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La Parabole des Talents
Bien-aimés frères et sœurs en Christ, aujourd’hui l’Évangile de Matthieu nous rappelle la parabole des talents. Le Seigneur nous y révèle une vérité profonde : chacun de nous reçoit des dons et des responsabilités de la part de Dieu, et nous serons jugés sur la manière dont nous les faisons fructifier. Il ne nous donne jamais plus que ce que l’on peut supporter (5, 2 ou 1 talent selon nos forces). Cette parabole nous appelle à une vigilance spirituelle constante et à une fidélité active dans la prière, le carême, les bonnes œuvres et le service à notre prochain et à l’Église, car il ne s’agit pas simplement de posséder ou de conserver, mais de mettre en action les dons que le Seigneur nous confie.
Dans cette parabole, un homme, partant en voyage, appelle ses serviteurs et leur remet ses biens. À l’un il donne cinq talents, à l’autre deux, au troisième un, chacun selon sa capacité, et il part. Celui qui part à l’étranger représente le Christ Lui-même qui s’éloigne du monde par Son Ascension et jusqu’à Son deuxième avènement confie à chacun de nous l’administration de nos vies, de nos talents et de nos œuvres. L’étranger symbolise le temps de l’épreuve et de la responsabilité. Dieu ne disparaît pas, mais Il nous confie l’administration de nos vies et de nos ressources, afin que nous les fassions fructifier dans l’attente de Son retour.
Les trois serviteurs représentent tous les croyants. Ceux qui multiplient les talents sont ceux qui vivent dans la fidélité et l’amour de Dieu, et celui qui enterre son talent par peur représente ceux qui laissent la crainte, la paresse ou l’inaction stériliser les dons que Dieu leur a confiés. Les talents, dans le contexte biblique, sont de grandes sommes d’argent, mais spirituellement ils représentent les dons de Dieu : nos talents naturels, nos forces morales, notre foi, notre capacité à aimer et à servir. Tout ce que nous possédons, même nos épreuves et nos ressources, peut devenir un instrument de sanctification si nous le mettons au service du Royaume Céleste. Ainsi, la parabole n’est pas une simple leçon économique, mais une exhortation à mettre nos dons au service de Dieu et du prochain avec courage et fidélité.
Les saints Pères ont médité longuement sur cette parabole et nous offrent des lumières précieuses pour la comprendre. Saint Jean Chrysostome enseigne que le Seigneur donne à chacun des talents selon sa capacité et que notre responsabilité est d’agir avec diligence. Il insiste sur le fait que celui qui ne produit rien n’est pas puni pour ses capacités, mais pour son inertie et sa négligence. Saint Grégoire le Théologien souligne que même un seul talent, bien utilisé, est précieux et peut se multiplier dans l’œuvre de Dieu. La mesure n’est pas la quantité, mais la fidélité dans l’amour et le service. Saint Jean de Damas ajoute que même les talents les plus modestes, s’ils sont offerts avec amour et persévérance, deviennent une source de bénédiction et de joie pour le Royaume de Dieu. Ces enseignements nous rappellent que la parabole concerne non seulement nos actions, mais la qualité de notre vie intérieure, notre prière, notre amour et notre vigilance spirituelle.
Frères et sœurs, méditons maintenant sur notre vie quotidienne. Notre prière est-elle fidèle ou bien nos talents spirituels dorment-ils par paresse ou par peur ? Pendant le carême, prenons-nous le temps de multiplier nos efforts pour Dieu, par le jeûne, la prière et la charité ? Nos dons naturels, notre expérience et notre position sociale sont-ils utilisés pour servir les autres et glorifier Dieu, ou sont-ils simplement enfouis pour notre confort personnel ? Chaque chrétien est appelé à réfléchir sur les talents que le Seigneur lui a confiés et sur la manière dont il peut les faire fructifier pour le Royaume. Même une petite offrande, lorsqu’elle est donnée avec amour et fidélité, devient un trésor aux yeux de Dieu. Le serviteur qui enterre son talent ne fait pas le mal par excès de vice, mais par paresse et crainte. Le Christ nous appelle à oser, à travailler courageusement, et à transformer nos dons en fruits pour Son Royaume.
Pour illustrer cela, pensons à nos saints et moines qui ont vécu dans l’humilité et la fidélité. Par exemple, Saint Nicolas le Thaumaturge est un modèle parfait. Bien qu’il ait occupé des responsabilités importantes comme évêque, il a toujours utilisé ses talents non pour s’enrichir ou s’élever lui-même, mais pour aider les pauvres, défendre les innocents et instruire son peuple dans la foi. Chaque acte de charité, chaque décision juste qu’il prenait était une manière de « multiplier ses talents » spirituels et matériels pour le Royaume. Sa vie montre que même ceux qui ont beaucoup de responsabilités ou de dons ont le devoir de les faire fructifier pour les autres, avec humilité et fidélité.
Un autre exemple intéressant est celui de Sainte Marie l’Égyptienne, qui a transformé sa vie pleine d’erreurs en un don total à Dieu. Ses talents n’étaient pas matériels ni sociaux, mais sa conversion radicale et sa persévérance dans l’ascèse ont fait d’elle un trésor spirituel. Elle a multiplié son talent par la prière, le jeûne et la méditation, et a ainsi rayonné sur beaucoup d’âmes même depuis sa vie solitaire dans le désert.
Souvenons-nous que la parabole des talents est un appel à la responsabilité spirituelle. Dieu nous donne des dons selon notre capacité et attend de nous fidélité et courage. La vraie richesse n’est pas dans l’argent ou le pouvoir, mais dans l’amour mis en action et dans la fidélité de la foi. Prions pour que le Seigneur nous aide à ne pas enterrer nos talents par peur, paresse ou négligence, mais à les voir et multiplier dans la prière, le service et la charité, afin qu’au jour de Son retour, nous entendions Sa voix bienveillante nous dire : C’est bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton maître. Amen.
Prêtre Zhivko Zhelev
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Parabole des invités au festin
« Car beaucoup sont invités, mais les élus sont peu nombreux »
Frères et sœurs, le Christ nous parle aujourd’hui dans l’évangile du jour d’un roi qui prépare les noces de son fils. Dans la Bible, les noces sont toujours une image de l’alliance de Dieu avec son peuple. Le prophète Ésaïe annonçait déjà : « L’Éternel des armées préparera pour tous les peuples, sur cette montagne, un festin de mets succulents » (Ésaïe 25:6). Le fils du roi, c’est Jésus-Christ, l’Époux venu pour s’unir à son Église. Le roi, c’est Dieu le Père, qui a tout préparé dans son amour : le salut, la rédemption, la joie éternelle. Le festin, c’est le Royaume, où règne la communion avec Lui. Rien ne manque, car tout a été accompli à la croix.
Mais Jésus nous montre la réaction tragique des premiers invités. Les serviteurs représentent d’abord les prophètes envoyés à Israël. Pendant des siècles, Dieu a parlé à son peuple, rappelant son amour et son alliance. Mais les prophètes ont été rejetés, méprisés, parfois même mis à mort. Enfin, Dieu a envoyé son propre Fils. L’invitation est devenue plus urgente encore : « Venez aux noces, tout est prêt. » (Mat. 22:4) Mais les chefs religieux ont refusé, et Jésus lui-même sera rejeté et crucifié. Les serviteurs représentent aussi les apôtres, porteurs de l’Évangile, souvent persécutés pour avoir proclamé cette invitation.
Ce rejet n’est pas seulement celui d’un peuple ancien ; il traverse l’humanité entière. Dans la parabole, certains invités s’occupent de leurs affaires, de leurs champs, de leurs commerces. Voilà l’image de l’indifférence spirituelle : l’invitation est entendue, mais elle est étouffée par les préoccupations de la vie. D’autres maltraitent les serviteurs : voilà le rejet violent, la haine ouverte contre Dieu et ses envoyés. L’histoire se répète encore aujourd’hui. Combien repoussent la Parole de Dieu, non pas toujours par hostilité, mais par simple négligence, comme si le Royaume n’était pas une urgence, comme si Dieu pouvait attendre ! C’est là déjà que résonne le verdict du Christ : « Beaucoup sont invités, mais les élus sont peu nombreux. »
Face à ce refus, le roi ouvre plus largement encore son invitation. Les serviteurs vont dans les carrefours, ils rassemblent tous ceux qu’ils trouvent, bons comme mauvais. Quelle bonne nouvelle ! La grâce de Dieu n’est pas réservée à une élite. Elle est ouverte à tous, sans distinction. C’est ce que Saint Apôtre Paul proclamera : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, car vous êtes tous un en Jésus-Christ » (Galates 3:28). L’Église, c’est cette salle de noces remplie de personnes très différentes, issues de toutes nations et de toutes conditions, unies par la seule grâce de Dieu. Nous aussi, nous avons été trouvés au bord du chemin, au carrefour de notre vie. Nous n’étions pas dignes d’entrer, mais le Roi nous a fait grâce.
Cependant, Jésus ajoute un avertissement sévère : un homme est trouvé sans vêtement de noces. Il avait accepté l’invitation, il était entré dans la salle, mais il n’avait pas revêtu l’habit nécessaire. Cet habit n’est pas une tenue matérielle, mais il symbolise la justice que Dieu donne à ceux qui croient. Ésaïe disait : « Il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert du manteau de la justice » (Ésaïe 61:10). L’Apocalypse décrit l’Église comme une épouse vêtue d’un fin lin éclatant, qui représente « les œuvres justes des saints » (Apocalypse 19:8). L’habit de noces, c’est Christ lui-même, sa justice imputée, sa vie nouvelle offerte.
Cet homme sans habit de noce illustre une vérité dérangeante : il est possible d’être proche du Royaume sans y entrer vraiment. Il est possible d’être assis dans la salle, de fréquenter l’Église, d’entendre l’Évangile, et pourtant de ne pas être revêtu du Christ. Sans la nouvelle naissance, sans la foi vivante qui nous unit à Jésus, nous restons nus devant Dieu. Voilà pourquoi cet homme est réduit au silence. Il n’a aucune excuse. Il ne pouvait pas entrer par ses propres moyens. Le roi avait préparé l’habit, mais il a refusé de le revêtir.
Et Jésus conclut par cette parole solennelle : « Car beaucoup sont invités, mais les élus sont peu nombreux. » Oui, Dieu appelle largement, généreusement. L’invitation est universelle, mais seuls les élus répondent vraiment, car ils acceptent le vêtement de la grâce et se laissent transformer. Le salut ne dépend pas seulement d’avoir entendu l’appel, mais d’y avoir répondu par une foi sincère et une vie renouvelée.
Frères et sœurs, cette parabole nous interpelle aujourd’hui. Nous avons tous reçu l’invitation. Mais comment y répondons-nous ? Sommes-nous de ceux qui s’excusent, accaparés par leurs affaires ? Sommes-nous de ceux qui entrent dans la salle, mais sans l’habit de noces, sans le Christ pour nous couvrir ? Ou sommes-nous de ceux qui, conscients de leur indignité, acceptent humblement le vêtement que Dieu nous offre ?
Le Royaume est prêt, le festin est préparé, et le Roi nous attend. Ne restons pas parmi la foule des invités distraits, mais soyons de ceux qui sont choisis, de ceux qui ont répondu avec foi, de ceux qui ont revêtu Jésus-Christ. Alors nous entendrons, au jour des noces éternelles de l’Agneau Divin : « Heureux ceux qui sont appelés au festin des noces ! » (Apocalypse 19:9).
Car oui, beaucoup sont invités, mais les élus sont peu nombreux.
Prêtre Zhivko Zhelev
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Nativité de la Très-Sainte Mère de Dieu
« C’est le jour du Seigneur ! Peuples, tressaillez d’allégresse ! »
C’est ce que clame en ce jour la sainte Église dans de nombreuses stichères de la fête.
Mais de quel jour du Seigneur parlons-nous, alors que nous célébrons la Nativité de la Très-Sainte Vierge Marie ? Vous savez combien l'humanité a souffert lorsque, à la suite de la chute, fut rompu le lien vivant entre la terre et Dieu. L'humanité souffrait sous le pouvoir des ténèbres. «Fais sortir de prison mon âme», clamait l'homme de l'Ancien Testament. Les ténèbres spirituelles, conséquence du péché, avaient à ce point gagné les hommes que la vie était véritablement devenue semblable à un emprisonnement dans un cachot. Les gens attendaient d'être libérés de l'emprise de ces ténèbres. Ils savaient que Celui qui effacerait, Celui qui devait anéantir le pouvoir du péché sur l'homme, allait venir. Et ils L'attendaient. Non seulement les prophètes parlaient de Lui, mais aussi des païens illuminés par la lumière de Dieu. Et ces hommes, ainsi que les prophètes vétérotestamentaires, annonçaient que le lien perdu entre le Ciel et la terre devait être rétabli, et que l'humanité devait s'y préparer.
Le Seigneur Omniscient Lui-même nous l'avait indiqué. Vous vous souvenez de la fuite de Jacob devant son frère Ésaü ? Jacob, épuisé par sa fuite, s'endormit dans le désert. Et voilà qu'il voit une Échelle qui s'élève de la terre vers le Ciel, et par cette Échelle, des anges descendent sur terre et montent au Ciel. Au sommet de cette Échelle, il voit le Seigneur qui lui dit : «Ne crains point, je suis avec toi !»
C'est en la personne de la Vierge Marie que l'humanité a manifesté cette Échelle, qui, par sa pureté, sa foi et son amour, s'est élevée de la terre vers le Ciel, et c'est par cette Échelle que le Fils de Dieu, notre Seigneur Jésus-Christ, est descendu sur terre.
La Nativité de la Vierge Marie est le jour qui a annoncé l'approche de la Lumière tant attendue par l'humanité, celle qui devait la libérer du pouvoir des ténèbres. Nous louons le Fils de Dieu, le Messie, en Le nommant Douce lumière ou Lumière joyeuse, selon les traductions. Nous nommons Soleil de Vérité le Christ qui est descendu du Ciel pour éclairer et sanctifier l'univers et l'humanité. Et ainsi la Nativité de la Très Sainte Vierge Marie fut la première étoile annonçant la descente sur terre du Soleil de Vérité et de la Lumière de l'Intelligence. Voilà pourquoi l'Église du Christ s'exclame en ce jour : « C’est le jour du Seigneur ! Peuples, tressaillez d’allégresse ! »
Nous célébrons tout particulièrement la Nativité de la Vierge Marie, car ce jour marque le début de toutes les grandes fêtes de notre Seigneur. En la personne de celle qui est née aujourd'hui, dans le désert de la vie de l'humanité de l'Ancien Testament, est apparu comme un ruisseau vivifiant, qui s'est ensuite transformé en un torrent d'eau vive pour tous les hommes. « Peuples, tressaillez d’allégresse ! » Et comment ne pas nous réjouir de Celle qui est apparue pour nous comme une étoile qui nous guide. En célébrant ce grand jour dans la vie de l'humanité, nous continuons à naviguer sur la mer tumultueuse et menaçante de la vie, le regard tourné vers Celle qui, en sa personne, a révélé à l'humanité l'image de la pureté, de l'amour, de la foi, de l'humilité et de la douceur.
Dans un Évangile de dimanche, nous avons entendu les paroles adressées de la bouche même de notre Seigneur à la femme cananéenne souffrante : «Femme, grande est ta foi : qu'il te soit fait selon ta volonté». En nous efforçant de parcourir notre chemin terrestre dans la pureté du cœur, dans l'amour et la fidélité à notre Seigneur Jésus-Christ, que par l'intercession de la Très-Pure Vierge nous puissions, nous aussi, entendre la voix douce du Seigneur nous dire : «Prends courage, mon enfant, qu’il te soit fait selon ta volonté». Amen.
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Рождество Пресвятой Девы Марии
«Сей день Господень, радуйтеся людие»!
Так восклицает сегодня св. Церковь Христова.
Но, какой же день Господень, когда отмечаем мы рождение Девы Марии? Вы знаете, как томилось человечество, когда вследствие грехопадения оборвалась благодатная живая связь земли с Богом. Во власти тьмы томилось человечество. «Изведи из темницы душу мою», – восклицал человек Ветхого Завета. Душевный мрак, как следствие греха, так овладел человеком, что жизнь воистину стала подобной темничному заточению. Люди ждали вызволения из под власти этого мрака. Они знали, что должен прийти Тот, Который сотрет, уничтожит власть греха над человеком, и ожидали Его. О Нем говорили не только пророки, о Нем говорили Божиим светом осиянные мужи из язычников. И эти мужи и ветхозаветные пророки возвещали, что утерянная между Небом и землею связь должна быть восстановлена, а человечество к этому должно приготовиться.
На это указывал и Сам Господь – Промыслитель. Вы помните бегство Иакова от своего брата Исава? Иаков, утомленный бегством от брата, заснул в пустыне. И вот, видит он Лестницу, поднимающуюся от земли к Небу, и по этой Лестнице сходят на землю и поднимаются на Небо ангелы, а на вершине этой Лестницы видит он Господа, Который говорит ему: «Не бойся, Я с тобою !»
В лице Девы Марии и явило человечество эту Лестницу, своей чистотой, верой и любовью поднявшуюся от земли к Небу, и по этой Лестнице сошел к нам на землю Сын Божий, Господь наш Иисусъ Христосъ.
Рождество Девы Марии – это день, предвестивший приближение человечеством ожидаемого Света, должного вывести человечество из-под власти тьмы. Светом тихим величаем мы Сына Божия-Мессию. Солнцем правды, с Небес сошедшим, чтобы просветить и освятить вселенную и человека, называем мы Христа. И вот рождество Пресвятой Девы Марии и явилось первой звездочкой, предвестившей сошествие на землю Солнца правды и Света разума. Вот почему восклицает в день сей Церковь Христова: « Сей день Господень, радуйтеся людие !».
Мы особо торжественно празднуем день рождения Марии Девы еще и потому, что этот день является начальным праздником всех Господских праздников. В лице днесь Родившейся, в пустыне жизни ветхозаветного человечества, явился как бы ручеек животворящий, который затем превратился в поток воды живой для всех людей. «Радуйтеся, людие!» и как нам не радоваться о Той, Которая явилась для нас звездой путеводной. Отмечая этот великий день в жизни человечества, продолжаем мы плыть по бурному житейскому грозному морю со взором, обращенным к Той, которая в своем лице явила человечеству образ чистоты, любви, веры, смирения и кротости.
Из уст Самого Господа слышали мы в одном воскресном евангелиислова, обращенные к страждущей женщине-хананеянке: «О, женщина, велика вера твоя: да будет тебе по желанию твоему». Прилагая усилия к тому, чтобы совершить нам путь нашего земного странствования в чистоте сердца, в любви и в верности Господу нашему Иисусу Христу, по ходатайству Девы Пречистой услышим и мы с вами тихий глас Господень: «Дерзай, чадо, да будет и тебе по желанию твоему». Аминь.
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровский/
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Exaltation de la Croix
Avant le combat qu'il devait livrer à Maxence, Constantin le Grand vit dans le ciel la représentation d'une croix, constituée d'étoiles, et des paroles inscrites au-dessous: «Avec ceci tu triompheras». Encouragé par cette vision merveilleuse, Constantin s'engagea vaillamment dans la bataille et vainquit son ennemi.
Hélène, la mère de Constantin, ayant attribué cette victoire à Jésus-Christ, décida, à partir de ce moment, de se mettre à la recherche de la Sainte Croix. Elle entreprit le voyage à Jérusalem; elle procéda à une véritable enquête auprès des habitants de la ville, mais personne ne put la renseigner. Finalement elle apprit auprès d'un vieux Juif, du nom de Judas, que la croix de Jésus avait été enterrée sous le temple païen. Sainte Hélène ordonna immédiatement la destruction de ce temple. Puis on se mit à creuser et on trouva trois croix. Quelle était la vraie Croix? La Providence divine vint alors au secours. Une procession funèbre se déroulait non loin de l'endroit de l'excavation. Le Patriarche Macaire ordonna au convoi de s'arrêter. Puis chacune des croix trouvées fut successivement mise en contact avec le défunt. L'apposition de la première n'eut aucun effet, pas plus que la seconde. Au contact de la troisième croix le défunt ressuscita, et ainsi fut trouvée la vraie Croix du Christ. Le Patriarche, Sainte Hélène et tout le peuple présent commencèrent à vénérer la Sainte Croix.
Comme la foule était immense, le Patriarche, montant sur un endroit élevé, érigea la Sainte Croix de manière à ce qu'elle soit vue et vénérée de tous. Le peuple tombait à genoux et priait au vu de la Croix. Cette Elévation ou Exaltation de la Sainte Croix fut instaurée, en commémoration de l'événement, comme l'une des grandes fêtes du Seigneur.
Chers frères et sœurs, nous contemplons maintenant la Sainte Croix qui est exposée en ce jour à la vénération des fidèles. Cette Croix est particulièrement vénérée pour Sa force vivifiante qui a vaincu la mort. Elle est également vénérée en raison de l'annonce de la victoire faite à l'Empereur Constantin.
Regardons la Sainte Croix avec les yeux de la foi comme la source de la victoire sur nos ennemis et sur la mort. Embrassons-la de tout notre cœur, sachant qu'elle est notre victoire sur nos maladies physiques et spirituelles. Vénérons-la, prions-la et sachons qu'elle est notre secours inespéré.
Vénérable Croix du Christ, soit la gardienne de mon corps et de mon âme, protège-moi des démons, éloigne de moi les passions et les tentations; donne-moi ta bénédiction, la vie, la force avec le concours du Saint-Esprit, par les prières de la Très Sainte Mère de Dieu et de tous les Saints. Amin.
Archiprêtre Rodion Poutiatine (1807-1869)
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Le prophète Élie
Le Vivant, qui n’a pas goûté à la mort
Bien-aimés frères et sœurs en Christ,
J’aimerai vous parler aujourd’hui de l’un des plus glorieux prophètes de l’histoire humaine - le prophète Élie. Comme sa fête tombe le 2 Août et pendant ce temps notre église est toujours fermée pour les vacances d’été, nous n’avons pas eu l’occasion de faire un sermon à sa mémoire dernièrement. Il était fort dans l’esprit, audacieux dans la parole, ardent dans son zèle pour le Seigneur, il s’est dressé contre des rois, de faux prophètes et tout un peuple qui s’était détourné de la vérité.
Mais le plus étonnant dans sa vie est qu’il n’a pas connu la mort. Dieu l’a enlevé vivant au ciel - dans un chariot de feu. Et n’oublions pas qu’un seul autre homme dans toute la Bible a reçu une telle grâce - le juste Enoch, dont il est dit : « Il marchait avec Dieu, et Dieu le prit ».
Élie et Enoch sont des signes - des témoins vivants que la mort n’a pas le dernier mot. Que Dieu est le Maître de la vie et que pour Lui rien n’est impossible.
Et pourtant, comment vit l’homme moderne ? Obsédé, par les idées de longévité, d’apparence juvénile, obsédé par les biotechnologies, les médicaments et les philosophies de « vie éternelle » - mais sans Dieu. L’homme veut prolonger son chemin terrestre, mais il ne se demande pas vers où il marche.
Ici me vient à l’esprit une pensée profonde, dont l’auteur est oublié, mais dont la sagesse demeure toujours : « Nous vivons comme si nous n’allions jamais mourir, et nous mourons comme si nous n’avions jamais vécu ».
Comme cela sonne vrai ! Nous vivons dans la vanité, à la poursuite d’objectifs éphémères, sans repentir, sans recherche de la Vérité. Et lorsque la mort survient, nous réalisons soudain que nous n’avons pas vraiment vécu - que nous n’avons pas aimé assez, que nous n’avons pas pardonné notre prochain, que nous n’avons pas cherché Dieu.
Le prophète Élie ne craignait pas la mort. Il vivait d’une telle foi que Dieu Lui-même l’a pris auprès de Lui, sans qu’il passe par la tombe. Car il appartenait à Dieu - entièrement, profondément, sans compromis.
Mais aujourd’hui, frères et sœurs, nous vivons à une époque où l’homme veut être sauvé non par Dieu, mais par lui-même. Les gens investissent des milliards pour prolonger la vie de quelques années, mais ils négligent l’éternité.
Nous vivons dans un monde où la mort est considérée comme l’ennemie de l’homme, et non pas le péché, qui en est la véritable cause de la mort. On oublie que seul Dieu est la Vie, et qu’une vie sans Lui est une lente agonie.
Et voici l’exemple lumineux d’Élie et d’Enoch — non pas comme des figures mythiques, mais comme des témoins véritables du fait que l’homme qui vit avec Dieu peut ne pas mourir, car la mort est vaincue par la grâce divine.
Chers frères et sœurs, posons-nous la question : voulons-nous simplement vivre longtemps, ou voulons-nous vivre éternellement avec Dieu ? Que craignons-nous davantage : la mort, ou perdre notre âme ?
Le prophète Élie ne cherchait pas l’immortalité, il ne fuyait pas la mort, il ne recherchait pas la jeunesse éternelle. Il cherchait le Seigneur, Le servait avec zèle, souffrait pour la Vérité, était prêt à mourir pour Lui. Et c’est pourquoi Dieu l’a fait vivre à jamais.
Que nous aussi, nous ne cherchions pas à fuir la mort, mais à vivre en Dieu. Comprenons que l’éternité commence dès maintenant, quand nous nous tournons vers le Christ. Car Il a dit : « Celui qui croit en Moi, même s’il meurt, vivra » (Jean 11:25).
Le prophète Élie est un miroir dans lequel nous pouvons nous regarder aujourd’hui encore. La vraie question n’est pas : « Est-ce que nous allons mourir ? » - car cela est certain. Mais bien : « Est-ce que nous allons vivre avec Dieu - maintenant et pour toujours ? »
Ne vivons pas comme si la mort était lointaine, et ne mourons pas comme ceux qui n’ont pas connu la vie. Vivons avec le Christ, afin que nous puissions dire avec assurance à l’heure de la mort : « J’ai vraiment vécu, car j’ai vécu avec le Christ ».
Que le Prophète Élie soit pour nous un exemple et un intercesseur - qu’il élève nos cœurs vers Dieu, là où la vie ne finit pas, mais commence véritablement. Amen.
Prêtre Zhivko Zhelev