Résurrection du fils de la veuve de Naïn

 

 

Le saint Évangile, que nous avons écouté avec vous lors de la Divine Liturgie, nous raconte une rencontre extraordinaire qui s'est déroulée à l'époque du Christ Sauveur. Cet Évangile nous raconte comment la mort a rencontré la vie et a reculé devant elle. En Palestine, il existe encore une petite ville appelée Naïn. Ses habitants, qui se connaissaient bien, furent troublés par un triste événement : un jeune homme, fils unique de sa mère, qui était veuve, mourut dans la fleur de l'âge. Il avait été son seul réconfort, sa seule joie et le seul soutien de sa vieillesse, et maintenant une mort impitoyable l'avait arraché du rang des vivants, et un cortège funèbre quittait tristement la ville pour enterrer le jeune homme là où il était censé être enterré.

On sort de la ville. La mère, épuisée de chagrin, probablement absorbée par son indicible douleur, ne remarque rien autour d'elle. Et comme le cercueil est entouré de toutes parts, la foule sort des portes de la ville. Elle voit une multitude de gens qui viennent aussi vers elle, et au centre de cette multitude avance le Seigneur Jésus-Christ, le Prince de notre vie. C'est ainsi que la mort, qui retient les morts, se retrouve face à face avec le Prince de la vie. L'Évangile ne dit pas que la mère ait demandé quoi que ce soit au Sauveur. Je le répète, absorbée par son chagrin, elle ne s'est probablement aperçue de rien, mais le Seigneur Miséricordieux Lui-même, note l'évangéliste, a eu pitié d'elle et lui a dit : "Ne pleure pas" (Lc.7:13) ! Il s'approcha et toucha le lit, la civière sur laquelle le défunt était transporté, et arrêta tout le cortège. Cela nous amène à nous demander : qu'est-ce que cela peut bien signifier ! Pourquoi les a-t-Il arrêtés ? Mais Il s'adresse au mort comme à un vivant et dit : "Jeune homme, je te le dis, lève-toi !" (Lc.7:14). Le mort se leva et se mit à parler. Et le Seigneur et Sauveur - le Prince de la vie - le rendit à sa mère.

Inutile de dire quelle joie ce fut pour le cœur de la mère, car lorsqu'une mère met son enfant dans le cercueil, elle enterre une partie de son cœur dans cette sombre tombe, mais ici, elle recevait son fils vivant et en bonne santé. Partout, les gens ébranlés commencèrent à dire : "Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple" (Lc 7,16), sans se rendre compte à quel point ils étaient proches de la vérité, car le Seigneur était incommensurablement plus élevé que n'importe quel prophète, Il était précisément Celui dont on parlait et qui visitait son peuple.

C'est ce que nous dit l'Évangile d'aujourd'hui, comme exemple de la miséricorde de notre Seigneur, qui ne voit jamais la douleur humaine avec calme et indifférence, comme nous pouvons le faire souvent,maisqui y répond immédiatement. Nous devrions imiter notre Seigneur, qui n'a jamais opposé de refusàquelqu'un qui était dans la détresse et dans le besoin et qui Lui demandait de l'aide, mais Il allait immédiatement au-devant de cette demande.

Souvenez-vous d'un autre cas où une jeune vie a également été interrompue. Le chef de la synagogue, Jaïre, avait une fille qui était mourante, et ils'était précipité vers le Sauveur, le suppliant de venir guérir la malade. Aussitôt, le Sauveur se lève de l'endroit où Il se trouvait et se rend à la maison de Jaïre. En chemin, on Lui dit que la fille est morte. "N'ayez pas peur, croyez seulement" - (Lc 8,50), dit le Seigneur au père, et Il entre dans la maison et Lui, le Prince de la vie, ramène à la vie cette jeune fille ! Souvenez-vous des exemples de la miséricorde de notre Seigneur et de la manière dont nous devrions apprendre de Lui la miséricorde pour la douleur humaine et y répondre. Combien de fois ne réagissons-nous pas du tout, ou seulement de manière superficielle, juste pour nous en défaire. Quant au Seigneur,Ilest toujours fidèle à Lui-même et Il est toujours prêt à faire preuve de miséricorde et à répondre à la demande de foi d'une âme humaine.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

 

Воскрешение сына Наинской вдовы

 

 

Святое Евангелие, которое мы слышали с вами за Божественной литургией, нам рассказывает о необыкновенной встрече, которая произошла в евангельские времена, во дни Христа Спасителя. Это Евангелие нам рассказывает о том, как смерть встретилась с жизнью и отступила перед ней. В Палестине до сих пор сохранился небольшой городок Наин. И вот жители его, хорошо, конечно, знавшие друг друга, были взволнованы печальным событием: в цвете лет скончался юноша, единственный сын своей матери, которая, к тому же, была вдова. Он был ее единственным утешением и радостью и единственной опорой ее старости, и вот безжалостная смерть вырвала его из ряда живых, и многолюдное погребальное шествие печально исходит из города для того, чтобы юношу похоронить там, где было положено.

Выходят из города. Мать, изнемогающая от скорби, вероятно, поглощенная своим неизбывным горем, она и не замечала ничего вокруг. И с одром, окруженным всеми, выходит множество народа из ворот города. Смотрят, навстречу также идет множество народа, а в центре этого множества идет Господь Иисусъ Христосъ – Начальник жизни нашей. И вот лицом к лицу смерть, держащая умершего, встречается с Начальником жизни. Не говорит Евангелие о том, чтобы мать о чем-то просила Спасителя. Повторяю, поглощенная своим горем, она, вероятно, ничего не замечала, но Сам Господь Милосердный, отмечает евангелист, Сам сжалился над нею и ей говорит : «Не плачь» (Лк.7:13) ! И приблизившись, притронулся к одру, к носилкам, на которых несли умершего, и остановил всю процессию. Это вызывает удивление: что это значит ! Почему Он их остановил ? А Он обращается к мертвому, как к живому и говорит: «Юноша! тебе говорю, встань!» (Лк.7:14). Поднялся умерший и стал говорить. И отдал его Господь и Спаситель – Начальник жизни матери его. Нет нужды говорить о том, какою радостью было это для материнского сердца, ибо когда мать полагает во гроб свое дитя, то она часть своего сердца погребает в этой темной могиле, а тут она получила своего сына живым и здоровым. Потрясенный народ везде стал говорит, что «Велий Пророк в нас восстал, и Богъ посетил народ Свой» (Лк.7:16), не подозревая, как они были близки к истине, ибо Господь был безмерно выше всякого пророка, Он был, именно, о Котором говорили и Который посетил народ Свой.

Это рассказало нам сегодня Евангелие, как пример, насколько милосерд наш Господь, Который никогда не может видеть спокойно и равнодушно, как мы часто видим, человеческое горе и немедленно на него откликается. И нам бы надобно подражать нашему Господу, Который никогда не отказал никому, находившемуся в горе и в беде и просившего Его о помощи, а немедленно шел на эту помощь.

Припомните другой случай, когда тоже оборвалась молодая жизнь. У начальника синагоги Иаира умирает дочь, еще не умерла, но он спешит к Спасителю, умоляет прийти и исцелить больную. Сейчас же встает Спаситель с места, где Он был, и идет в дом к Иаиру. По дороге говорят, что дочь умерла. «Не бойся, только веруй» (Лк.8:50)! – говорит Господь отцу, входит в дом и возвращает к жизни и эту молодую отроковицу Начальник жизни! Помните примеры милосердия нашего Господа и как подобает нам учиться у Него милосердию к человеческому горю и откликаться на него. Как часто мы или совсем не откликаемся или поверхностно, только бы отделаться. Но Господь всегда верен Себе и всегда готов помиловать и исполнить просьбу веры от человеческой души.

 

Св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

 

 

 

Parabole du Semeur

 

Nous avons entendu aujourd'hui lors de la Divine Liturgie l'une des plus célèbres paraboles de l'Évangile. Une parabole qui n'avait pas besoin d'être répétée dans le bon vieux temps, quand tout le monde la connaissait depuis l'école, depuis les cours d’instruction religieuse. Aujourd'hui, c'est un autre temps, et je vais vous en donner brièvement le contenu.

Le Seigneur a dit : "Voici qu'un semeur sortit pour semer" (Matthieu 13:3). N'oubliez pas que le Seigneur prêchait en plein air, et il se peut très bien qu'en prononçant ces paroles, Il désignait un semeur qui passait à ce moment-là et qui faisait son travail, semant sa semence. Ainsi donc, le Seigneur dit : Le semeur sortit pour semer, et comme il semait, les semences tombèrent en divers endroits. L'une d'elles tomba sur le chemin, et des oiseaux arrivèrent, la picorèrent, et il n'en resta rien. L'autre partie de la semence tomba à un endroit où il semblait y avoir de la bonne terre, mais ses pousses étaient très fines. Lorsque le soleil s'est mis à chauffer, ces pousses se flétrirent n'arrivant pas à s'enraciner profondément. La troisième partie de la semence tomba également de façon malencontreuse. Elle était tombée parmi des ronces, des mauvaises herbes et, lorsque les mauvaises herbes poussèrent, les ronces poussèrent également, et la semence fut étouffée. Ce n'est que la quatrième partie qui, tombée sur une bonne terre, porta du fruit.

Après avoir donné ces quatre exemplesla semence était tombée, le Seigneur expliqua aux apôtres ce que signifiait la parabole. "Le semeur, dit-il, qui sème une bonne semence, c'est le Fils de l'homme" (Matt.13:37). Qu'il sème Lui-même ou par l'intermédiaire de Ses serviteurs, Il est le Semeur. La bonne semence qu'Il sème, c’est la parole de Dieu. La graine tombée sur le chemin et qui a été picorée par les oiseaux, désigne des gens chez qui une chose entre par une oreille, sort par l’autre, et rien ne reste. Les gens sont étourdis, frivoles, ils accueillent tout superficiellement. Cette parole de Dieu a effleuré leur conscience, mais il n'en reste aucune trace. Le malin fait son travail et s’efforce d'effacer chez l’homme le simple souvenir de la parole de Dieu. Et parfois, la parole semble tomber sur un bon terrain, or il s'avère qu’elle tombe sur un terrain rocailleux. Il y a des gens qui, dans les temps calmes, quand leur vie se déroule normalement, semblent être de bons croyants, se considèrent comme tels, mais que surviennent les tribulations et les persécutions à cause de la foi, ils abjurent leur foi et ne portent aucun fruit. Et la semence qui est tombée dans les ronces désigne des gens qui sont tellement plongés dans la vanité et les soucis de ce monde, que cette semence, qui semblait prête à lever et à croître, a été étouffée. Ce qui reste de l'écoute de la parole de Dieu est étouffé chez ces gens. Ce qu’ils ont pu entendre de cette parole, est noyé dans le bruit de l'agitation mondaine, et ils oublient ce qu'ils ont pu entendre, étouffés par cette agitation, occupés seulement par elle, et ils ne portent pas de fruit. Enfin, comme l'a dit le Seigneur, seuls les quatrièmes qui, avec un cœur bon, reçoivent cette semence, portent dans la patience du fruit. Pour porter des fruits, pour traverser la vie de façon réellement chrétienne, il faut de la patience, du travail et de l'effort.

La vie a toujours été telle qu'il n'est pas toujours facile d'accomplir les commandements évangéliques du Christ. Mais si nous parlons de notre époque, de nous-mêmes, il semble que nous ne soyons que très rarement cette quatrième graine qui porte du bon fruit. En réalité, nous sommes tantôt l'une, tantôt l'autre, ou la troisième graine – nous sommes indifférents, nous accueillons avec dédain ce que dit l'Église, ce à quoi elle nous appelle, et nous le négligeons. On pourrait parfois croire que cela touche réellement notre âme, qu’un désir, une aspiration, une détermination même à vivre d'une bonne manière s'allume en nous, mais dès que l'épreuve survient, – où est cette foi ? Elle disparaît, elle s’évanouit ... En effet, l'environnement de ce monde nous absorbe tous. Nous y sommes tellement immergés que, sans l'aide de Dieu, une personne n'a pas le pouvoir d'échapper à cette vaine agitation, de libérer son âme, son esprit et son cœur.

Mais en ces jours d'affliction, me revient à l’esprit une autre parabole, celle sur l'ivraie. Il y est dit que le semeur a semé du bon grain. Dans la parabole d'aujourd'hui, nous voyons ce qu'il advient à la bonne semence,  mais là, nous avons un autre danger encore. Un ennemi vient et sème de l'ivraie, de la mauvaise herbe, parmi le blé. Et là, nous devons nous souvenir de la parole immortelle de notre Très-Saint patriarche Tikhon. Alors qu'il vivait ses derniers instants, il avait dit : "Maintenant va survenir la nuit. Je vais m'endormir, et la nuit sera longue, longue...". Et maintenant, vous et moi, nous vivons cette nuit terrible, alors qu'une faible lueur de la parole de Dieu brûle encore dans le monde.

Et nous nous souvenons également d'une autre parole, celle du grand saint Théophane le Reclus, qui, de son œil perspicace discernant l'avenir, avait dit que le temps viendra où tout sera superficiel, tout ce qui a trait à l’Eglise, la hiérarchie, l’apparence, les célébrations – tout cela existera, mais à l'intérieur ce sera une trahison complète de l'esprit du Christ ... Cest de l’ivraie spirituelle dont parlait le grand hiérarque ... Et maintenant, partout nous voyons que l'âme humaine se perd parmi cette ivraie, cherche avec difficulté sans pouvoir trouver la bonne semence, ne faisant que tomber sur l'ivraie.

Prends donc garde, âme chrétienne, remercie Dieu d'être un fils ou une fille de l'Église orthodoxe, qui préserve l'enseignement apostolique, les préceptes et les traditions des Saints-Pères. Rends grâce à Dieu pour cela et garde ta foi. Souviens-toi que nombreux sont aujourd’hui ceux qui se brisent sur l'ivraie. Cette ivraie a souvent une belle apparence. On sait que lorsque le vrai blé et l'ivraie poussent en Palestine, là où le Seigneur a prononcé Sa parabole, cette ivraie, quand elle est verte, ne diffère guère en apparence du blé vert. Quand tout est mûr, on voit tout de suite où est le blé et où est l'ivraie, mais tant qu'elle n'est pas mûre, l'ivraie ressemble beaucoup au blé et il est très facile de les confondre. Et beaucoup, je le répète, tombent dessus. Prends donc soin de ton âme, de ta foi et de ton appartenance à l'Église orthodoxe, car il existe aujourd'hui de nombreux groupes de personnes prétendant chacun d’être lÉglise véritable, alors quils ne sont même pas entrés en contact avec la Vérité ! Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

Притча о Сеятеле

 

Одну из самых известных евангельских притч слышали мы сегодня за Божественной Литургией. Притчу, которую не нужно было повторять в доброе старое время, когда все ее знали, со школьной скамьи, из уроков Божьего Закона. Сейчас другое время, братие, и я вкратце передам ее содержание.

Господь сказал : «Вот, вышел сеятель сеять» (Мф.13:3). Имейте ввиду, что Господь проповедовал под открытым небом и очень может быть, что, говоря эти слова, Он указал на какого-нибудь сеятеля, который действительно в это время проходил поблизости и делал свое дело, посевая свое семя. Так вот, Господь говорит : вышел сеятель сеять и когда он сеял, то семя попало на разные места. Одно упало на дорогу и там быстро налетели птицы, его склевали и от него ничего не осталось. Другая часть семян упала туда, где как будто бы была хорошая земля, но очень тонки были ее всходы. Когда солнышко пригрело, то сначала как будто бы замеченные всходы завяли, т.к. не могли пустить глубоко корни. Третья часть семени также упала неудачно. Упала она среди терния, сорной травы и потом, когда трава разрослась, то разрослись и тернии, которые ее заглушили. И только четвертая часть попала на добрую землю и принесла плод.

Когда Господь привел эти четыре случая, куда упало семя, то потом Сам и объяснил апостолам, что значит эта притча. «Сеятель, – сказал Он, – сеющий доброе семя, есть Сын Человеческий» (Мф.13:37). Сам ли Он разсевает или через служителей Своих, но Сеятель – Он. Доброе семя, которое Он сеет это – слово Божие. Семя, которое упало при дороге и было поклевано, указывает на людей, у которых, по русской поговорке : в одно ухо вошло, в другое вышло и ничего не осталось. Люди легкомысленные, все поверхностно принимают, у них это слово Божие коснулось верхушки сознания и следа не осталось. Лукавый свое дело делает и старается у человека отобрать память о слове Божием. И часто слово падает, как будто бы на добрую землю, а оказывается упало на каменистую почву. Есть люди, которые в спокойное время, когда жизнь их идет нормально, как будто бы верующие, считают себя верующими, но только наступит скорбь и гонение, быть может за веру, там они отпадают и не приносят плода. А семя, падшее в терния, указывает на людей, которые настолько погрузились в суету и попечения века сего, что семя, которое как будто бы готово было подняться и разрастись, оказалось заглушённым. Заглушается у этих людей то, что осталось от слушания слова Божия, заглушается шумом мiрской суеты, и они также забывают о том, что слышали, подавленные этой суетой, занятые только ею и не приносят плода. И, наконец, только четвертые, как сказал Господь, добрым, благим сердцем принимают это семя и плод творят в терпении. Для того, чтобы принести плод, для того, чтобы в жизни пройти путем доброй христианской жизни, нужны терпение, труд и подвиг.

Жизнь такова всегда была, что в ней не всегда легко осуществлять Христовы евангельские заповеди. Но если говорить о нашем времени, о нас самих, то ведь кажется, что мы редко бываем вот этим четвертым семенем, которое приносит добрый плод. А так бываем то одним, то другим, то третьим – то безразлично-равнодушными, с пренебрежением воспринимаем то, что Церковь говорит, к чему нас призывает. Как будто бы это падёт на нашу душу, загорится в человеке желание, стремление, даже решимость жить по-хорошему, а как настал период переживаний, – так, где его вера?! Она ушла... А среда мiрская уже, действительно, всех нас поглощает. Настолько мы в нее погрузились, что у человека без помощи Божией и силы нет вырваться из этой суеты, освободить свою душу, и свой ум и свое сердце.

Но в наши скорбные дни мне припоминается и другая притча, о плевелах. В ней говорится, что сеятель посеял доброе семя. В сегодняшней притче мы с вами видим, что получается с добрым семенем – тут еще новая опасность. Пришел враг, посеял плевелы среди пшеницы, т.е. дурную сорную траву. Тут вспоминается слово бессмертное Святейшего Патриарха Тихона. Когда были его последние минуты, он сказал: «Сейчас будет ночь. Я засну, а ночь будет долгая, долгая...» И вот эту страшную ночь мы с вами теперь переживаем, когда еле теплится свет слова Божия в мiре.

И часто вспоминается еще одно слово, слово великого святителя Феофана Затворника, который своим прозорливым взором проницая будущее, говорил, что настанет время, когда будет все поверхностно, все церковное, все чины, все порядки, вся внешность, вся служба – все будет, а внутри (говорил великий иерарх) – полная измена духу Христову... Это духовные плевелы... И вот, сейчас всюду мы видим, что душа человеческая теряется среди них, с трудом отыскивает, иногда не может долго найти доброе семя, а все попадает на плевелы.

Берегись же, христианская душа, благодари Бога за то, что ты являешься сыном или дочерью Православной Церкви, которая хранит апостольское ученье, святоотеческие заветы и преданья, благодари Бога за это и береги свою веру. Помни, что многие и многие сейчас надламываются в плевелах. Эти плевелы имеют часто добрую внешность. Известно, когда были посеяны, действительно, семена настоящей пшеницы и настоящих плевел, которые растут там в Палестине, где Господь говорил Свое слово, там эти плевелы, пока зеленые, почти не отличаются и по виду, от зеленой пшеницы. Когда все созреет, тогда сразу видно, где пшеница и где плевелы, а пока не созрело, плевелы на пшеницу очень похожи и их легко спутать. И многие, повторяю, на них попадают. Поэтому береги свою душу, свою веру и береги свою принадлежность к Церкви Православной, потому что много сейчас группировок людей, из которых каждая кричит, что она истинная церковь, а с Истиной совсем не соприкасалась! Аминь.

 

св. Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

 

 

Parabole des vignerons infidèles

 

 

Chez un des anciens prophètes nous lisons que le Seigneur a planté une vigne, l'a clôturée d’une palissade, a fait tout ce qui était nécessaire pour que cette vigne porte de bons fruits, et le Seigneur dit : «Je m'attendais à ce qu'elle apporte de bons raisins, - c'est-à-dire des baies, - et elle a apporté des épines - des ronces» (Is.5 : 2). Et puis le Seigneur a expliqué : «La vigne que j'ai plantée, c'est la maison d'Israël» (Is. 5 : 7). "La Maison d'Israël", à laquelle le Seigneur a accordé une grande grâce, celle d'être le peuple élu mais ce dernier s’est constamment éloigné de cette noble mission.

Et nous venons d’entendre dans la parabole d’aujourd'hui, comment un Maître de maison avait également planté un vignoble, l'avait entouré d'une clôture, avaitbâtit une belle tour à l'intérieur, s’était procuré tous les accessoires nécessaires pour profiter de la récolte, et avait mis des ouvriers qui devaient porter de bons fruits le temps venu. Et quand le temps des fruits fut venu, Il envoya Ses serviteurs. Mais la parabole dit que ces ouvriers agirent avecles serviteurs comme des criminels : ils battirent l’un, en tuèrent un autre. À plusieurs reprises, Il envoya à nouveau Ses serviteurs pour obtenir des fruits, mais tous furent traités de même.

Finalement, Il envoya Son Fils en disant : «Ils auront du respect pour mon Fils» (Mat. 21 :37). Le Fils témoignera que Je leur pardonne à un point tel que J'envoie même Mon Fils. Mais les ouvriers se dirent : «Celui-ci est l'héritier, venez, tuons-le et prenons ses biens» (Mat. 21 :38). Ils Le saisirent, Le firent sortir de la vigne et Le tuèrent. Le Seigneur se tourna vers ceux qui s'apprêtaient à Le tuer et dit : «Quand le Maître de la vigne viendra, que fera-t-il de ces vignerons» ? (Mat. 21 :40). La réponse n'est pas difficile à imaginer, ils répondirent : «Il fera mourir ces misérables, et Il donnera la vigne à d'autres vignerons qui lui en donneront le produit au temps de la récolte».

Il est difficile de ne pas comprendre cette parabole, et ceux à qui elle se référait directement, les ennemis du Christ, la comprenaient également. Il y a là une prédiction directe de ce qu'ils feront du Fils de Dieu, le Fils unique et Bien-aimé, qu’ils feront sortir de la vigne – Jérusalem, avant de Le livrer à une mort affreuse. Bien entendu, cette parabole se rapportait avant tout au peuple d’Israël, à ses dirigeants spirituels – des dirigeants qui n’avaient pas fait ce qu’ils auraient dû faire. Mais lorsque nous lisons cette parabole, elle a évidemment pour nous aussi une énorme signification instructive et effrayante. Tout d'abord, pour nous, pécheurs, ministres de Dieu et de l’Autel, chacun de nous en lisant cette parabole où le Seigneur dit que ceux qui n'auront pas accompli leur mission seront soumis à une mort terrible, alors chaque ministre de Dieu fait avec inquiétude son introspection, sachant que cette parabole le menace directement.

Et ce n’est pas tout. En effet, chacun de nouspossède sa propre vigne, confiée par Dieu, – c’est notre vie, dans laquelle noustraçons notre propre chemin. Cette vie que le Seigneur nous a confiée, doit être réalisée de manière à ce que le Seigneur en voie les bons fruits. Chaque action, grande ou petite, même la plus infime, la plus insignifiante - disait saint Théophane le Reclus - doit absolument être réalisée comme devant les yeux de Dieu. Lorsqu'un chrétien traverse sa vie de cette manière et n'oublie pas toutes les petites choses, mais sait que tout ce qui nous arrive vient de la main droite de Dieu qui nous guide, alors sa vie sera vraiment une vie chrétienne.

Un homme riche avait beaucoup voyagé, sans but précis, et il aboutit finalement à la cellule d’un starets d'Optino et dit tristement : «Père, j'ai parcouru toute la terre, mais je ne trouve pas la paix». A cela, le starets répondit avec sagesse : «Mon ami, tout d'abord sacheque nous ne connaîtrons de paix véritable que lorsque l’on chanteraau-dessus de nos corps : Fais reposer avec les saints ton serviteur ... De plus, sache que ton âme ne sera en repos que lorsque tu croiras fermement, et tu te souviendras, que tout ce qui nous arrive, dans les moindres détails, est dirigé par la Main du Seigneur». En effet, ce n’est pas en vain que le Fils unique de Dieu a dit que «même les cheveux de notre tête sont comptés» (Mt 10, 30). Sachons que le Seigneur nous garde, comme la prunelle de Ses yeux ! Lorsqu'une personne traverse, je le répète, son chemin de vie, alors elle travaille réellement dans sa vigne comme un digne ouvrier, et lorsque le Maître de la vigne viendra, Il le récompensera avec de bons fruits en son temps. Amen.

 

Saint Métropolite PHILARÈTE

 

 

 

Притча о винограднике

 

 

У одного из древних пророков Господь говорит о том, что Он устроил виноградник, оградил оградами, сделал все, что необходимо для того, чтобы виноградник этот принес добрые плоды и говорит также Господь: «Я ожидал, что он принесет грозди, – т.е. ягоды, – а он принес терние – колючки» (Ис.5:2). И потом Господь пояснил: «Виноградник, который Я посадил, это дом Израилев» (Ис.5:7). «Дом Израилев», которому дал Господь великую милость – быть избранным народом. Но он постоянно отпадал от этого высокого своего назначения.

Но вот мы с вами слышали притчу сегодня о том, как один господин, домовитый хозяин, устроил тоже виноградник, обнес его оградой, построил внутри его красивый столб, приобрел все принадлежности, которые необходимы для того, чтобы пользоваться добрыми плодами, и поставил делателей – работников, которые должны были в свое время принести добрые плоды. И когда время плодов пришло, послал своих рабов. Но говорит притча, они с этими рабами поступили, как преступники: одного били, другого убили. Неоднократно он снова посылал туда своих рабов для того, чтобы получить плоды, а с ними так же поступали.

В конце концов послал Cвоего Cына, говоря: «Устыдятся Cына моего» (Мф.21:37). Сын будет свидетельствовать, чтоЯстолько им прощаю, что даже Сына моего отправляю туда. Делатели решили: «Сей есть наследник, придите, убьем его и возьмем достояние его» (Мф.21:38). И схватили Его, вывели вон из виноградника и убили Его. Сказавши это, Господь обратился к тем самым, которые готовились Его убить, и говорит : «Когда придет хозяин виноградника, что сделает он с этими виноградарями?» (Мф.21:40). Ответ, конечно, не затруднителен, они ответили : «Злодеев сих предаст злой смерти, а виноградник отдаст другим делателям, которые дадут ему плоды во время свое» (Мф.21:41).

Эту притчу трудно не понять, поняли ее и те, к кому она прямо относилась – враги Христовы. Здесь прямое предсказание о том, что сделают они с Сыном Божиим, Единородным, Возлюбленным, Которого выведут из виноградника – Иерусалима и потом Его предадут злой смерти грешников, страшной казни. Эта притча, прежде всего, конечно, относилась к израильскому народу, к его духовным вождям – руководителям, которые не делали того, что должны были делать. Но когда мы эту притчу читаем, то она, конечно, и для нас имеет огромное назидательное и устрашающее значение. Прежде всего, для нас, грешных, служителей престола Божьего, ибо каждый из нас, читая эту притчу, где Господь говорит, что будут злой смерти преданы те делатели, которые не исполнили своего назначения, то каждый служитель престола Божьего тут со страхом оглядывается на себя, зная, что эта притча в этом месте и ему угрожает.

Но не только это. Ведь у каждого человека, его виноградник, порученный Богом, это – его жизнь, в которой он проходит свой путь. Вот это делание жизненное, которое Господь поручил каждому человеку, оно и должно осуществляться так, чтобы Господь видел добрые плоды от этого прохождения человеком его жизненного пути. Каждое дело, большое или малое, хотя бы самое мелочное, незначительное – говорил святительФеофан Затворник– нужно непременно творить, как перед очами Божьими. Когда христианин так проходит свой жизненный путь и о всех мелочах не забывает, а знает, что все, что с нами случается, от Божьей десницы, направляющей нас, тогда его жизнь будет, действительно, христианской жизнью.

Один богатый человек путешествовал много. Он ехал, можно сказать, бездельно и в конце концов пришел в келью оптинского старца и скорбно говорит: «Батюшка, всю землю я объехал, а покоя не нахожу». На это ему старец мудро ответил: «Друг мой, прежде всего, покой будет только тогда, когда над нами запоют: «Со святыми упокой». Кроме того помни, что только тогда успокоится душа твоя, когда ты будешь твердо веровать и помнить, что все случающееся с нами, до самых малейших мелочей, направляется Десницей Господней». Не напрасно Единородный Сын Божий сказал, что «у вас и власы на голове сочтены» (Мф.10:30). Значит хранит нас Господь, как зеницу ока Своего! Когда человек проходит, повторяю, свой жизненный путь, тогда действительно в своем винограднике он работает, как достойный деятель, и когда явится Хозяин виноградника, то Он воздаст ему добрые плоды во время свое. Аминь.

 

Святой Митрополитъ ФИЛАРЕТЪ

Parabole du festin des noces

 

 

Dans la parabole des vignerons infidèles que nous avons écoutée dimanche dernier, ainsi que dans la parabole des invités aux noces du Fils du Roi que nous avons entendue aujourd’hui, le Seigneur parle de l'apostasie des Juifs et de l'appel des païens, des Gentils. Ces deux paraboles se complètent. La parabole des vignerons est une parabole de la Loi, elle met en quelque sorte fin à l'Ancien Testament ; dans cette parabole le Dieu de l’Univers, le Maître de la vigne, exige des fruits des ouvriers. La deuxième parabole, concernant les invités aux noces du Fils du Roi, est une parabole de la Grâce; dans cette parabole, le Créateur et Dieu Tout-Puissant offre Lui-même des dons aux personnes qui L'offensent en n'accomplissant pas la Loi.

St. Grégoire le Grand écrit : « Le Père a organisé le mariage de Son Royal Fils, fondant avec Lui la sainte Église par le mystère de l'Incarnation ». La fête des noces du Fils royal est l’établissement du Royaume du Christ sur terre ; c’est l’établissement dans le monde de l’Église néo-testamentaire, dans laquelle « il n’y a ni Grec ni Juif ». C’est l'Église du Nouveau Testament qui vient remplacer l'Église de l'Ancien Testament, dans laquelle les vignerons avaient perverti l'enseignement sur le Messie - le Sauveur du monde.

Dans l'Église néo-testamentaire, dans l'Église du Christ, tous les dons de Dieu sont offerts à chaque personne et à toute l'humanité. L'Agneau de Dieu y est immolé, Son Corps très-pur est offert à tous dans l'Église, et Son Sang divin est versé pour le monde. Depuis toujours le Seigneur appelle les Juifs à ce repas au sein de l'Église. Il les a appelés par l'intermédiaire d'Abraham et de Moïse ; par les prophètes et par le Précurseur et Baptiste Jean ; Il les a appelés par Son Fils unique Lui-même – Jésus-Christ ; Il les a appelés par l'intermédiaire des Apôtres, et Il les appelle toujours. Mais, pour la plupart, guidés par des dirigeants aveugles, ils continuent d’être en proie à la même maladie ancienne dont ils ne se guérissent pas.

Et dans cette parabole, le Seigneur semble dire à nous, chrétiens : sachez que tous ceux d'entre vous qui sont entrés dans le sein de Mon Église ne seront pas tous dignes de Mon Royaume.

En entrant dans l'Église du Christ, chers frères et sœurs, nous devenons les cellules vivantes du Corps du Christ - l'Église - par le sacrement du Baptême. Dans ce sacrement, nous nous revêtons d'un vêtement lumineux de vérité et de pureté, nous devenons des hommes nouveaux par la grâce de Dieu, et, en traversant le chemin de notre vie en ce monde, nous devons préserver ce vêtement de pureté spirituelle, sans le profaner par des péchés de désobéissance et d’insoumission, de trahison envers le Christ. Nos vêtements de noce, c'est notre vie immaculée, une vie spirituellement et moralement pure, tissée de vertus. Les vêtements de mariage, dit Saint Jean Chrysostome, ce sont nos actes.

Trouvant un homme entrant aux noces du Fils royal en vêtements non nuptiaux, le Seigneur bon et miséricordieux lui demande : « Mon ami, comment es-tu venu ici sans vêtements de noces ? « Il se taisait », dit l'évangéliste. L'hôte indigne s’accusait ainsi lui-même par son silence. Et pour nous, chers frères, il n'y aura aucune excuse si, au moment du «nunc dimitis – et maintenant Seigneur, Tu laisses partir Ton serviteur», nous ne revêtons pas les vêtements de la justice, les vêtements des actes lumineux accomplis pour la gloire de Dieu. « Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien-aimés » - nous dit l’apôtre Paul - « revêtez des vêtements de miséricorde, de bonté, d’humilité et de douceur, de pureté et de longanimité ».

Qu'aucun d'entre nous, appelés à la Table de l'Agneau immolé, participant au sacrement de l'Eucharistie, n'oublie qu'il est de notre devoir à tous de prendre soin non seulement des vêtements qui ornent le corps, mais avant tout des vêtements qui ornent l'âme. Saint Innocent disait toujours : « Je frémis en me souvenant des paroles du Seigneur : « Mon ami, comment es-tu entré ici sans vêtements de noces ? ». Que ces paroles de Saint Innocent de Kherson nous guident tous, surtout lorsque nous nous préparons à approcher du Saint Calice. Amen.

Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/

 

 

Притча о званных на брачный пир

 

В притче о злых виноградарях, которую слушали мы в прошлое воскресенье, и в притче о званных на брачный пир царского сына, Господь говорит об отпадении иудеев от Бога и о призвании язычников. Обе эти притчи пополняют одна другую. Притча о виноградарях – это притча Закона, ею как бы завершается Ветхий Завет, в ней Бог мiра, Хозяин виноградника, требует от делателей плодов. Вторая притча, о званных на брачный пир царского сына, это – притча Благодати; в ней Творец и Промыслитель мiра Сам предлагает дары людям, оскорбляющим Его неисполнениемЗакона.

«Отец», – говорит св. Григорий Великий, «устроил брак царственному Сыну, чрез таинство воплощения сочетав с Ним святую Церковь». Брачный пир царственного Сына, это – учреждение на земле Царства Христова; это – учреждение в мiре Новозаветной Церкви, в которой «несть ни эллина, ни иудея». Это учреждение Церкви Нового Завета, вместо Церкви Ветхозаветной, в которой деятелями виноградника было извращено учение о Мессии – Спасителе мiра.

В Церкви Нового Завета, в Христовой Церкви, каждому человеку и всему человечеству предложены все дары Божии. В ней заклан Агнец Божий, всем предлагается в Церкви Его

Пречистое Тело и за мiръ излиянная Божественная Кровь Его. На эту вечерю – в недра Церкви и звал издавна Господь евреев. Звал чрез Авраама и Моисея; звал чрез пророков и чрез Предтечу Иоанна; звал Самим Сыном Единородным – Иисусом Христом, звал чрез Апостолов, зовет и сейчас. Но, в массе своей, водимые слепыми вождями, они продолжают пребывать во власти того же неисцеленного своего древнего недуга.

И нам, христианам, как бы говорит Господь в этой притче: смотрите, не каждый из вас, вошедших в лоно Церкви Моей, будет достоин Царствия Моего.

В Церковь Христову вступаем мы с вами, дорогие братья и сестры, и становимся живыми клетками Христова Тела (Церкви) в таинстве Крещения. В этом таинстве мы облекаемся в светлую ризу правды и чистоты, становимся новыми людьми по благодати Божией, и, проходя путь жизни в этом мiре, должны хранить эту одежду духовной чистоты, не оскверняя ее грехами своеволия, изменой Христу. Наша брачная одежда, это – наша непорочная жизнь, жизнь духовно и нравственно чистая, сотканная из добродетелей. Брачная одежда, – говорит св. Иоанн Златоуст, – это дела наши.

Обнаружив вошедшего человека на брачный пир царского Сына в небрачной одежде, милостивый и милосердый Господь спрашивает его: «Друг Мой, как ты вошел сюда не в брачной одежде?» «Он же молчал», – говорит евангелист. Недостойный гость сам себя молчанием обличил. И нам, дорогие, не будет извинения, если мы, к моменту «ныне отпущаеши», не облечемся в одежду праведности, во одежду светлых дел, совершаемых во славу Божию. «Облекитесь, – говорит нам ап. Павел, – как избранные Божии, святые и возлюбленные, в милосердие и благость, смиренномудрие и кротость, чистоту и долготерпение».

Да не забудет ни один из нас, призванных на Трапезу Агнца закланного, участвующих в таинстве Евхаристии, что наш общий долг заботиться об одежде не только тело украшающей, но об одежде, прежде всего, украшающей душу. Святитель Иннокентий говорил всегда: «я содрогаюсь, вспоминая слова Господни: «друг, как ты вошел в небрачной одежде?». Эти слова святителя Херсонского Иннокентия да будут всем нам наставлением, особенно когда готовимся мы приступить к св. Чаше Жизни. Аминь.

Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/

Parabole des talents - /Mt 25, 14-30/


Dans la parabole des talents, le Seigneur nous appelle à apporter la lumière de l'enseignement du Christ dans la vie pratique, dans notre vie personnelle et dans toute la société. Il y a des gens qui pensent qu'un homme instruit ne peut pas être croyant. Il serait trop intelligent, pensent-ils : nous vivons au siècle de la science et, face à la science, la foi "s’efface". L'avenir, disent-ils, appartient à une incrédulité éclairée, à l’athéisme. Malheureux sont ceux qui raisonnent ainsi.

Il y a sans doute beaucoup de gens qui ne croient pas en Dieu. Cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne croient en rien et qu'ils peuvent être comptés au nombre de ceux qui vivent sans aucune foi. Si quelqu'un nie croire en Dieu, c'est qu'il croit en autre chose... Mais en quoi ? - demanderez-vous. En quelque chose qu'il considère comme la chose principale de sa vie, qu'il chérit et sert, qui constitue l'objet de tous ses désirs et de ses aspirations. Une telle attitude est l'image même de la foi, et celui qui a une telle croyance y croit réellement. Il n'y a pas de personnes totalement incroyantes dans le monde. Mais en l’occurrence, nous assistons seulement là à la substitution en l'homme du talent de la foi par des valeurs subjectives et dérivées.

Parmi les différents dons (talents) donnés par le Créateur à tous les hommes, chaque personne est dotée d'un talent commun à tous, celui de la foi. C'est ce talent de la foi qui doit précisément produire « beaucoup de fruits » en nous et, par nous, dans le monde. La foi ouvre l'homme à la connaissance de la volonté du Seigneur, elle nous enseigne la vie vertueuse, elle nous donne la force de vaincre l'envie, l'orgueil, la force de mettre à mort les tendances au péché. Notre amour pour Dieu naît de notre foi en Un Créateur et Ordonnateur du monde, et cet amour, tel un rayon de soleil, irradie notre comportement bienveillant à l'égard de notre prochain, à l'égard de chaque personne. En d'autres termes, le talent de la foi nous donne ce qui est utile et créatif, ce qui nous élève et justifie notre vie.

La vie est un travail, un travail et pas un amusement, pas un divertissement. Un travail, avant tout, sur nous-mêmes. L'accroissement du don de foi que le Créateur a placé en nous exige de notre part du travail, ne peut s’acquérir que par le travail. Ce n'est pas par hasard que l'Écriture Sainte dit : « Que celui qui ne travaille pas ne mange pas ».

Mais est-ce que, d’après vous, tout travail facilite la vie et la justifie en y apportant lumière et joie ? Prenons le socialisme et la démocratie. Ces courants, qui ont chassé Dieu de la vie en tant que Source première de la vie, en tant que moteur de la conscience humaine, sont aujourd'hui imposés à l'ensemble de l'humanité. Mais qu'ont-ils à ce jour apporté à l'humanité ? Des myriades de nobles personnages publics et d'hommes d'État en Amérique, en Europe et de par le monde entier, s'agitent, imaginent toute sorte de choses "pour le bien de l'homme", et qu’en est-il en fin de compte ? En fin de compte, tous ensemble, par leur travail inlassable, ils créent un désert dans lequel l'être humain languit et finit par dépérir ; les âmes humaines se vident totalement, l'être humain ne sait plus quel est le but de sa vie, ne sait plus où sont la vérité et le bien. C'est là le résultat auquel la soi-disant science nous a conduits, auquel le 20e siècle, appelé siècle des "lumières", nous a conduits.

L'expérience de la vie et le spectacle du monde moderne que nous observons montrent clairement que là où l'homme et, plus encore, les dirigeants de la société et de l'État sont déconnectés de la Source première de la vie, c’est-à-dire de Dieu glorifié dans la Trinité, là où le talent de foi donné par Dieu n'est pas entretenu et accru, là règnent les ténèbres, le chaos moral et l'absence de principes, là disparaît la capacité de service désintéressé, d'humanité, là règnent la tromperie et l'hypocrisie, règne l'esclavage, que ce soit avec un estomac affamé ou plein, en un mot – là règne le père du mensonge.

Le Seigneur nous appelle à la justification de la vie par l'accroissement du don de la foi. L'avenir de notre patrie et du monde entier dépend de l'accroissement du don de la foi. Comment pouvons-nous accroître ce don de Dieu ? Le talent de la foi, qui donne un sens et un contenu positif à la vie, peut grandir par une union active du cœur, de la pensée et de la volonté de l'homme avec le Christ, par une lutte intérieure et extérieure pour la Cause du Christ dans le monde ; ce talent s'accroît par une vie vertueuse, par l'ascèse de notre ascension vers le Christ, ce qui reste impossible sans notre service sacrificiel au prochain. Que le Christ aide en cela chacun de nous. Amen.

 

Évêque MITROPHANE /Znosko-Borovsky/

 

 

 

 

 

Притча о талантах(Матф. 25:14–30)


В притче о талантах зовет нас Господь нести Свет Христова учения в практическую, личную и общественную жизнь. Встречаются люди, которые думают, что образованный человек не может верить и быть религиозным. Он, – говорят они, – слишком много знает: мы живем в век науки, а перед лицом науки вера исчезает. Будущее, – говорят они, – принадлежит просвещенному безверию, т.е. безбожию. О, жалкие те, кто так рассуждает.

Несомненно, не мало людей не верующих в Бога. Но это не значит, однако, что они ни во что не верят и что их можно причислить к людям, живущим без всякой веры. Если кто-то отрицает веру в Бога, то он верит во что-то другое... Во что? – спросите вы. В нечто такое, что он принимает за главное в жизни, чем он дорожит и чему служит, что составляет предмет его желаний и стремлений. Такое отношение и есть предмет веры, и кто имеет такой предмет, тот верит в него. Нет в мiре совершенно неверующих. Мы наблюдаем лишь подмену таланта веры в человеке ценностями субъективными, производными.

При различных дарованиях (талантах), данных Творцом всем людям, каждому человеку дан и один общий талант, это – талант веры. И именно этот талант и должен в нас, а через нас – в мiре, принести «плод мног». Им открывается человеку познание воли Господней, вера научает нас добродетельной жизни, дает силы к преодолению в нас зависти, гордыни, силы к умерщвлению греховных наклонностей. От веры в Творца и Промыслителя мiра исходит любовь к Богу, а от любви, как луч от солнца, излучается наше внимательное и заботливое отношение к ближнему, к каждому человеку. Иначе говоря, талант веры дает нам то, что является полезным и творческим, возвышающим нас содержанием жизни и оправданием нашей жизни.

Жизнь есть труд и еще раз – труд, а не забава, не развлечение. Труд, прежде всего, над самим собой. Приумножение Творцом в нас вложенного дара веры требует труда, трудом достигается. Не случайно говорит св. Писание: «не трудившийся да не ест».

Как вы думаете, всякий-ли труд облегчает жизнь и ее оправдывает, внося в жизнь свет и радость? Вот возьмем современные нам социализм и демократию. Эти течения, изгоняющие из жизни Бога, как Первоисточника жизни, как двигателя совести человеческой, навязывают ныне всему человечеству. Что же дали они, на нынешний день, человечеству? Миллионы знатных общественников и государственных мужей и в Америке и в Европе, да и во всем мiре суетятся, совершают дела "во имя блага человека", а в итоге? – В итоге все они сообща, неутомимым трудом, создают пустыню, в которой изнемогает и погибает человек; людские души до конца опустошаются, человек не знает, для чего он живет, где правда и добро его жизни. К такому результату привела нас так называемая наука, привел нас именуемый веком "просвещения", 20-й век.

Опыт жизни и наблюдаемая нами картина современного мiра ярко свидетельствуют о том, что там, где человек и, тем более, руководящее звено общества и государства оторвались от Первоисточника жизни, от Бога – в Троице прославляемого, там, где не приумножается Богом данный человеку талант веры, там воцаряется тьма, там нравственный хаос и безпринципность, там теряется способность к безкорыстному служению, к человеколюбию, там лукавство и лицемерие, там рабство с голодным или, даже, сытым желудком, там царит отец лжи.

К оправданию жизни, чрез приумножение таланта веры, зовет нас Господь. От приумножения дара веры зависит будущее нашего Отечества и всего мiра. Как же приумножить этот дар Божий? Талант веры, осмысливающий и дающий положительное содержание жизни, приумножается действенным союзом сердца, мысли и воли человека со Христом, борьбой внутри нас и во вне за Дело Христово в мiре; он приумножается добродетельной жизнью, подвигом нашего восхождения ко Христу, каковое невозможно без нашего жертвенного служения ближнему. В чем да поможет каждому из нас Христосъ. Аминь.

 

Епископъ МИТРОФАНЪ /Зноско-Боровскiй/