaüs, dont le témoignage n’a pas été cru non plus, le Christ apparaît finalement à tous les apôtres. Il leur reproche leur dureté de cœur et il leur donne la mission fondamentale : « Allez … prêchez l’évangile à toutes les nations. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé, celui qui ne croira pas sera condamné ». Il leur annonce les miracles qui les accompagneront, parmi lesquels la guérison des malades.

Ces guérisons seront un effet de la Grâce de leur charité – car leurs cœurs ne seront plus « endurcis » !

Que cette charité, avec celle du bon Samaritain, soit dans nos cœurs !

IIIC’est aujourd’hui le jour de Mémoire du saint Métropolite Philarète de New-York. L’évangile est lumineux : « Je suis la Porte : si quelqu’un entre par Moi, il sera sauvé. Il entrera et sortira et trouvera sa pâture … »

Puissions-nous jusqu’à le fin suivre le bon Pasteur et être sauvés !

AMIN

 

.