Le riche insensé

 

L'évangile de dimanche dernier nous a relaté la parabole du Bon Samaritain et elle se terminait par ces paroles : « Alors Jésus lui dit: Toi aussi, va, et fait de même ». Et comment se termine l'évangile d'aujourd'hui ? « Mais Dieu lui dit: Insensé ! Cette nuit même on te redemandera ton âme ; et ce que tu as mis en réserve, pour qui sera-t-il ? Il en est ainsi de l'homme qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n'est pas riche devant Dieu ». Ce sont là deux chemins différents. Tous deux nous amènent à l'ultime moment de notre vie, à la mort. Mais nous savons que la mort n'existe pas, en revanche il y a la vie éternelle. Et donc ces différents chemins nous mènent à ce passage mystérieux, à la rencontre avec l'éternité. Tous, nous aurons à rencontrer ce moment mystérieux. Et cette rencontre s'avérera être le moment le plus important de toute notre vie terrestre, en fait – ce en vue de quoi nous avons vécu.

Notre langue ne connaît même pas de mots pour exprimer cela. Mais l'évangile de ce jour, comme celui de dimanche dernier, nous propose une certaine définition de cette rencontre. Dans un des cas retentira cette parole terrible : « Insensé » ! Alors qu'au terme de l'autre chemin, l'évangile ne nous cite pas même la parole que nous entendrons, mais dit seulement : « Va, et fait de même » ! Fais seulement la même chose et tu obtiendras ce que nulle parole ne peut exprimer.

Par quoi sont déterminés ces chemins différents ? Par toute l'orientation de notre vie. Et cette orientation se manifeste à chacun de nos pas, de nos actes, de nos soupirs. Et comme il est bizarre que cette orientation paraisse peu importante pour les hommes, comme quelque chose d'aléatoire. Mais aux yeux de Dieu, il en va autrement. C'est précisément cette orientation qui déterminera ce grand, ce mystérieux moment de notre fin, ce qui déterminera pour l'éternité notre avenir.

Le Bon Samaritain vivait d'amour pour Dieu et pour les hommes. Chaque homme était son prochain. C'était comme s'il vivait dans une grande famille du Père Céleste. Tous étaient pour lui des frères et des sœurs. Et cet homme tombé aux mains des brigands lui était cher. Il ne pouvait pas passer devant lui et ne pas s'arrêter. Il n'avait pas moins d'occupations que tous ceux qui étaient passés sans s'arrêter, mais il l'avait aidé, l'avait fait monter sur son âne, l'avait amené jusqu'à une auberge et avait confié à l'aubergiste de s'occuper de lui. Il avait payé et promis de régler tous les frais supplémentaires à son retour. Tous ces détails nous montrent suffisamment quelle était l'orientation de vie de cet homme : il aimait Dieu de tout son cœur, de toute son âme et aimait son prochain comme lui-même.

Et quelle était l'orientation de vie du riche de l'évangile d'aujourd'hui ? C'était à n'en pas douter un propriétaire avisé et un homme raisonnable doté d'un sens pratique. Voyez comme il raisonne : je vais abattre mes greniers, j'en construirai de nouveaux et j'y entasserai toute ma récolte et tous mes biens. Vous avez entendu : toute ma récolte et tous mes biens. Pas la moindre pensée sur Dieu, et pourtant cette récolte lui vient de Dieu ! Et puis, dit-il, je dirai à mon âme : « mon âme, tu as des biens pour de nombreuses années : repose-toi, mange, bois et réjouis-toi ... ». Et où est l'amour pour le prochain ? Il n'y pense même pas. Il ne se soucie que de tranquillité, de boire, de manger, de réjouissances et tout cela pour lui seul. L'égoïsme – voilà quelle est l'orientation de sa vie.

Frères et sœurs – quelle est l'orientation de notre vie ? Nous pensons que s'il nous fallait répondre honnêtement, il y a en nous les deux aspects : de la charité, mais aussi pas mal d'égoïsme. S'il en est ainsi, méditons ces paroles : « Cette nuit même on te redemandera ton âme ». « Cette nuit » signifie pour nous « n'importe quelle nuit, à toute heure du jour et de la nuit », on viendra obligatoirement rechercher notre âme et qu'entendra-t-elle alors ? Soit elle entendra la même chose que le riche égoïste : « Insensé » ! ou bien alors elleverra la lumière qu'a vue le Bon Samaritain. Et ce sera un verdict pour l'éternité. Ce verdict sera fonction de toute l'orientation de notre vie. Tant qu'il n'est pas tard, choisissons l'orientation merveilleuse du Bon Samaritain et luttons contre notre égoïsme comme s'il s'agissait de notre pire ennemi. Luttons jusqu'à la mort et gardons toujours à l'esprit : « Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde». Amen.

 

+ Archevêque ANDRÉ/Rymarenko/

 

 

 

О неразумном богаче

 

Евангелие прошлого Воскресенья повествовало нам притчу о Милосердном Самарянине и закончилось такими словами: “Тогда Иисус сказал ему: Иди и ты поступай так же.” А сегодняшнее Евангелие, чем оно заканчивается? “Но Бог сказал ему: в сию ночь душу твою возьмут у тебя. Кому же достанется то, что ты заготовил? Так бывает с тем, кто собирает сокровища для себя, а не в Бога богатеет.” Вот два разных пути. Оба они приводят нас к нашему последнему моменту, к смерти. Но ведь смерти нет, а есть вечная жизнь. Значит эти разные пути приводят нас к таинственному переходу, ко встрече с вечностью. Всем нам предлежит встретить это “нечто таинственное.” И встреча эта окажется самым важным моментом всей нашей земной жизни, тем, для чего мы, в сущности, и жили. В нашем языке даже и слов нет, чтобы выразить это. Но вот сегодняшнее Евангелие, а также Евангелие прошлого Воскресенья нам дают некоторые определения этого момента, этой встречи. В конце одного пути прогремит страшное слово: “Безумный”! А в конце другого Евангелие не дает нам даже и слова, которое мы услышим, а говорит только: “Иди и ты поступай так же”! Т. е., ты только делай так, поступай так! А будет тебе то, что никаким словом не выскажешь.

Чем же определяются эти пути? Всей настроенностью нашей жизни. И эта настроенность проявляется в каждом шаге нашем, в каждом поступке, в каждом вздохе. И как странно! “настроенность” кажется чем-то неважным для людей, чем-то случайным. Но не так и в очах Божиих. Эта “настроенность-то” и определит то великое, таинственное, что мы с вами встретим тогда… в момент исхода, и то, что уже будет нашим определением навсегда.

Самарянин Милосердный жил любовью к Богу и к ближнему. И всякий человек был его ближним. Он как бы жил в одной великой семье Отца Небесного. Все для него были братья и сестры. И этот, впавший в разбойники, был дорог для него. Он не смог пройти мимо него. Он остановился, хотя, вероятно, тоже спешил, как и те, прошедшие мимо, на какое-то дело, помог ему, положил на своего осла, привел в гостиницу и поручил гостиннику дальнейшую заботу о нем. Заплатил за него, и если гостинник издержит больше, обещал и это пополнить, когда вернется. Из всего этого нам нетрудно заключить, какова настроенность жизни этого человека: он любил Бога всем сердцем, всей душой своей, всей крепостью своей, всем разумением своим, и ближнего своего как самого себя.

А какая же жизненная настроенность была сегодняшнего богача? Хозяин он был, видимо, хороший и человек благоразумный, практичный. Видите, как он рассуждает: сломаю житницы свои и построю новые и соберу туда весь хлеб мой и все добро мое. Слышите: хлеб мой и добро мое. О Боге даже и помину нет, а ведь урожай-то Божий! И дальше: скажу душе моей: “Душа, много добра у тебя на многие годы: покойся, ешь, пей, веселись…” А где же любовь к ближнему? Да её и нет. О ближнем и мысли нет. Вся забота о себе одном: покой, пища, питье, веселье, – только для него. Эгоизм - вот настроенность его жизни.

Братья и сестры! А какой же дух нашей жизни, какая настроенность ее? Думаю, что если мы честно ответим на этот вопрос, то увидим в нас и то, и другое. Есть в нас и милосердие, но и эгоизма в нас немало. А если так, давайте призадумаемся над этими словами: “В сию ночь душу твою возьмут у тебя.” Ведь это так, ведь это правда. Ведь “в сию ночь” значит для нас “в любую ночь, в любой день и час.” Но возьмут обязательно. И тогда., что же услышит наша душа? То, что услышал богач – эгоист: “безумный”! или же увидит тот свет, который предстал Милосердному Самарянину. Да… Это будет приговор на всю вечность. И приговор этот зависит от всей настроенности нашей жизни. Пока не поздно, давайте выберем эту дивную настроенность Милосердного Самарянина и будем бороться со своим эгоизмом как с нашим врагом. Будем бороться до смерти. И всегда будем помнить:“Блажены милостивые, ибо они помилованы будут.”

 

Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/

 

Parabole du riche et de Lazare

/Luc XVI, 19-31/

 

L'idée essentielle de cette parabole est qu'une mauvaise utilisation de la richesse prive l'homme du Royaume Céleste et le relègue en enfer pour des tourments éternels. Un homme riche, qui s'habillait de pourpre et de lin fin, vivait dans le luxe pour son propre plaisir. Près du portail de sa maison gisait un pauvre mendiant du nom de Lazare. Ce nom « Lazare » signifie littéralement « Aide de Dieu », c'est-à-dire que ce « pauvre », abandonné de tous, ne pouvait espérer qu'en Dieu. Les chiens lui causaient encore plus de mal et de douleur venant lécher ses ulcères, alors qu'il n'avait pas même la force de les repousser.

Le riche aurait précisément pu se faire un ami de ce pauvre qui à son tour, après sa mort, aurait pu l'accueillir dans les demeures éternelles, mais ce riche était un homme sans cœur, sans pitié pour le pauvre, sans pour autant être cupide puisque tous les jours il festoyait. Il ne plaignait pas son argent, mais ne le dépensait que pour ses plaisirs. Lorsque Lazare fut mort, son âme fut portée par les anges dans le sein d'Abraham, c'est-à-dire qu'il partagea le sort posthume d'Abraham, sort plein d'espoir en une béatitude future qui est le lot des justes. Et Lazare l'avait bien mérité par la vie pleine de souffrances qu'il avait endurée, résigné, sans jamais se plaindre.

« Le riche mourut aussi, et il fut enseveli ».Ses funérailles sont ici mentionnées du fait qu'elles furent sans doute somptueuses, tandis que le cadavre de Lazare avait été simplement jeté en pâture aux animaux sauvages. Mais c'est le riche qui seretrouveen enfer, dans les tourments. Et voilà qu'il voit au loin Abraham et Lazare en son sein. La contemplation par des pécheurs de la félicité des justes ne fait qu'augmenter leurs souffrances en enfer, et peut parfois faire naître en eux l'espoir bien vain d'un soulagement. Mais tout comme Lazare autrefois cherchait juste à se nourrir de quelques miettes, de même le riche, devenu pauvre à son tour, ne demande que quelques gouttes d'eau pour refroidir sa langue en feu. Mais cette consolation minime lui est même refusée : tout comme Lazare reçoit sa consolation en proportion de ses souffrances antérieures, le riche souffre également en proportion de sa vie antérieure, insouciante et sans pitié.

De plus, Abraham avance une autre raison à son refus : l'immuabilité de la sentence Divine voulant qu'un fossé infranchissable sépare le lieu où les justes jouissent de la béatitude et le lieu de souffrance des pécheurs, à l'image du fossé moral qui les sépare les uns des autres. Abraham refuse également la demande du riche d'envoyer Lazare dans la maison de son père afin de prévenir ses frères qu'ils ne suivent pas son mode de vie. « Ils ont Moïse et les prophètes » lui répond-il, c'est-à-dire qu'ils ont la Loi écrite de Dieu qui leur permet de savoir comment ils doivent vivre pour ne pas se retrouver dans le lieu des tourments éternels.

Le riche reconnaît que ses frères sont tout comme lui sourds à la Loi Divine et que seul un phénomène extraordinaire, comme l'apparition d'un mort, pourrait leur faire entendre raison et les amener à changer de mode de vie. Abraham répondit à cela que s'ils en étaient arrivés à une telle déchéance morale qu'ils n'écoutaient même plus la Parole de Dieu, toutes les autres assurances seraient superflues. Un incroyant qui serait même frappé par l'extraordinaire apparition d'un mort, se mettrait très vite à expliquer ce phénomène d'une quelconque autre façon et resterait en fin de compte tout aussi incroyant et impossible à corriger.

Pour preuve qu'il en est bien ainsi, nous le voyons dans l'exemple de ces Juifs incroyants qui n'étaient en rien convaincus par les innombrables signes et miracles que réalisait notre Seigneur Jésus-Christ. Ils refusèrent même de croire lorsqu'ils virent la résurrection de Lazare, ils pensèrent même de le tuer. Tout vient du fait, qu'un cœur corrompu par le péché s'obstine à refuser de croire en la réalité des tourments éternels qui attendent les pécheurs et aucun miracle ne peut les contraindre à y croire.

Archevêque AVERKY /Taoucheff/

 

 

Притча о богатом и Лазаре

  /Лука 16, 19-31/

 

Основная мысль этой притчи та, что неправильное употребление богатства лишает человека Царства Небесного и низводит его в ад на вечные муки. Один богатый человек одевался в порфиру и виссон. Порфира это верхняя сирийская одежда из дорогой материи красного цвета, а виссон — белая, тонкая нежная материя из египетского льна. Этот богач, живя роскошно, каждый день пиршествовал, живя, следовательно, в свое удовольствие. У ворот его дома лежал нищий именем Лазарь. Слово"Лазарь" буквально значит "Божия помощь" — т.е."нищий" всеми оставленный, кому можно надеяться только на Бога. Псы причиняли ему еще больше страданий, приходя и облизывая струпья его, а он, видимо, не имел силы отогнать их.

Именно в этом нищем богач и мог себе снискать друга, который принял бы его по смерти в вечные обители, по мысли предыдущей притчи, но богач, как видно был человеком бессердечным, безжалостным к нищему, хотя и не скупым, поскольку каждый день пировал. Он не жалел денег, но тратил их лишь на свои удовольствия. После смерти Ангелы отнесли душу Лазаря на лоно Авраамовоиразделил он с Авраамом его посмертный жребий, полное утешительных надежд на будущее блаженство, ожидающее всех праведников. Лазарь заслужил эти "вечные кровы", без сомнения, своим тяжким и безропотным страданием.

"Умер и богач и похоронили его". Упоминается о похоронах, вероятно, потому, что они было роскошны, в то время как труп Лазаря был просто выброшен на съедение диким зверям. Но богач оказался в аду в муках. И вот видит он вдали Авраама и Лазаря на лоне его. Так созерцание грешными блаженства праведных увеличивает страдания грешников в аду и, может быть, возбуждает в них надежду, хотя и тщетную, на облегчение. Как прежде Лазарь желал насытиться только крошками, так теперь обнищавший богач просит только о нескольких каплях воды, чтобы остудить воспаленный язык. Богачу, однако, отказывается и в этом малом утешении: как Лазарь утешается в полной соразмерности со своими прежними мучениями, так и богач страдает в такой же соразмерности со своим прежним беспечным и бессердечным веселеем.

Кроме того Авраам приводит и другое основание своему отказу: неизменяемость приговора Божия, вследствие которого между местом блаженства праведников и местом мучения грешников устанавливается непроходимая пропасть, в полном соответствии с нравственной пропастью разделяющей тех и других. Авраам отказывает богачу и в просьбе послать Лазаря в дом отца его, чтобы предупредить его братьев, дабы они не следовали примеру его жизни. "У них есть Моисей и пророки", то есть писанный Закон Божий, из которого они могут научиться, как надо жить, чтобы не попасть на место мучений.

Богач признается, что братья его, подобно ему, глухи к Закону Божию, и что только необыкновенное явление умершего могло бы образумить их и заставить переменить образ жизни на лучший. На это Авраам возразил, что если они дошли до такого нравственного падения, что не слушаются голоса Божия, то всякие другие уверения окажутся также напрасными. Неверующий, пораженный даже необычностью явления умершего, потом всё же начнет себе объяснять это явление как-нибудь иначе и снова останется таким же неверующим и неисправленным.

Что это так, видно из того, как упорно неверовавших иудеев нисколько не убеждали бесчисленные знамения и чудеса, кои совершал Господь Иисус Христос: они не уверовали даже, видя воскрешение Лазаря, помышляли даже убить его. Все дело в том, что сердце, испорченное грехом, упорно не желает верить в будущие муки, ожидающие грешников, и убедить его никакими чудесами в этом нельзя.

 

+ Архiепископъ  АВЕРКIЙ /Таушевъ/

Résurrection de la fille de Jaïre /Luc 8, 41-56/

 

La lecture de l’épître de dimanche dernier nous disait que c’est par la grâce que nous sommes sauvés, et que cette grâce s’acquiert par la foi et qu’elle est un don de Dieu. Et l’évangile d’aujourd’hui nous parle précisément de la foi. Cette foi, nous l’avons tous plus ou moins, mais étant imparfaite elle est souvent le jouet des tentations. Et la pire de ces tentations, c’est la mort d’un proche aimé. La plupart d’entre vous ont connu ce chagrin inconsolable. Et l’évangile de ce jour nous montre qu’en dépit de la difficulté qu’il y a à surmonter ce chagrin, il est possible d’y parvenir avec l’aide de la foi. Car ce n’est que par la foi que le Seigneur nous donne la force et la grâce de ne pas perdre courage dans un moment aussi terrible.

Jaïre s’approche du Christ, sa fille est à l’article de la mort. Il tombe aux pieds de Jésus, le suppliant de se rendre à sa maison. Le Christ acquiesce, mais la foule le serre de toutes parts. En chemin a lieu le miracle de la guérison de la femme souffrant d’un flux de sang. Le Christ est sans cesse retenu et n’avance que très lentement. Imaginez ce que peut ressentir Jaïre, il avait demandé au Christ de se dépêcher, la vie de sa fille était en jeu. Une seule minute de retard et sa fille pouvait mourir. Et c’est ce qu’il advint : un serviteur de Jaïre vient et lui dit : « Ta fille est morte; n'importune pas le Maître ».

Certes, pour l’entendement humain tout était fini … A quoi bon importuner le Maître ? Tout peut être corrigé, mais la mort, elle, est irréparable. Face à elle, même le Maître est impuissant. Il en est effectivement ainsi pour la compréhension humaine, mais il en va autrement pour la compréhension divine. Jésus l’ayant entendu, répondit : « Ne crains pas, crois seulement, et elle sera sauvée ». Et sur le champ Jaïre repoussa la compréhension humaine et fit sienne la compréhension divine. Il n’avait plus le Maître devant lui, mais le Sauveur du Monde, le Fils de Dieu, Dieu Même. Car Dieu Seul a le pouvoir sur la vie et la mort.

Jaïre fit sienne la Parole du Christ : « Ne crains pas, crois seulement » ! Et il ne vivait plus que par ces Paroles et continuait à suivre le Christ. Ils arrivent enfin dans sa maison et à nouveau on est confronté à ces deux logiques, celles des humains qui pleurent et se lamentent et celle du Christ : « Ne pleurez pas; elle n'est pas morte, mais elle dort ». Et à nouveau voilà la logique humaine : « Et ils se moquaient de lui, sachant qu'elle était morte ».Mais dans l’âme de Jaïre régnait une paix incompréhensible. Il était habité par la foi et c’est elle qui a vaincu. « Enfant, lève-toi ! » s’exclama le Christ en lui rendant l’esprit et à l’instant la fille se leva et rejoignit son père.

Vous pensez peut-être qu’il s’agit là d’une authentique résurrection, maisque de tels miracles n’existent plus de nos jours … C’est un fait … Et pourtant c’est ce même miracle qui est promis à nous tous : « J’attends la résurrection des morts », disons-nous tous les jours en confessant notre foi. Et cela se réalisera sans nul doute ! Cela n’arrivera pas aussi rapidement que dans le cas de la fille de Jaïre, mais cela se réalisera assurément ! Notez bien ce détail : Jaïre savait déjà que sa fille était morte et néanmoins il continuait à suivre le Christ et croire à Ses Paroles. Peu importe de savoir combien de temps a duré ce cheminement de la foi, ce qui compte c’est qu’il a eu lieu.

Croyons nous aussi aux Paroles de l’Évangile et tout comme Jaïre marchons dans la foi à la suite du Christ. Cette marche mystique de Jaïre sur les pas du Christ n’est pas achevée et jamais ne s’achèvera. Elle se poursuit jusqu’à ce jour et tous nous pouvons y prendre part. Hâtons-nous de rejoindre Jaïre afin que les Paroles du Christ s’adressent également à nous : « Ne crains pas, crois seulement : ta fille guérira » ! Et pour qu’il en soit ainsi, il faut que nous nous tenions fermement à la tunique du Christ et que nous endurions tout ce que le Seigneur nous envoie sur le chemin de notre vie. Le chemin de Jaïre a été relativement court. Le nôtre peut être long, très long, jusqu’à la fin de notre vie … Mais croyons, croyons fermement que la résurrection des morts aura lieu et que nous retrouverons tous ces êtres chers qui sont déjà là-bas, auprès du Seigneur.

Que le Seigneur nous donne la foi et la patience de Jaïre ! Amen.

 

Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

 

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Воскрешение дочери Иаира   /Лука 8, 41-56/

 

Прошлое воскресенье Апостольское чтение говорило нам, что Благодатью мы спасены, и что Благодать получается через веру, и сие – Божий дар. Вот и сегодняшнее Евангелие говорит нам о вере. В той или иной степени мы все её имеем. Но наша вера, будучи несовершенной, часто подвергается искушениям. И самое страшное, самое сильное из таких искушений – это смерть близкого любимого человека. Думаю, что большинство здесь стоящих уже пережили или переживают это неизлечимое горе. И вот сегодняшнее Евангелие даёт нам классический пример того, как несмотря на всю трудность этого переживания, его возможно перенести, и показывает нам, как нам нужна вера. Ибо только через веру Господь подает нам Свою Благодатную силу не упасть духом в такой страшный момент.

Иаир подходит ко Христу, его дочь при смерти. Он падает к ногам Иисуса, просит Его войти к Нему в дом. Христосъ соглашается, но народ теснит Его. На пути происходит исцеление кровоточивой. Все время задержки. Христосъ движется медленно, медленно. Вообразите себе, что переживает Иаир. Ведь он просил Христа поспешить. Ведь дело касалось жизни или смерти его дочери. Опоздай Христосъ на минуту, и уже будет поздно – дочь может умереть. Так оно и вышло : приходит некто из дома начальника синагоги и говорит ему : « Дочь твоя умерла, не утруждай Учителя ».

Да, по пониманию человеческому, всё кончено … К чему же утруждать Учителя? Всё можно поправить, но не смерть. Смерть одна непоправима. Перед ней и Учитель бессилен. Да, так по пониманию человеческому. Но не так до пониманию Божию… И Иисусъ, услышав это, сказал ему : « Не бойся, только веруй и спасена будет ». И в этот момент Иаир отверг понимания человеческие и принял понимания Божии. Перед ним теперь уже был не просто Учитель, а Спаситель Мiра, Сын Божий, Сам Богъ. Ибо Богъ Один имеет власть над жизнью и смертью.

Иаир принял в себя Его слова: « Не бойся, только веруй »! С этого момента он только и жил этими словами и всё продолжал идти за Христом. Вот приходят в дом… И опять две стороны: сторона человеческая “рыдали о ней.” А Христосъ говорит: « Она не умерла, но спит ». И опять человеческое: « И смеялись над Ним, зная, что она умерла ». А в душе Иаира была неизъяснимая тишина. В нём была вера. И вера победила. « Девица, встань» возгласил Христосъ, и возвратил дух её, и она тотчас встала и соединилась с отцом.

Да, но вы скажете, это чудо воскресения, а таких чудес уже не бывает. Правда … Но ведь это же чудо обещано и всем нам. « Чаю воскресения мертвых », – читаем мы каждый день в исповедании нашей веры. И это будет, будет ! Не так скоро, как оно свершилось для Иаира, но оно будет ! Обратите внимание на следующий момент : Иаир уже знал, что дочь умерла, а всё же шёл за Христом, веря Его словам. Не важно, как долго продолжалось это шествие в вере, но важно то, что оно было.

Поверим же и мы Евангельским словам о том, что мёртвые воскреснут и подобно Иаиру, Верою пойдём за Христом. Ведь мистически это шествие Иаира за Христом не кончилось и никогда не кончится. Оно продолжается и ныне, и мы все можем участвовать в нём. Давайте же, поспешим и присоединимся к Иаиру. Тогда и к нам отнесутся слова Христовы : « Не бойся, только веруй, и спасена будет »! А чтобы так было, нам нужно подобно Иаиру крепко держаться за ризу Христову и терпеть всё, что пошлёт нам Господь на нашем жизненном пути. Путь Иаира был сравнительно краткий. Наш же может быть долгий, долгий… Он будет идти до конца нашей жизни. Но будем верить, что будет воскресение мертвых, и что мы соединимся с теми, нам дорогими, кто уже там, у Господа.

Да дарует же нам Господь веру и терпение Иаира ! Аминь.

 

Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/

Le Semeur (Galates 2, 16-20 / Luc 8, 5-15)

Connaissez-vous la loi psychologique suivante : les sentiments et la volonté naissent sous l’influence de la pensée. Et du sentiment naît l’acte. Cette loi a été découverte dans les tous premiers temps par les Pères de l’Église. Quel que soit le domaine, il n’est pas une seule action qui ne soit provoquée par le sentiment et la volonté qui, eux-mêmes, naissent de la pensée tout comme un carburant s’enflamme si pendant un certain temps on tient au-dessus de lui une loupe qui capte un rayon de soleil. Nous voyons donc qu’il y a une suite logique entre la pensée, le sentiment et l’action. Les deux lectures de ce dimanche, l’Evangile et l’Epître, sont liées par cette loi sans laquelle nous ne pourrions pas comprendre toute la profondeur de ces deux lectures.

L’Evangile de ce jour nous parle du Semeur, de la semence et du sol. Différents types de sols sont ici énumérés : le long du chemin, un sol pierreux, un sol couvert de ronces et d’épines et enfin de la bonne terre. Le Semeur, c’est évidemment notre Seigneur, la semence – la Parole Divine, et le sol ce sont ceux qui écoutent cette Parole, c’est vous et moi, ce sont nos cœurs. Et cette parabole se conclut ainsi : « Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont les gens qui ont entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, qui la retiennent et portent du fruit par leur persévérance ».

Le but est donc le suivant : nous devons recevoir la Parole Divine par tout notre être, toute notre pensée et d’un cœur bon et pur. Et ce cœur pur et bon ne peut mieux être exprimé que par les paroles si fortes de l’apôtre Paul dans la lecture de l’épître d’aujourd’hui : « Car c'est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu. J'ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ». Voilà à quoi nous devons aspirer, où est le but de notre vie. Qui parmi nous peut sincèrement répéter ces paroles de l’apôtre : « Ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ».

Et si nous ne ressentons pas ce que ressentait l’apôtre, cela signifie que notre vie n’est pas pleinement chrétienne, que nous ne pouvons porter les fruits qu’il conviendrait que nous portions et que le Seigneur attend de nous. Comment expliquer cela ? La Parole de Dieu est tout aussi puissante qu’elle l’était à l’époque, lorsqu’elle était enseignée par le Sauveur en personne, mais nos vies ne reflètent pas la Parole qu’Il nous enseigne. Car si nos œuvres correspondaient à l’enseignement du Christ, le monde entier se tournerait vers le Christ, nos vies seraient plus convaincantes et lumineuses, plus puissantes que tous les sermons. Malheureusement, elles ne sont pas ainsi.

Et nos comportements et nos œuvres ne sont pas ainsi parce que nos sentiments ne sont pas orientés vers le Christ, ils ne sont pas encore morts aux lois de la vie terrestre, vaine et transitoire, afin de vivre pour Dieu, ainsi que le dit l’apôtre. Et nos sentiments ne sont pas ce qu’ils devraient être, parce que nos pensées ne sont pas habitées par ce qu’il convient. Ce n’est que très rarement qu’elles sont orientées vers le Christ qui nous a tant aimés et S’est livré pour nous. N'errent-elles pas plus souvent sur les routes de notre vie terrestre et trépidante ? Et ne conduisent-elles pas nos cœurs en état de pétrification,absorbéspar les soucis de notre seul bien-être matériel temporaire ? Ne sont-elles pas étouffées par nos aspirations pécheresses comme par des ronces et des épines ? Faisons notre examen.

Et s’il en est réellement ainsi, opérons alors un retournement en nous-mêmes. Commençons par nos pensées. Car il est un fait que chaque péché passe par la pensée pour devenir désir et par le désir se muer en acte. Notre combat essentiel contre le péché doit se passer dans nos pensées. C’est là qu’il faut l’anéantir, car ainsi il n’atteindra pas notre cœur et ne se transformera pas en acte. Certes, mais notre pensée est déjà infectée par le péché. Alors, que faire ? En effet, sortant de nos pensées comme d’un terrier, surgissent des petits serpents qui nous mordent de leurs pensées pécheresses et par leur venin empoisonnent nos sentiments ...

Et donc, voici ce que nous devons faire : nous tourner vers le Christ avec un sentiment de pénitence. Il est notre Sauveur qui nous délivre du péché. Souvenons-nous que lors de Sa première apparition après la Résurrection, Il dit à Ses disciples : « Recevez le Saint-Esprit. Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés ». Commençons par là. Apportons en confession nos pensées pécheresses et nous obtiendrons la délivrance et le pardon. Alors de nouvelles pensées et de nouveaux actes apparaîtront. Une vie nouvelle. Et là nous pourrons dire avec l’apôtre : « Si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ». Et ce n’est que là que la semence, c’est-à-dire la Parole Divine, tombera sur une bonne terre et nous pourrons la garder dans un cœur pur et porter des fruits avec patience. Et la gardant ainsi, nous trouverons une nouvelle vie et une nouvelle joie

 

Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

 

 

O Cеятеле (Гал. 2, 16-20 / Лука 8, 5-15)

 

Известно ли вам, что существует такой психологический закон : под влиянием мысли зажигаются чувства и воля, а от чувства получается дело. Закон этот был открыт еще в первые века Отцами Церкви. В любой области нет ни одного дела, которое бы не было вызвано чувством и волею, а в свою очередь чувство и воля зажигаются от мысли, как любое горючее вещество воспламенится, если над ним достаточно долго подержать увеличительное стекло, в котором сосредоточится луч солнца. Итак: мысль, чувство, дело. Оба чтения сегодняшнего Воскресенья, – и Апостольское и Евангельское, дивным образом связаны с этим законом. Больше : без этого закона мы и не сможем понять их во всей их глубине.

Евангелие говорит нам о Сеятеле, о семени и о почве. Перечислялись разные виды почвы: почвы придорожной, каменистой почвы, заросшей терниями и, наконец, почвы доброй. Сеятель – это Господь, семя – Слово Божие, а почва – слушающий, это мы с вами, наши сердца. И заканчивается эта притча словами : « А упавшее на добрую землю, это те, которые, услышавши слово, хранят его в добром и чистом сердце и приносят плод в терпении.”

Значит, цель такая : мы должны принять Слово Божие всем своим существом, всем своим помышлением, добрым и чистым сердцем. И сердце это, доброе, чистое, нельзя выразить более сильными словами, как словами Апостола Павла из сегодняшнего чтения Апостольского : « Законом я умер для закона, чтобы жить для Бога. Я сораспялся Христу, и уже не живу, но живет во мне Христосъ. А что ныне живу во плоти, то живу верою в Сына Божия, возлюбившего меня и предавшего Себя за меня ». Вот к чему нам надо стремиться, вот цель нашей жизни. Но кто из нас честно может повторить эти слова Апостола : « Не я живу, но живет во мне Христосъ ».

А если мы не чувствуем того, что чувствовал Апостол, то значит и жизнь наша не вполне христианская, и не те плоды мы приносим, которые ждет от нас Господь. В чем же дело? Слово Божие ныне так же могуче, как в те дни, когда его проповедовал сам Спаситель, а вот жизни наши не отражают это Его Слово. Ведь если бы дела наши соответствовали учению Христову, то весь мiръ обратился бы ко Христу, ибо жизни наши были бы красноречивее, сильнее всякой проповеди. Но, увы! Они не таковы.

А дела наши не таковы потому, что чувства наши не Христовы, не умерли еще для закона жизни земной, суетной, временной, чтобы жить для Бога, как говорит Апостол. А чувства наши не таковы потому, что мысли заняты не тем, чем нужно. Только редко устремляются они ко Христу, возлюбившему нас и предавшему Себя за нас. Не бродят ли они чаще по дорогам проезжим нашей земной, суетливой жизни? Не приводят ли они наши сердца в состояние окаменелости, поглощенные заботами только о нашем временном, материальном благополучии? Не застревают ли они между нашими греховными пожеланиями как между терниями? Проверим себя.

И если это так, то совершим переворот в самих себе. И начнем с мыслей. Ведь всякий грех проходит через мысль в наше чувство, а через чувство в дело. Вот в мыслях и идет наша главная борьба со грехом. Там его и надо уничтожать, тогда он и сердца не затронет и не перейдет в дело. Да, но ведь мысль уже заражена грехом. Что делать? От мысли, как из норы, постоянно выскакивают маленькие змейки и греховными помышлениями жалят, отравляют своим ядом наши чувства…

А вот что нам надо сделать: Бежать ко Христу с покаянием. Ведь Он наш Спаситель от греха. Ведь в Своем первом явлении по Воскресении Он сказал Своим ученикам : « Примите Духа Святого. Кому разрешите грехи, тому разрешатся ». Вот с этого и начнем. Принесем к исповеди свои греховные мысли и получим разрешение. И тогда начнутся у нас новые мысли и новые дела. Новая жизнь. Вот тогда-то мы и можем сказать вместе с Апостолом : « Не я живу, а живет во мне Христосъ. А что ныне живу во плоти, то живу верою в Сына Божия, возлюбившего меня и предавшего Себя за меня ». Вот тогда и семя, Слово Божие, будет падать на добрую почву, а мы сможем хранить его в чистом сердце и приносить плод в терпении. И в этом “хранении” мы найдем “новую жизнь и новую радость.…

Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/

Résurrection du fils de la veuve de Naïm

Le Christ, entouré de Ses apôtres et d’une multitude de gens, se dirige vers les portes de la ville de Naïm. Au même moment une procession mortuaire sort de la ville. On porte un jeune garçon, fils unique d’une veuve de Naïm. Imaginez les souffrances de la mère : son fils unique, bien-aimé, l’espoir de sa vieillesse. Le Christ, entouré par la foule, rencontre cette procession mortuaire ... Il voit la souffrance de la mère et lui dit : « Ne pleure pas ». Qui pouvait être en droit et avait le pouvoir de dire ces paroles à cette mère effondrée sur le cercueil de son fils ? Lui, et Lui seul, car Il avait vaincu la Mort. Ceux qui portaient le cercueil s’arrêtèrent. Le Christ prend la main du garçon et lui dit : « Lève-toi» et Il le rend à sa mère. Essayez d’imaginer ce que ressent la mère. La vie qu’elle connaissait avant la mort de son fils non seulement peut recommencer, mais elle est totalement revivifiée. Elle voit non seulement son fils vivant, mais elle a encore vu la puissance de la Résurrection. Et tout cela est arrivé du fait que le chemin du Christ a rencontré celui de la procession mortuaire. La voie du Christ, par laquelle devait cheminer le défunt. Sur cette voie il ne peut y avoir de chagrin.

Il est possible que je fasse erreur, mais je ne le pense pas. Regardez la lecture de l’épître de ce jour et vous verrez que je dis vrai. Que nous dit cet épître ? Il y est question de l’apôtre Paul, encore Saül à l’époque. Lisons ce qu’il y est dit : « L’Évangile que j’ai proclamé n’est pas une invention humaine, mais vient d’une révélation de Jésus Christ ». Comment s’est opérée cette révélation ? Saül était un pharisien authentique qui attendait le Messie. Mais quel était le Messie que le peuple juif attendait alors ? Pour eux, le Messie devait être un Roi qui devait les libérer du pouvoir romain et devenir le Maître du monde. C’était ce que pensait le pharisien Saül qui attendait la venue du Messie qui allait donneraux Juifs un royaume mondial. Alors qu’il était en chemin prêt à persécuter la secte des Nazaréens, à ce moment précis le Christ lui apparaît et un un instant de Saül-persécuteur il se transforme en Paul-chrétien. L’Évangile s’est révélé à lui. Et nous voyons là à nouveau le chemin du Christ, chemin sur lequel se tient Paul. Grâce à ce cheminement vers le salut, la Vérité se révèle à lui.

Et il en est de même pour nous, chers frères. Nous devons également savoir sur quel chemin nous nous tenons. Le chemin du chrétien doit être celui qui s’ouvre sur celui du Christ. Ce chemin, c’est l’Église. En elle se trouve la grâce qui imprègne tous les sacrements, toutes les prières. Cette grâce contenue dans l’Église, nous pouvons y goûter. Elle est dans tous les rites religieux et tout spécialement dans la Divine Liturgie.

Voilà le chemin que nous devons suivre. Si nous nous tenons sur ce chemin, il n’y aura plus de place pour toute cette tragédie qui nous entoure. Si le Christ a dit à la veuve de Naïm : « Ne pleure pas », cette même voix murmure aujourd’hui à notre oreille – "ne pleurez pas" ! Mais pour cela ne quittez pas le chemin du christianisme authentique. N’abandonnez pas la prière, comportez-vous conformément à ce que demande l’Église. Voyez comment s’égrènent nos jours : lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi et tout s’achève avec le jour de la  Résurrection.

Vivez dans la Grâce Divine et le Seigneur ne vous abandonnera pas. Amen

 

Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/

 

 

Воскрешение сына Наинской вдовы

 

 

Христосъ, окруженный апостолами, множеством народа, движется к вратам города Наина. А в это время из Наина появляется погребальная процессия. Несут юношу, единственного сына вдовы Наинской. Представьте себе страдания матери: единственный, любимый, надежда в ее старости. Но в это время Христосъ со множеством народа и с апостолами приближается к этой процессии по дороге… Он видит страдания матери, подходит к ней и говорит : « Не плачь ». Кто мог, кто имел право сказать эти слова матери над гробом сына ? Он Один, потому что Он победил Смерть. Несшие остановились. Христосъ берет юношу за руку и говорит : « Восстань! » И отдает его матери его. Представляете себе, что пережила мать ? Тот мiръ, который могла иметь мать до кончины сына, он не только возобновляется, но он оживляет всю ее жизнь. Она, помимо, своего сына, увидела силу воскресения. И это все получилось оттого, что путь Христа совпал с путем процессии погребальной. Путь Христа… по этому пути Христа должен был идти покойный, а на пути Христа не может быть горя.

Может быть, я ошибаюсь ! Может быть, я не так думаю ? Так откройте же тогда апостольское чтение на сегодняшний день и увидите, что я это правду говорю. Что говорило нам сегодняшнее апостольское чтение ? Оно говорило нам об апостоле Павле, еще Савле. Вот что тут говорится : “Новое Евангелие даю вам.., но которое не создано человеческим разумом, а по откровению Господню явилось.” Как же это было открыто ? А было открыто так : Павел – Савл был истинный фарисей, и он ждал Мессию. Но какого Мессию в тот момент ждали евреи ? Они понимали Мессию как царя, который должен был освободить их от Римского владычества и сделать его главою мiра – Царем. Так думал и фарисей Савл. Он верил в то, что это будет так, что придет еврейский Мессия, который даст им, евреям, всемiрное царство. Когда он шел гнать, как ему казалось секту Назареев, в тот момент Христос, явился ему. И тут Савл в момент превратился в Павла-христианина. Для него раскрылось Евангелие. И вот опять: путь Мессии. На этом пути Мессии стоит Павел. И вот благодаря тому искреннему движению к спасению, ему открывается истина.

Так и для нас, братия. И мы должны знать, на каком пути мы стоим. Путь христианина – это стихия, в которой открывается путь Христов. А путь Христов – Церковь. В ней благодать, которая находится во всех таинствах, во всех молитвословиях. Вот эта благодать, которая находится в Церкви, она с нами. И она выражена в каждом чинопоследовании, а особенным образом в Божественной Евхаристии.

Вот тот путь, по которому нужно нам идти. Если мы будем находиться на этом пути, то не будет в нашей жизни той трагедии, которая сейчас есть. Если вдове Наинской Господь сказал: “Не плачь”, так и нам сегодня этот же голос шепчет: “Не плачьте!” Только не уходите с этого пути истинного христианства. Будьте в молитве, держитесь в жизни так, как того требует святая Церковь. Смотрите, как жизнь проходит: понедельник, вторник, среда, четверг, пятница, суббота… Воскресение. Конец всему – Воскресение.

Живите в Божьей Благодати, и Господь не оставит вас. Аминь.

 

Арихiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/