La France Orthodoxe
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La Persévérance, Clé du Salut
« Par votre persévérance, vous sauverez votre âme »
Chers frères et sœurs en Christ, le thème central du sermon d’aujourd’hui est la persévérance. Jésus, dans l’évangile du jour, nous adresse un message fort et plein de sens : « Par votre persévérance, vous sauverez votre âme. » Ce passage, bien que bref, contient une vérité profonde. Il nous rappelle que notre foi et notre salut ne sont pas des événements instantanés, mais un chemin de fidélité à Dieu, marqué par la constance et la ténacité.
Ce verset se situe dans un discours où Jésus annonce à Ses disciples les épreuves à venir : guerres, persécutions, et troubles. Il ne leur cache pas que suivre Dieu ne sera pas facile. Tout au long de l’histoire de l’Église, les chrétiens ont été appelés à traverser des moments difficiles, que ce soit sous la forme de persécution extérieure ou de luttes intérieures.
Il est important de noter que Jésus ne mentionne pas ces tribulations simplement pour effrayer Ses disciples. Il les prépare à une réalité, mais Il leur donne aussi une promesse : « Par votre persévérance, vous sauverez votre âme. » Cela montre que les tribulations ne sont pas des obstacles insurmontables. Au contraire, elles sont souvent des outils que Dieu utilise pour nous transformer, pour purifier notre foi, et pour nous conduire vers un salut plus profond.
La persévérance n’est pas simplement une patience passive, mais une endurance active. Le saint Apôtre Jacques (1:12) nous dit : « Heureux l'homme qui supporte patiemment la tentation ; car après avoir été éprouvé, il recevra la couronne de la vie. » Ce verset, tout comme celui de Luc, nous montre que la persévérance est liée à la récompense du salut.
Mais comment persévérer ? Cela implique de rester fermes dans notre prière, dans notre obéissance à la Parole de Dieu, et dans notre amour les uns pour les autres. Persévérer, c'est continuer à faire confiance à Dieu même quand les circonstances semblent contraires.
Saint Jean Chrysostome, parlait souvent de la nécessité de persévérer dans la foi. Il enseignait que la persévérance n’est pas seulement une vertu, mais une condition de notre marche vers Dieu. Il disait : « Ce n’est pas tant le début de la vie chrétienne qui est important, mais la manière dont elle se termine. Car même si l’on court bien au commencement, il faut persévérer jusqu’au bout. » Ces paroles montrent que la persévérance est le chemin qui mène à la couronne du salut. Ce n’est pas la rapidité de notre course qui compte, mais notre fidélité sur la distance.
Job est un modèle de persévérance, car même après avoir tout perdu, il refuse d’abandonner sa foi. Dans le livre de Job 1:21, après avoir appris la perte de ses enfants et de ses biens, il s’incline devant Dieu en disant : « L'Éternel a donné, et l'Éternel a repris ; que le nom de l'Éternel soit béni ! » Ces paroles illustrent la foi inébranlable de Job, une foi qui ne dépend pas des circonstances, mais qui reste fixée sur Dieu même dans les pires moments de sa vie.
Job ne nie pas sa souffrance. Il pleure, il crie, il se lamente, et pourtant, il persévère dans sa confiance en Dieu. Sa foi est testée au-delà de ce que beaucoup d’entre nous pourraient imaginer, mais il refuse de maudire Dieu, même lorsque ses proches le pressent de le faire. Son exemple nous montre que la persévérance ne signifie pas l’absence de douleur ou de souffrance, mais un engagement profond à faire confiance à Dieu, même lorsque nous ne comprenons pas Ses plans.
Nous retrouvons cette même idée dans l’évangile du saint Apôtre Matthieu, où Le Christ déclare : « Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. » Ici, le Christ nous montre que la persévérance n’est pas seulement importante dans les moments de difficulté, mais qu’elle est une condition pour notre salut éternel.
Il ne s’agit pas de tenir bon sur une courte durée ou simplement dans certaines épreuves, mais de tenir ferme jusqu’au bout, malgré toutes les tentations, les souffrances, ou les persécutions que nous pouvons rencontrer sur notre chemin de foi. Le saint Apôtre Matthieu parle aussi des temps de la fin, où les épreuves seront nombreuses et la foi de beaucoup sera mise à l'épreuve. Jésus nous avertit de ne pas nous décourager, mais de rester fidèles.
St. Matthieu 24:13 et St. Luc 21:19 nous rappellent tous les deux que la persévérance n'est pas optionnelle ; c'est un chemin indispensable pour entrer dans le salut que Dieu nous a promis.
Les tentations modernes sont nombreuses. Aujourd'hui, les chrétiens doivent faire face à une tentation subtile mais puissante : celle de la tiédeur spirituelle. Nos vies, remplies de sollicitations, peuvent nous entraîner dans une routine où Dieu n’occupe plus la première place. Nous risquons de tomber dans une foi superficielle, sans profondeur ni engagement.
Mais la persévérance signifie demeurer fidèle dans notre vie spirituelle, même lorsque l'enthousiasme diminue, même lorsque les distractions du monde se multiplient. Il s’agit de persévérer dans la prière quotidienne, de rester constants dans la lecture des Écritures, de ne pas négliger les sacrements, même lorsque cela demande un effort. Le diable cherche toujours à nous décourager, à nous faire croire que nos efforts sont vains ou inutiles. Pourtant, chaque petit acte de fidélité, chaque prière, chaque moment où nous choisissons de résister aux tentations, est une victoire spirituelle.
Mais ce n’est pas par nos propres forces, mais par la puissance du Saint-Esprit en nous, que nous pouvons persévérer. C'est dans notre dépendance à Dieu que nous trouvons la force de tenir bon. Souvenons-nous de cette promesse : « Par votre persévérance, vous sauverez votre âme. » Que Dieu nous accorde la grâce de persévérer, jusqu'au jour où nous verrons Sa gloire face à face. Amen.
Prêtre Zhivko Zhelev
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Le Semeur
Voici comment le roi et prophète David exprime sa tristesse de voir combien il y a peu de personnes pieuses, peu de gens qui cherchent Dieu : «Le Seigneur a regardé du haut des cieux les fils des hommes, pour voir s'il y a quelqu'un qui comprenne, qui cherche Dieu». Et au verset suivant, il témoigne amèrement : «Tous se sont égarés, ils sont devenus également indignes ; il n'y a personne qui fasse le bien, il n'y en a pas un seul».
Le peuple élu de Dieu vivait en Palestine comme un îlot au milieu d'un océan de païens dont les célébrations à leurs dieux étaient pleines d'abominations. Mais parmi le peuple juif lui-même, la célébration de Dieu était purement externe, ils ne glorifiaient Dieu que des lèvres et non du cœur.
Salomon avait construit un temple magnifique à Dieu, mais dès le règne de son successeur le royaume fut divisé, et la plus grande partie de la population se détourna de la piété et se mit à adorer des idoles. Et parmi ceux qui vénéraient encore le vrai Dieu, leur piété ne s'exprimait plus que par des sacrifices et de l'encens, dont le prophète Isaïe disait au nom de Dieu : «Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes ; Elles me sont à charge ; Je suis las de les supporter. Quand vous étendez vos mains, je détourne de vous mes yeux ; Quand vous multipliez les prières, je n'écoute pas : vos mains sont pleines de sang» /Isaïe 1, 14-16/.
Mille ans après David est né notre Seigneur Jésus-Christ. La façon dont les gens L'ont traité lorsqu'Il a été crucifié sur la Croix, montre qu'à l'époque déjà peu de gens cherchaient Dieu de tout leur cœur. Sur les dix lépreux, un seul est revenu pour rendre gloire à Dieu, pour Le remercier de sa guérison. Les autres, oubliant leur bienfaiteur, courent chez eux pour «se réjouir avec leurs amis», pour fêter l'heureux événement.
Et la parabole du semeur d'aujourd'hui montre que parmi ceux qui entendent la Parole de Dieu (et combien il y en a qui ne veulent même pas l'entendre !), seul un quart la garde dans un cœur pur et bon et porte du fruit dans la patience. Chez certains, elle est immédiatement volée par le diable, chez d'autres, elle ne trouve pas de terre profonde - l'amour - pour s'enraciner, chez d'autres encore, elle est noyée dans toutes sortes de passions mondaines.
Deux mille ans se sont écoulés depuis que cette parabole a été prononcée, et nous pouvons tristement témoigner qu'il pourrait aujourd'hui se trouver à peine un quart des chrétiens dans le monde qui gardent la Parole de Dieu dans un cœur pur et bon. N'est-il pas douloureux de constater cela ? Est-il facile de se faire à l'idée que le Royaume de Dieu ne sera pas établi sur cette terre, à laquelle nous sommes si habitués et dont nous comprenons si bien les joies, - mais qu’il le sera par le Seigneur Lui-même et sur une «terre nouvelle», après que cette terre et tout ce qu'elle contient auront été détruits et brûlés ? Est-il agréable pour un homme qui cherche Dieu de se sentir seul, d'être un petit îlot perdu dans une mer infinie de chrétiens tièdes, ou pire d’ennemis déclarés de Dieu ?
C’est sans aucun doute difficile et douloureux ! Mais pourquoi en est-il ainsi ? Pourquoi l'œuvre du Christ ne se développe-t-elle pas librement ? Pourquoi la Parole de Dieu n'agit-elle pas avec une puissance victorieuse, impérieuse et conquérante ? Si un semeur prudent s'efforce que sa semence ne tombe ni sur le chemin, ni sur un sol pierreux, ni parmi les mauvaises herbes, pourquoi le Seigneur n'en fait-Il pas autant ? Mais Sa semence - qui est la Parole de Dieu - est semée partout, dans tous les sols, c’est-à-dire dans les cœurs de tous les hommes, et les trois quarts restent stériles ?
Si nous comprenons cela, nous comprendrons alors pourquoi le Seigneur a permis la chute des premiers hommes, pourquoi Il ne les a pas sauvés du péché, de la damnation et de la mort par un acte tout-puissant de Sa volonté, mais a envoyé Son Fils pour le faire ; nous comprendrons également pourquoi le Sauveur est venu sur terre non pas dans la splendeur et la gloire de la royauté, non pas dans la splendeur de Sa puissance, mais sous l'humble forme d'un homme, et a enduré des souffrances et une mort honteuse, au lieu de régner glorieusement sur le monde entier. Alors deviendront également clairs pour nous la prédication apostolique, le doux appel des disciples du Christ, «Réconciliez-vous avec Dieu», au lieu d’un commandement impérieux de croire et d'être baptisé.
Nous ne devons jamais oublier que l'œuvre de Dieu dans le monde est une œuvre d'amour et de liberté, que tout ce que Dieu fait, Il le fait uniquement par amour et librement. De même que Dieu a créé le monde librement et par amour afin de rendre les créatures participantes de Sa béatitude, de même Dieu ne veut pas forcer l'homme à faire quoi que ce soit, même ce qui est utile et salutaire pour lui. Il aurait pu créer un automate qui ferait la volonté de Dieu sans se poser de questions, mais l'homme serait alors plus bas qu’un animal. Mais si nous comprenons la valeur de la liberté et comprenons que c'est ce qui fait la grandeur de l'homme, qu'il est libre de disposer de lui-même, alors il nous est facile de comprendre que Dieu a voulu que l'homme sur terre ne soit que libre.
Même lorsque l'homme, du fait de sa liberté, a péché et a perdu le paradis, Dieu ne l'a pas privé de sa liberté, mais a conçu un moyen d'amener l'homme librement, sans contrainte, sur la voie du salut. Après avoir lavé les péchés de toute l'humanité avec Son Sang, le Christ Sauveur a envoyé Ses disciples dans le monde avec l'Évangile du salut. Par la bouche des apôtres, des évêques et de nous, prêtres indignes, Il sème Sa Parole miraculeuse capable de sauver l'homme. Il reste à l'homme à l'accueillir librement en son cœur, à s'en imprégner et à illuminer sa vie de sa lumière.
Le Seigneur a donc remis notre destin entre nos mains : notre salut ou notre damnation éternelle. La parole du salut est semée dans l'âme de chacun. Recevons-la avec joie, gardons-la avec soin et amour, et portons-la à travers toutes les épreuves de la vie, sachant que sans elle nous serons aveugles et misérables. Amen.
Archiprêtre Victor Illienko
Сеятель
Ветхозаветный праведник, царь и пророк Давид, такими словами выражает свою скорбь о том, что мало людей благочестивых, мало ищущих Бога: «Господь с небес призрел на сынов человеческих, чтобы видеть, есть ли разумеющий, ищущий Бога.» И в следующем стихе с горечью свидетельствует: «Все уклонились, сделались равно непотребными; нет делающего добро, нет ни одного.»
Избранный народ Божий жил в Палестине, как островок среди моря язычников, у которых даже служение богам полно было мерзости. А в самом народе еврейском служение Богу было чисто внешним, приближались к Богу скорее устами, чем сердцем.
Соломон построил великолепный храм Богу, но уже при его преемнике царство разделилось, и большая часть его отпала от благочестия и стала кланяться идолам. А у тех, что еще кланялись истинному Богу, всё благочестие стало выражаться лишь в жертвах и курениях, о которых пророк Исаия от лица Божия сказал: «Душа моя ненавидит ваши новомесячия и ваши праздники: они бремя для Меня, Мне тягостно нести. Не приносите больше лицемерных даров: курение мерзость предо Мною, новомесячия и субботы нестерпимы Мне.»
Спустя 1000 лет после Давида родился Христосъ Господь. И по тому, как люди поступили с Ним, распяв Его на Кресте, видно, что и тогда мало было людей, всем сердцем ищущих Бога. Из десяти прокаженных только один возвратился, чтобы воздать славу Богу, поблагодарить за исцеление. Остальные, позабыв о благодетеле своем, побежали домой, чтобы «со други своими возвеселиться», отпраздновать счастливое событие.
И сегодняшняя притча о сеятеле указывает на то, что из слушающих Слово Божие (а сколько есть таких, что и слушать не хотят!) только четвертая часть хранит его в чистом и добром сердце и приносит плод в терпиении. У одних его сразу же похищает диавол, у других оно не находит глубокой почвы – любви, чтобы укорениться, а у третьих его заглушают всякия житейския пристрастия.
Две тысячи лет прошло с тех пор, как эта притча была сказана, и мы с грустью можем засвидетельствовать, что теперь в мiре едва ли найдется и четверть таких христиан, которые бы хранили Слово Божие в чистом и добром сердце. Разве не больно об этом думать? Разве легко примириться с мыслью, что Царство Божие будет создано не на этой земле, к которой мы так привыкли и радости которой нам так понятны, – но Самим Господом и на «новой земле», после того, как эта земля и всё, что на ней, разрушится и сгорит? Разве человеку, ищущему Бога, приятно чувствовать себя в одиночестве, быть маленьким островком среди безбрежного моря теплохладных христиан или открытых богоборцев ?
Несомненно, тяжело и мучительно! Но почему это так? Почему дело Христово не расширяется свободно? Почему Слово Божие не действует властно, с победоносной, покоряющей силой ? Если благоразумный сеятель старается, чтобы семена его не падали ни на дорогу, ни на каменистую почву, ни среди сорных трав, то почему Господь не делает так же, но семя Его, Слово Божие, сеется повсюду, на всех почвах – сердцах людских и три четверти его остается бесплодным ?
Если мы это поймем, то поймем тогда и то, почему Господь допустил грехопадение первых людей, почему не всемогущим актом Своей воли Он спас людей от греха, проклятия и смерти, а послал для этого Сына Своего ; поймем и то, почему Спаситель пришел на землю не в блеске и славе царской, не в великолепии Своего могущества, а в смиренном виде человека и претерпел страдания и позорную смерть, вместо того, чтобы славно воцариться над всем мiром. Станет понятна нам и проповедь апостольская, этот кроткий зов Христовых учеников «Примиритесь с Богом!» вместо властного приказа веровать и креститься.
Нужно помнить всегда, что дело Божие в мiре – это дело любви и свободы, что всё, что Богъ ни делает, делает только по любви и только свободно. Как Богъ свободно и с любовью сотворил мiръ, чтобы и тварь сделать причастною Своего блаженства, так точно Господь и человека не хочет ни к чему принуждать, даже к тому, что ему полезно и спасительно. Он мог бы сотворить человека-автомата, который безпрекословно исполнял бы волю Божию, но тогда человек оказался бы ниже животных. Но если мы ценим свободу и понимаем, что тем то и велик человек, что он свободно распоряжается собою, то нам легко понять и то, что Богъ хотел видеть человека на земле только свободным.
Даже когда человек, благодаря своей свободе, согрешил и лишился рая, то Богъ не отнял у него свободы, но измыслил способ свободно, без принуждения привлечь человека на путь спасения. Омыв грехи всего человечества Своею Кровью, Христосъ Спаситель послал в мiръ своих учеников с благовестием о спасении. Устами апостолов, святителей и нас, недостойных иереев, Он сеет Слово Свое чудодейственное, могущее спасти человека. Человеку остается свободно принять его в свое сердце, проникнуться им и осветить свою жизнь светом Его.
Итак, Господь отдал в наши руки нашу судьбу : наше спасение или нашу погибель. Всем в душу сеется слово спасения. Примем же его с радостью, сохраним бережно, с любовью, понесем его чрез все невзгоды жизни, зная, что без него мы будем слепы и жалки. Аминь.
Протоiерей Викторъ Ильенко
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Le Riche et Lazare
La parabole du «Riche et de Lazare» occupe une place particulière parmi les paraboles du Christ. Elle est remarquable du fait qu’elle entr’ouvre un voile sur la vie de l’homme dans l’au-delà.
Cette parabole commence par parler des relations humaines sur terre. L'homme riche de la parabole personnifie ceux qui jouissent égoïstement des biens terrestres, sans se soucier des malheureux, des défavorisés, de ceux qui rejettent les commandements de Dieu dans leur vie, soit par incrédulité, soit par ignorance.
C'est de ces hommes que Job-le-très-souffrant témoigne dans les termes suivants: «Ils disent à Dieu: “Retire-toi de nous, nous ne voulons pas connaître tes voies”. Qu'est-ce que le Tout-Puissant pour le servir ? Et à quoi bon recourir à lui ?».
Le pauvre Lazare représente l'humanité souffrante, souvent privée des biens terrestres les plus élémentaires, les pauvres et les malades. Tout comme le juste Job, Lazare s'est peut-être interrogé dans son âme sur la cause de sa souffrance, mais il ne s'est jamais rebellé contre le Tout-Puissant, portant silencieusement, dans la patience et l'humilité, la croix de sa vie.
Et voilà que le riche meurt et est enseveli ; le pauvre mourut aussi et fut porté dans le «sein d'Abraham» ... En outre, par des images symboliques, le Seigneur laisse entrevoir dans la parabole le mystère du destin et des relations avec l'autre monde des hommes justes et de ceux qui ne le sont pas. Les uns sont accompagnés par les anges jusqu'au «sein d'Abraham», les autres descendent au lieu du tourment, en «enfer».
Qu'est-ce que le «sein d'Abraham» ? C'est le lieu opposé à l'enfer. Le «sein d'Abraham» est, pourrions-nous dire, un symbole de l'antichambre du Royaume de Dieu, tandis que l'«enfer» est l'antichambre de la condamnation éternelle, les «ténèbres extérieures». La parabole de l'homme riche et de Lazare suggère que «l'au-delà», en hébreu «sheol», comprend à la fois une antichambre du Royaume de Dieu et une antichambre de la «condamnation éternelle». «Dans la maison de mon Père, il y a plusieurs demeures», dit le Christ. Entre ces deux demeures - «un grand abîme a été établi», de sorte que, comme le dit Abraham au riche souffrant, «ceux qui d'ici voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous». Les morts, cependant, se voient les uns les autres, mais l'aide de l'un à l'autre y est impossible.
La parabole montre que les morts ne sont pas séparés de leurs proches restés sur terre : l'homme riche est inquiet pour ses frères impies, il craint qu'ils ne viennent eux aussi dans ce lieu de tourments. Il demande à Abraham d'envoyer Lazare dans le pays, afin que ce dernier éclaire ses frères. «Ils ont Moïse et les prophètes, ils ont la Parole de Dieu, qu'ils l'écoutent», répond Abraham au riche, «s'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes», ils ne croiront pas un mort ressuscité.
N'entendons-nous pas, de nos jours, de la bouche des incrédules : nous pourrions croire en Dieu et en la vie éternelle si un miracle évident se produisait sous nos yeux. Voilà ce que disent les gens à l'esprit malin ! En réalité aucun miracle ne peut faire naître dans le cœur de l'homme la foi et l'amour pour le Créateur. La foi naît dans un cœur pur et par la parole de Dieu, et non à la vue d'un miracle. Lorsqu'une personne à l'esprit mauvais et au cœur impur voit un miracle, elle dira immanquablement : «c'est une illusion d’optique», ou «ce n'est qu'une impression que vous avez eue».
Si nous voulons éviter de partager le sort de l'homme riche dans l'au-delà, le Seigneur nous livre l’instruction suivante : «Scrutez les Écritures, car vous pensez avoir par elles la vie éternelle ; or, ce sont elles qui rendent témoignage de Moi». Cette parole du Christ reste immuable pour tous ceux qui cherchent sincèrement Dieu et une vie pleine de sens. Amen.
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Богатый и Лазарь
Притча о «Богатом и Лазаре» занимает особое место среди других притч. Замечательна она тем, что в своих символах приоткрывает завесу загробной жизни человека.
В первых словах говорит эта притча о человеческих взаимоотношениях на земле. Богач в притче олицетворяет тех, кто эгоистически пользуется земными благами, совершенно не думая о несчастных, обездоленных, тех кто отвергает в своей жизни Заповеди Божии, то-ли по неверию, то-ли по недомыслию.
Об этих людях в следующих словах свидетельствует многострадальный Иов: «Они говорят Богу: отойди от нас, не хотим знать путей Твоих. Что Вседержитель, чтобы служить Ему? И что пользы, чтобы прибегать к Нему?»
Нищий Лазарь олицетворяет собою страдающее, часто лишенное самых необходимых земных благ, человечество, людей бедных и больных. Подобно праведному многострадальному Иову, возможно и Лазарь вопрошал в душе своей о причине своих страданий, но он никогда не возроптал на Вседержителя, молчаливо, в терпении и смирении, неся свой жизненный крест.
И вот, умер богатый и его похоронили; умер и нищий и он был отнесен на «лоно Авраама»... И далее, в символических образах, в притче приоткрывает Господь тайну судьбы и потусторонних отношений людей праведных и неправедных. Одни сопровождаются Ангелами на «лоно Авраама», другие нисходят на место мучений, в «ад».
Что такое «лоно Авраама»? Это место – противоположное «аду». «Лоно Авраама» – это, можно сказать, символ преддверия Царства Божия, в то время как «ад» – есть преддверие вечного осуждения, «тьмы внешней». Притча о «Богатом и Лазаре» говорит о том, что «загробный мир», по-еврейски «шеол», включает в себя и преддверие Царства Божия и преддверие «вечнаго осуждения». «В доме Отца Моего обителей много», – говорит Христосъ. Между этими двумя обителями: преддверием Царства Божия и преддверием «тьмы внешней», – «утверждена великая пропасть», так что, как говорит страждущему богачу Авраам, «хотящие перейти отсюда к вам не могут, также и оттуда к нам не переходят». Умершие, однако, видят друг друга, но помощь одних другим там невозможна.
Из притчи видно, что умершие не отрываются от своих близких, оставшихся на земле: богач в тревоге за своих братьев нечестивых, он боится, что и они придут в это место мучения. Он просит Авраама послать на землю Лазаря, чтобы Лазарь вразумил братьев его. «У них есть Моисей и пророки, у них есть Слово Божие, пусть Его слушают», – отвечает Авраам богачу, – «если Моисея и пророков не слушают», то и воскресшему мертвецу не поверят.
Не слышим ли с вами, в наше время, из уст неверующих: мы бы поверили и в Бога и в жизнь вечную, если бы на наших глазах совершилось бы явное чудо. Так говорят люди лукавого ума! Никакое чудо не может вселить в сердце человека веру и любовь к Творцу. Вера пробуждается чистым сердцем и Словом Божиим, а не видением чуда. Увидав чудо, человек с лукавым умом и нечистым сердцем, всегда скажет: «это обман зрения», или «это обман чувств», или «это нам показалось».
Чтобы не разделить нам в той – загробной – жизни участь богатого, Господь наставляет нас следующим словом: «Изследуйте Писания, ибо вы думаете чрез них иметь жизнь вечную; а они свидетельствуют о Мне». Это слово Христово остается непреложным для всех, искренно ищущих Бога и ищущих осмысленной жизни. Аминь.
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/
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Dimanche du Paralytique
Christ est Ressuscité !
L'Évangile d'aujourd'hui nous affermit encore plus dans la Divinité de notre Seigneur Jésus-Christ Ressuscité, le Fils de Dieu.
Les évangiles des deux derniers dimanches nous ont relaté les apparitions du Ressuscité. Ils étaient comme remplis de la lumière de la Résurrection du Christ: ces merveilleuses apparitions - aux disciples, à Thomas, aux Femmes Myrrophores... Mais l'évangile d'aujourd'hui commence par un tableau sombre, terrible : il n'y a ni éclat, ni lumière dans cet évangile. À la porte des Brebis, une piscine. Près d'elle, cinq portiques. Une grande foule de malades, d'aveugles, de boiteux et de paralytiques s'y trouvent. L'Ange du Seigneur entrait de temps à autre dans la piscine et agitait l'eau, et celui qui descendait le premier dans la piscine, alors que l'eau était encore agitée, était guéri, quel que soit la maladie qui le rongeait. Et nous avons là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Imaginez cette situation : vivre trente-huit années dans une condition aussi terrible, dans la douleur, dans la souffrance, sans médecin, sans soins, ni médicaments, et peut-être même souvent sans nourriture. Et ce pauvre homme endurait tout cela, parce qu'il voulait guérir. Il essayait bien d'entrer dans l'eau dès qu’elle se mettait à bouillonner, mais il n'avait personne pour l'aider, il arrivait trop tard et n'arrivait jamais à guérir. Et cela a duré trente-huit ans ans. Autant dire une vie entière !
Et soudain, tout change ! Jésus s'approche de lui et lui dit : « Lève-toi, prends ton grabat et marche... » Et il partit en marchant.
Que s'est-il donc passé ? Ce qui s'est passé, c'est que la cause de sa maladie avait été supprimée. Le Christ révèle cette cause lorsqu'Il retrouve l'homme dans le temple et qu’Il lui dit : « Maintenant que tu es guéri, ne pèche plus, de peur qu'il ne t'arrive quelque chose de pire ». La voilà la raison : c’est le péché. Le péché est la cause de tous les maux, de toutes nos souffrances, de toutes nos maladies... Oui, le péché, rien que le péché. Et le Christ Seul peut le pardonner et donc l’anéantir. Mais cela à une seule condition : ne plus pécher.
Nous avons vécu les jours de la Passion, nous avons vécu la mort même du Christ, la mort de l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Et donc, notre péché à nous. Lui, le Seul sans péché, s'est donné en sacrifice pour nous devant notre Père Céleste. Et maintenant, nous marchons dans la joie pascale du Christ Ressuscité. Et ainsi, semaine après semaine. Mais cependant nous trébuchons, nous tombons, nous péchons... Mais ne nous laissons pas aller au découragement, tournons-nous vers Lui. Comprenons bien que la piscine à la porte des Brebis n'était qu'une ombre de ce qu’a fait et fait encore le Christ. Lui Seul est la source de la guérison et du pardon. Lui Seul, en tant que Dieu, est à même de pardonner les péchés. Tournons-nous vers Lui, et Il nous dira les mêmes paroles que celles qu'Il a adressées au paralytique : « Lève-toi, prends ton grabat, et marche ». Et nous nous lèverons et marcherons à nouveau dans la lumière de Sa Résurrection. Mais n’oublions jamais les paroles qu'Il a adressées au paralytique : « Ne pèche plus ». Et nous ne pécherons plus, car le Christ est Ressuscité !
Archevêque ANDRÉ /Rymarenko/
Неделя о Расслабленном
Христосъ Воскресе!
Сегодняшнее Евангелие еще больше, еще крепче утверждает нас в Божестве Воскресшего Господа нашего Иисуса Христа, Сына Божия.
Евангелия двух последних воскресений говорили нам о явлениях Воскресшего. Они были как бы полны света Воскресения Христова : эти дивные явления, – ученикам, Фоме, Мироносицам… Но вот сегодняшнее Евангелие начинается мрачной, страшной картиной : в ней нет ни блеска, ни света. У овечьих ворот, купальня. При ней пять крытых ходов. В них лежит великое множество больных, слепых, хромых, иссохших. Ангел Господень по временам сходил в купальню и возмущал воду, и кто первый сходил в нее по возмущении воды, тот выздоравливал, какою бы он ни был одержим болезнью. Тут был человек, находившийся в болезни тридцать восемь лет. Вдумайтесь в эту картину, тридцать восемь лет находиться в таком ужасном состоянии, в боли, в страданиях, без врача, ухода, лекарства, и, может быть, даже часто без пищи. И все это терпел этот несчастный потому, что хотел быть здоровым. Он пытался войти в воду по возмущении, но не имел человека помочь ему, опаздывал и не получал исцеления. И так прошло тридцать восемь лет. Ведь это жизнь человеческая!
И вдруг все изменилось! Подходит к нему Иисусъ и говорит : «Встань, возьми постель твою и ходи…». И он пошел.
Что же случилось? Что произошло? А произошло то, что была устранена причина его болезни. Христосъ открывает эту причину, когда встречает этого человека в храме и говорит ему : «Вот ты выздоровел, не греши больше, чтобы не случилось с тобой чего хуже». Вот в чем причина : в грехе. Грех – причина всякого зла, всех наших страданий, всех наших болезней… Да, грех, только грех. И только один Христосъ может его уничтожить, может простить. Но это при одном условии : не греши больше.
Мы пережили Страстные дни, мы пережили самую смерть Христову, смерть Агнца Божьего, вземлющего грех мiра. Значит и наш грех, Он, Единый Безгрешный, стал жертвою за нас перед Отцом нашим Небесным. И теперь мы идем в Пасхальной радости Воскресшего Христа. Так неделя за неделей. Но все же мы спотыкаемся, падаем, грешим… Но не будем унывать, а к Нему обратимся. Ведь Купальня у Овечьих Ворот была только тенью того, что свершил и совершает Христосъ. Он Один есть источник исцеления и прощения. Он Один, как Богъ, может прощать грехи. Обратимся же к Нему, и Он скажет нам те же слова, которые сказал расслабленному : «Встань, возьми постель свою и ходи.» И мы встанем, и опять пойдем во свете Его Воскресения. Только будем же и мы помнить Его слова расслабленному : «не греши больше». И не будем грешить, потому чтоХристосъ Воскресъ !
Архiепископъ АНДРЕЙ /Рымаренко/
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Dimanche de la Samaritaine
Christ est Ressuscité !
Le Seigneur traverse la Samarie de la Judée vers la Galilée. Vous savez que les Juifs vouaient aux Samaritains une haine sans bornes, les considérant comme un peuple impur et maudit. Aucun Juif authentique ne se considérait autorisé de manger de la nourriture qui avait été touchée par un Samaritain. Un Juif pouvait être en bons termes avec un païen, un non-Juif, mais jamais avec un Samaritain ; les témoignages des Samaritains n'étaient pas reçus dans les tribunaux juifs, et recevoir un Samaritain dans sa maison, revenait à encourir la malédiction de Dieu. Le Sauveur Christ portait un regard tout différent sur les Samaritains, tout comme sur toute personne n'appartenant pas à la société juive. Il voyait tous les hommes comme enfants de Son Père céleste, au même titre que les Juifs. C'est ce dont témoigne la lecture de l'Évangile de ce jour sur la Samaritaine.
Fatigué par le voyage, le Sauveur s'assit au puits de Jacob, situé au pied oriental du mont sacré pour les Samaritains de Gerizim. Alors qu'il était assis là, une Samaritaine vint puiser de l'eau. Son apparition était inattendue, car les femmes allaient généralement chercher de l'eau le soir et en groupe. Mais comme elle n'avait pas bonne réputation parmi les femmes, elle évitaitde rencontrer d'autres femmes et venait ainsi puiser de l'eau à un moment inhabituel.
Elle avait à peine puisé de l'eau que le Christ lui demanda : «Donne-moi à boire». La femme étonnée Lui dit : «Comment peux-tu, en tant que Juif, me demander à moi, une Samaritaine, de boire» ? Le Christ lui répondit alors : «Et Si tu connaissais le don de Dieu, et si tu savais qui te parle, tu lui demanderais toi-même, et il te donnerait de l'eau vive /.../ L'eau que je donnerai deviendra une source d'eau qui jaillira jusqu’à la vie éternelle».
Après avoir par ces paroles éveillé la pensée de la Samaritaine à des sujets élevés, le Sauveur, interrompant brusquement la conversation, lui dit : «Va, appelle ton mari, et viens ici». Cette demande toucha douloureusement la conscience de la Samaritaine, qui répondit avec embarras qu'elle n'avait pas de mari. Le Christ lui dit alors : «Tu as dit la vérité, celui que tu as n'est pas ton mari». Ces paroles frappèrent la femme comme un coup de tonnerre : «Seigneur, je vois que tu es un prophète», s'exclama-t-elle, et au même moment lui vint à l’esprit : la foi juive, dont sont issus de tels prophètes, ne serait-elle pas la vraie foi, et ne devrait-elle pas utiliser le prophète qui se tient devant elle pour mettre fin à l'interminable conflit qui oppose depuis longtemps Juifs et Samaritains, à savoir quel doit être le lieu sacré de la Palestine – Jérusalem, où Salomon a construit le temple, ou le mont Gerizim, où, selon la tradition des Samaritains, Josué a prononcé les bénédictions de la Loi et où Abraham s'apprêtait à sacrifier son fils ?
Nous savons que, dans le conflit avec les Samaritains, la vérité était davantage du côté des Juifs, car Jérusalem était le lieu choisi par Dieu Lui-même pour l'action rédemptrice du Messie, le Fils de Dieu, le Dieu-Homme.
Abordant la dispute entre les Juifs et les Samaritains, le Sauveur lui dit que le temps viendra, et qu'il est déjà venu, où les vrais croyants adoreront le Père, non pas sur cette montagne (Gerizim) et non pas à Jérusalem, mais en tout lieu - «en esprit et en vérité», car «Dieu est Esprit, et ceux qui L'adorent doivent L'adorer en esprit et en vérité». Le rôle tant du temple de Jérusalem pour les Juifs que celui du mont Gerizim pour les Samaritains est, selon le Seigneur, dorénavant révolu.
Frappée par les paroles du Christ, la Samaritaine répondit au Sauveur : «Je sais que le Messie, le Christ, va venir» , et Il tranchera cette question, résoudra toutes les interrogations, révélera la Vérité. « C'est moi qui te parle », et Jésus-Christ Lui-même se révèle à la pauvre Samaritaine pécheresse comme étant le Messie, le Sauveur du monde.
La femme stupéfaite, oubliant là sa cruche, se précipita en ville pour raconter sa merveilleuse rencontre. Et qu’en résulta-t-il ? La rencontre personnelle des Samaritains avec le Christ les a convaincus que c'était Lui, le Messie tant attendu, le Sauveur du monde – le Christ. Et la Samaritaine acheva sa vie en prêchant le Christ et en acceptant de mourir en martyre pour Lui, sous le nom de Photinia – Svetlana.
Ainsi, les âmes plus simples et plus saines des Samaritains, qui n'avaient pas mélangé leur foi à la politique, s’étaient avérées plus à même de reconnaître le Messie, que les âmes orgueilleuses qui se considéraient être les fils exclusifs d'Abraham et les héritiers des promesses que Dieu leur avait faites. Ce récit évangélique est une leçon également pour nous, orthodoxes, qui souvent, dans notre orgueil, nous vantons d'appartenir à la Vérité, nous enorgueillissant de nos robes blanches, mais n'avons pas de piété intérieure. Amen.
Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/
Неделя о Cамарянке
Христосъ Воскресе !
Через Самарию направляется Господь из Иудеи в Галилею. Вы знаете, что иудеи относились к самарянам с безграничной ненавистью, считая самарян народом нечистым и проклятым. Ни один истый иудей не считал для себя позволительным есть ту пищу, которой коснулся самарянин. Иудей мог находиться в дружественных отношениях с язычником, но никогда с самарянином; в иудейских судах свидетельства самарян не принимались, а принять самарянина в свой дом значило навлечь на себя проклятие Божие. Иначе смотрел на самарян, равно как и на всякого человека, не принадлежащего к иудейскому обществу, Спаситель Христосъ. Во всех Он видел таких же детей Отца Небесного, какими были и иудеи. Об этом и свидетельствует нынешнее Евангельское чтение о самарянке.
Утомленный в пути, Спаситель присел у колодца Иакова, расположенного у восточной подошвы священной горы Гаризим. И вот, когда там Он сидел, пришла за водой одна самарянка. Появление ее было неожиданным, так как обычно женщины ходили за водой вечером и притом целыми группами. Пришедшая не пользовалась среди женщин доброй славой, потому, избегая встречи с другими, пришла за водой в неурочное время.
И лишь только она почерпнула воду, Христосъ обратился к ней с просьбой: «дай Мне пить». – «Как Ты, будучи иудей, просишь пить у меня, самарянки?» – удивленно спросила женщина. – «О, если бы ты знала дар Божий, – сказал Христосъ удивленной самарянке, – и Кто говорит с тобой, то ты бы сама попросила у Него, и Он дал бы тебе воду живую». – «Вода, которую Я дам, сделается источником воды, текущей в жизнь вечную».
Пробудив этими словами мысль самарянки к возвышенным предметам, Спаситель, круто прерывая беседу, говорит ей: «Пойди, позови мужа твоего, и приди сюда». Эта просьба болезненно затронула совесть самарянки, и она смущенно отвечает, что нет у нее мужа. «Правду ты сказала, – говорит ей Христосъ, – тот, которого ты имеешь, не муж тебе». Эти слова как громом поразили женщину: «Господи, вижу, что Ты пророк», – воскликнула она, и в это время озарила ее мысль: не права ли иудейская вера, от которой являются такие пророки, и не воспользоваться ли пред нею стоящим пророком для того, чтобы удалить давний бесконечный спор между иудеями и самарянами, и именно – что следует считать священным местом Палестины – Иерусалим ли, где Соломон построил храм, или гору Гаризим, где по преданию самарян Иисус Навин произносил благословения Закона и где Авраам готовился принести в жертву своего сына?
Мы знаем, что, в споре с самарянами, больше правды было на стороне иудеев, ибо Иерусалим был тем местом, которое избрано Самим Богом для искупительного подвига Мессии-Сына Божия, Богочеловека.
Коснувшись спора между иудеями и самарянами, Спаситель говорит ей, что настанет время и уже настало, когда истинно верующие будут поклоняться Отцу не на горе сей (Гаризим) и не в Иерусалиме, но на всяком месте – «в духе и истине», ибо «Богъ есть Дух, и поклоняющиеся Ему должны покланяться в духе и истине». Роль Иерусалимского храма для иудеев и горы Гаризим – для самарян, как бы говорит Господь, уже закончена.
Пораженная словами Христа, самарянка отвечает Спасителю: «знаю, что придет Мессия, Христосъ», вот Он и разрешит спорный вопрос, разрешит все недоумения и откроет Истину. – «Это Я, Который говорит с тобой». Бедной, грешной самарянке Сам Иисусъ Христосъ открыл Себя Мессией, Спасителем мiра.
Изумленная женщина, забыв свой водонос, поспешила в город рассказать о своей чудесной встрече. И что же? Личная встреча самарян со Христом убедила их, что именно Он есть долгожданный Мессия, Спаситель мира – Христосъ. А самарянка закончила жизнь свою проповедью о Христе и принятием за Него мученической кончины с именем Фотины – Светланы.
Так более простые и здоровые души самарян, не растворившие веру в политике, оказались более способными принять Мессию, чем гордые души мнивших себя исключительными сынами Авраама и наследниками ему Богом данных обетований. Из этого евангельского повествования следует урок и нам, православным, часто в гордыне своей похваляющимися нашей принадлежностью Истине и похваляющимися своими белыми ризами, но не обладающим внутренним благочестием. Аминь.
Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровский/